Faouzia Charfi
Faouzia Charfi (arabe : فوزية الشرفي), de son nom complet Faouzia Farida Charfi née Rekik, née le 30 décembre 1941 à Sfax, est une universitaire, physicienne et femme politique tunisienne.
Faouzia Charfi | |
Faouzia Charfi au 21e Maghreb des livres en 2015. | |
Fonctions | |
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Secrétaire d'État tunisienne auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique | |
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Président | Fouad Mebazaa (intérim) |
Premier ministre | Mohamed Ghannouchi Béji Caïd Essebsi |
Gouvernement | Ghannouchi II Essebsi |
Prédécesseur | Refâat Chaâbouni |
Successeur | Refâat Chaâbouni (ministre) |
Biographie | |
Nom de naissance | Faouzia Farida Rekik |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sfax, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Conjoint | Mohamed Charfi |
Diplômé de | Faculté des sciences de Paris Faculté des sciences de Tunis |
Profession | Professeur de physique |
Elle est secrétaire d'État auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du 17 janvier au 2 mars 2011, au sein du gouvernement de Mohamed Ghannouchi, puis dans celui de Béji Caïd Essebsi.
Biographie
Études
Faouzia Charfi obtient son baccalauréat en 1958. En 1963, elle décroche une licence de sciences physiques de la faculté des sciences de Paris puis, en 1976, un doctorat de troisième cycle en physique de la matière condensée auprès de la faculté des sciences de Tunis. En 1984, elle obtient un doctorat d'État en physique des semi-conducteurs de la ladite université[1].
Carrière universitaire
Enseignante à l'École normale supérieure de Tunis entre 1964 et 1966 et chercheuse au Commissariat tunisien à l'énergie atomique entre 1967 et 1968, elle est professeure puis professeure émérite à l'université de Tunis[1].
Responsable du groupe de recherches de physique des semi-conducteurs au sein de la faculté des sciences de Tunis, elle est directrice de l'Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques entre 1995 et 2001[1].
Membre correspondant de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts[2], du bureau directeur de l'International Science, Technology and Innovation Centre for South-South Cooperation et de la Société tunisienne de physique, elle est également professeure invitée dans plusieurs universités étrangères, dont l'École normale supérieure de Cachan[1],[3].
Carrière politique
Sous la présidence de Habib Bourguiba, elle participe au mouvement clandestin Perspectives, avec son mari Mohamed Charfi[4].
À la suite de la révolution de 2011, Faouzia Charfi est nommée secrétaire d'État auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le gouvernement d'union nationale de Mohamed Ghannouchi puis dans celui de Béji Caïd Essebsi. Personnalité respectée dans les milieux universitaires[5], elle met en place des réformes de l'enseignement supérieur, notamment l'élection des dirigeants, l'orientation des élèves, les relations avec les entreprises, etc[6]. mais démissionne en mars de la même année, afin de militer pour la liberté en tant que simple membre de la société civile[6].
La même année, elle déclare que « le projet islamiste est un projet global qui ne vise pas seulement à changer la Constitution, mais toute la société : les femmes, l'éducation et la pensée scientifique », dénonçant par là l'imbrication de mouvements politiques islamistes dans la sphère civile[4]. En 2017, à propos de la thèse universitaire soutenant que la Terre est plate, elle s'indigne : « Comment peut-on accepter que l'Université soit non pas l'espace du savoir, de la rigueur scientifique, mais celui de la négation de la science, celui où la science est refusée car non conforme à l'islam ! »[7].
Vie privée
Elle est l'épouse de Mohamed Charfi, militant des droits de l'homme et ancien ministre de l'Éducation décédé en 2008. Ils ont eu ensemble trois filles.
Distinctions
Décorations
- Officier de l'ordre du Mérite culturel (Tunisie, 1995)[11] ;
- Chevalier de la Légion d'honneur (France, 1997)[1] ;
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques (France, 2001)[1].
Publications
- Électromagnétisme, électrostatique et magnétostatique, Tunis, Centre de publication universitaire,
- La Science voilée : science et islam, Paris, Odile Jacob, , 224 p. (ISBN 978-2-7381-2989-5)[12]
- Sacrées questions... pour un islam d'aujourd'hui, Paris, Odile Jacob, , 256 p. (ISBN 978-2-7381-3486-8)[13]
- La science en pays d'Islam, Paris, Bayard, , 62 p. (ISBN 978-2-227-49823-5)[14]
Notes et références
- « Faouzia Charfi », sur franceculture.fr (consulté le ).
- « Liste des membres du conseil scientifique », sur beitalhikma.tn (consulté le ).
- « Faouzia Farida Charfi Rekik », sur tunis.hosting.kvinfo.dk (consulté le ).
- Sophie Pujas, « La science face aux islamistes », Le Point, no 2127, , p. 86 (ISSN 0242-6005, lire en ligne, consulté le ).
- « Faouzia Charfi, secrétaire d'État auprès du ministre de l'enseignement supérieur du gouvernement tunisien », sur ens-cachan.fr, (consulté le ).
- Frida Dahmani, « Tunisie : Faouzia Charfi, l'union fait la force », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Frida Dahmani, « Tunisie : une thèse affirmant que la Terre est plate provoque stupeur et consternation dans le monde universitaire », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- « Faouzia Charfi, lauréate 2014 du Prix Telsa », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Faouzia Farida Charfi, lauréate à Madrid du Prix Femmes Avenir », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- Rihab Boukhayatia, « L'universitaire et intellectuelle tunisienne Faouzia Charfi honorée à l'IMA, à Paris », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Attribution de l'Ordre national du mérite par décret du 28 juillet 1995 », Journal officiel de la République tunisienne, no 62, , p. 1635 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « La Science voilée », sur babelio.com (consulté le ).
- « Nouveau livre de Faouzia Charfi : Sacrées questions... Pour un islam d'aujourd'hui, présentation le 18 janvier à la Maison de Tunisie à Paris », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- Hatem Bourial, « Faouzia Charfi : la scientifique qui aime les enfants », sur webdo.tn, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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