Fausto Melotti

Fausto Melotti (Rovereto, - Milan, ) est un sculpteur et peintre italien. Avec Lucio Fontana, Giacomo Manzù et Luigi Grosso, il est un des principaux représentants du mouvement abstrait milanais[1].

Biographie

Fausto Melotti est né à Rovereto, mais lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, s'installe à Florence où il va terminer ses études secondaires. Il y rencontre les écrivains et artistes d'avant-garde et en profite pour étudier les œuvres des artistes de la Renaissance florentine (Giotto, Simone Martini, Botticelli, Donatello et Michel-Ange).

Dans sa ville natale, il se lie d'amitié avec Fortunato Depero, l'architecte Gino Pollini - l'un des fondateurs du rationalisme italien par le biais du Groupe 7-, le compositeur Riccardo Zandonai, entre autres. Plus tard, il est diplômé en génie électrique de l'École Polytechnique de Milan. Après des études musicales, il décide de se consacrer à la sculpture : il étudie d'abord à Turin, dans l'atelier de Pietro Canonica, puis, à partir de 1928, à l'Académie de Brera à Milan, sous la direction du sculpteur milanais Adolfo Wildt. Il travaille également à la Manufacture de Doccia avec son ami Gio Ponti. Il change de style au cours des années suivantes, ses recherches visant à articuler l'espace selon des rythmes musicaux. En 1933, il présente une œuvre en plâtre à la Cinquième Triennale de Milan. Pour l'Exposition universelle de Rome[2], il prépare en 1941 entre Rome et Carrara une sculpture, elle aussi caractéristique de son amour particulier pour la poésie des matériaux. Ensuite, il enseigne et dirige la Royal School of Art de Canterbury, maintenant Art Institute (ISA). La reconnaissance officielle ne viendra qu'en 1967, lors d'une exposition à Milan.

Son œuvre

Par delà des liens évidents avec la peinture métaphysique, plus encore le rationalisme et les artistes liés à la galerie du Milione à Milan, Lucio Fontana surtout, sa sculpture affirme un caractère mental visant une abstraction pure. Dans une présentation de son importante exposition de 1935 dans cette galerie, Melotti affirme les enjeux de l'abstraction en sculpture : « L'art est un état d'âme angélique et géométrique, qui s'adresse non pas au sens mais à l'intellect »[3]. Ses œuvres d'alors traduisent un certain dépouillement à la limite de l'immatérialitée et dont la référence principale est plus rythmique et musicale que plastique[4]. C'est pourquoi la critique italienne le considère comme un précurseur du minimalisme et de l'arte povera. Par la suite, ses œuvres acquièrent un caractère plus théâtral et narratif par l'adjonction ironique de figurines et de petits objets, sans pour autant abandonner la rigueur structurelle et métallique qui les sous-tend.

Notes

  1. Histoire universelle de l'art, p. 482-483, collectif traduit de l'italien aux éd. Solar, 1990, (ISBN 2-263-01415-2)
  2. Annulée à cause de la Seconde Guerre mondiale.
  3. Ibid, p.483.
  4. De la métaphysique au physique, pour une histoire contemporaine de l'art, p. 97-98, collectif, Publications de la Sorbonne, 1995, (ISBN 2859442766 et 9782859442767).

Sculptures

Fausto Melotti, Sequence (Milan, 1981).
  • Scultura A : I Pendoli, 1935.
  • Vaso, 1950.
  • Son fuggiti i leoni, 1955.
  • Il nuoto silenzioso, 1958.
  • Il museo, 1959.
  • Senza titolo, 1959.
  • I sette savi, 1960-69.
  • Angoscia, 1961.
  • Un giorno d'anarchia, 1963.
  • Città, 1963.
  • Il pittore, 1966.
  • Scultura G, 1967.
  • Senza titolo, 1970.
  • La Neve, 1973.
  • Falsa geometria, 1976.
  • Notte africana, 1973.
  • Carro di Tespi, 1977.
  • I pesci, 1978.
  • Ifigenia, 1978.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Fausto Melotti » (voir la liste des auteurs).
  • (it) A.M. Hammacher, Melotti, Electa, Milan, 1975.
  • (it) M. Calvesi et al., Fausto Melotti, Quaderni 33, Parma, 1976, cat. mostra.
  • (it) C. Pirovano, Melotti, Milan, 1979,
  • (it) G. Appella, Melotti 1901-1986, Arnoldo Mondadori Editore - Milano e De Luca Editore - Rome, 1987.
  • (it) A. Mulas, Tre ore con Fausto Melotti, Interwiew télévisée, Rome 1984 et 1986, All’Insegna del Pesce d’Oro di Vanni Scheiwiller, Milan 1992.
  • (it) G. Celant, Melotti, catalogue général, 2 tomes, Electa, Milan, 1994.
  • (it) C. Pirovano, Melotti e la scuola di Cantù, Electa, Milan, 1999.
  • (it) A. Commellato et M. Melotti, Fausto Melotti, l'opera in ceramica, Skira, Milan, 2003.
  • (it) S. Risaliti, Melotti, Catalogo generale della Grafica, gravures, livres et dossiers, 1969-1986, Electa, Milan, 2008.
  • (it) M. Sposito, Fausto Melotti. Lo spazio inquieto, gravures, dessins, céramiques, sculptures, présentation de Gillo Dorfles, Alcione Edizioni, Lavis (Tn), 2009.

Liens externes

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