Farid Chopel
Farid Chopel, de son vrai nom Farid Rabia[1], né le à Paris[2] et mort le à Paris[2], est un comédien et chanteur français.
Nom de naissance | Farid Amar Rabia |
---|---|
Naissance |
Paris |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 55 ans) Paris |
Profession | Acteur, chanteur |
Films notables |
Sac de nœuds La Vengeance du serpent à plumes |
Biographie
Sa mère kabyle vient vivre en France en 1937, à l'âge de 8 ans. Il n'a pas connu son père. Il vit quatorze ans à Bezons, cité du Grand Cerf. Il fait ses études au lycée de Montmorency ; en classe de première il s'inscrit au club de théâtre de son lycée et y découvre sa vocation[3]. Sa carrière commence avec la troupe de théâtre gestuel expérimental Laïla en 1973. Son premier one-man-show en 1980 s'intitule "Chopelia", mais ne connaît que dix-sept représentations à Paris[4]. Il se fait ensuite connaître en 1981 avec le spectacle Les Aviateurs, qu'il écrit et interprète avec Ged Marlon.
Artiste pluridisciplinaire, il joue, danse, chante et écrit ses spectacles. Icône des années 1980, il balade sa silhouette d'acteur burlesque dans les publicités Perrier, dans les premiers clips vidéo comme La Danse des mots de Jean-Baptiste Mondino, Ô Animaux de Stéphane Clavier ou Bamboleo des Gipsy Kings. Il se produit au Palace, haut-lieu des nuits parisiennes, ainsi qu'au cours de longues tournées, comme pour l'un de ses succès publics Chopelia, donné au festival en off d'Avignon, mais aussi dans de nombreuses villes d'Europe[5].
Il est connu du grand public autant pour ses spectacles scéniques que pour ses apparitions au cinéma dans des films à grand public, dont Sac de nœuds de Josiane Balasko, La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury, L'Addition de Denis Amar ou La Femme de mon pote de Bertrand Blier. Il participe au film C'est beau une ville la nuit, d'après les écrits éponymes de Richard Bohringer.
Il connaît une période difficile dans les années 1990 en raison de l'alcool et de la drogue. Il est notamment condamné pour « violence envers les animaux » après avoir tué son chien en le frappant contre un mur. Il revient en 2004 avec un spectacle salué par la presse[6], Le Pont du milieu. En 2005, il publie une autobiographie Et je danse encore, dans laquelle il revient sur son combat contre ses différentes addictions[5].
Souvent abonné aux rôles secondaires au cinéma, il obtient le rôle principal dans le film Un si beau voyage de Khaled Ghorbal en 2008.
Il meurt le , d'un cancer foudroyant, quatre semaines après son diagnostic[7], lors de son hospitalisation à l'hôpital Cochin.
Filmographie
Cinéma
- 1983 : Les Princes (Tony Gatlif)
- 1983 : La Femme de mon pote (Bertrand Blier)
- 1984 : L'Addition (Denis Amar)
- 1984 : Les Fauves (Jean-Louis Daniel)
- 1984 : La Vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury)
- 1985 : Sac de nœuds (Josiane Balasko)
- 1985 : Poésie en images (Abel Bennour) (court-métrage)
- 1986 : Suivez mon regard (Jean Curtelin)
- 1986 : Le Torero hallucinogène (film) (Stéphane Clavier) (court-métrage)
- 1987 : Iréna et les ombres (Alain Robak)
- 1987 : Jane B. par Agnès V. (Agnès Varda)
- 1991 : La Chair (La carne) (Marco Ferreri)
- 1992 : Un vampire au paradis (Abdelkrim Bahloul)
- 1996 : Mo' (Yves-Noël François)
- 1996 : Rainbow pour Rimbaud (Jean Teulé)
- 2007 : C'est Gradiva qui vous appelle (Alain Robbe-Grillet)
- 2008 : Un si beau voyage de Khaled Ghorbal : Mohamed
Télévision
Publication
Notes et références
- L'essentiel, L'Humanité, 22 avril 2008
- « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
- L'Hebdo Cinéma, n°20, semaine du 20 au 27 mars 1985, p. 30, article de Hugo Lacroix : "La mère de Farid Chopel est arrivée en France en 1937, à l'âge de huit ans, venue d'un bled de Kabylie. Il n'a pas connu son père. Après de solides débuts chez les frères Saint-Jean-Baptiste de la Salle, il poursuit, au Lycée de Montmorency, sa lancée de bon élève : premier en maths, en physique-chimie, en instruction religieuse. Il se prépare à devenir docteur en médecine. Mais, en première, sa vocation s'effrite : il participe au club théâtral de l'établissement, puis s'adonne au spectacle de rue."
- L'Hebdo Cinéma, n°20, semaine du 20 au 27 mars 1985, p. 30
- L'Obs, « Décès de l'acteur Farid Chopel », L'Obs, (lire en ligne , consulté le ).
- « Le Figaro - Culture », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
- Le Figaro : Décès de Farid Chopel.
Liens externes
- Portail du cinéma français
- Portail de la télévision française
- Portail de la musique
- Portail des arts du spectacle
- Portail de l’humour
- Portail de Paris