Famille de La Sarraz
La famille de La Sarraz est une famille de haute noblesse du canton de Vaud, en Suisse.
Histoire de la famille
À partir de 1234 la puissante famille de Grandson se divise créant plusieurs branches dont La Sarraz (branche aînée), Champvent, Belmont et Montricher. La seigneurie de La Sarraz comprend alors la ville et le château mais aussi dix villages : Éclépens, Orny, Ferreyres, Moiry, Chevilly, Cuarnens, Chavannes-sur-le-Veyron, Mont-la-Ville et la vallée du lac de Joux. Ces seigneurs ne reconnaissaient au-dessus d'eux que l'empereur[1].
Armoiries
- La Sarraz (à partir d'Henriette de La Sarraz et d'Humbert de Montferrand) : Pallé d'argent et d'azur, de six pièces, avec un chef de gueules, chargé de trois molettes d'éperon d'or[2].
- Belmont : De sable à la croix d'argent pleine[2].
- Montricher : D'argent au chef de gueules, chargé de trois coquilles d'or[2].
Généalogie
Girard de La Sarraz, (? - 28 septembre 1233/18 mai 1234), seigneur de La Sarraz[3] dès 1222. Il est le fils ainé d'Ebald IV de Grandson et de Béatrix de Genève. Avec lui la branche ainée des Grandson s'installe à La Sarraz. Il épouse Antoinette de la Sarraz, (? - après 1235), de qui il a[4] :
- Aymon qui suit,
- Wuillelme (ou Guillaume), (? - après 1235), trésorier du chapitre de Lausanne,
- Jordane, elle épouse Jacques Ier d'Estavayer.
Aymon Ier de La Sarraz, (? - avant le 19 décembre 1269), seigneur de La Sarraz[5]. Se référant à l'ancien édit de Frédéric Barberousse il se réserve le droit d'investir la vallée du lac de Joux sauf sur le territoire de l'abbaye du Lac de Joux et dans un rayon « tout à l'entour, calculé à la double portée d'une arbalète de deux pieds de long, tirée par un homme de taille ordinaire, depuis la base du mur du grand autel » ; il accorde aussi aux religieux « la collation des parroches (églises paroissiales) ». Il fortifie la ville et lui octroyait ses franchises. Il épouse Marguerite de qui il a[6] :
- Henriette qui suit,
- Jordane, dame de Belmont, elle épouse en 1270 Amédée Ier de Neuchâtel,
- Jaquette, elle épouse Simon de Monnet, seigneur de Montsaugeon.
Henriette de La Sarraz[7], (? - 5 avril 1322), dame de Grandson, de La Sarraz et d'Orny. Elle épouse Humbert de Montferrand, (? - avant 1288) qui prendra le nom de "La Sarraz" vers 1269, de qui elle a :
- Jean qui suit,
- Guillaume.
Jean de Montferrand-La Sarraz, (? - avant 1307), seigneur de La Sarraz. Il épouse en 1289 Marguerite, fille de Jean de Joux et d'Isabelle de Châtillon, de qui il a Aymon qui suit.
Aymon de Montferrand-La Sarraz, (? - 1333/36), seigneur de La Sarraz et bailli de Vaud. Il participe à la rénovation de l'abbaye du lac de Joux et rebâtit en pierre l'église Marie-Madelaine, qui jusque-là faite de bois, lui ajoutant une tour où il pose ses armoiries.
Il épouse en premières noces Agnès, (? - 1323), fille d'Hugues de Vaugrenant et de Jeanne d'Antigny, puis en secondes noces Jeanne de Saint-Dizier, fille de Guillaume de Dampierre et de Jeanne de Chalon.
Du premier mariage il a :
- François qui suit,
- Maot, elle épouse Jean des Monts,
Du second mariage il a :
- Girard.
François Ier de Montferrand-La Sarraz, (? - avant le 14 avril 1362), chevalier, seigneur de La Sarraz et de Montreux, lieutenant du comte de Savoie, bailli du Chablais et de Vaud. Le 24 avril 1344 il vend la vallée du lac de Joux, la seigneurie de Mont-la-Ville et le péage de Ballaigues à Louis II de Savoie, baron du Pays de Vaud. À sa mort il est enseveli sous la chapelle de Saint Antoine de La Sarraz. Il épouse en 1338 Marie, fille de Girard IV d'Oron et d'Alice de Blonay, elle lui apporte la seigneurie de Montreux, il a :
- Pierre,
- Aymon qui suit
- François II qui suivra,
- Catherine, elle épouse François d'Oron,
- Marguerite,
- Alexie, elle épouse Jean des Monts,
- Agnès, elle épouse Richard de Vuillens.
Aymon de Montferrand-La Sarraz, (? - 1369/70), seigneur de La Sarraz, de la Motte et de Vaugrenant. Il épouse en premières noces Isabelle de Vuillens, puis en secondes noces Marguerite, (? - 1403), fille d'Hugolin de Duyn et d'Alisia de Montagny. Décédé sans postérité c'est son frère qui lui succède.
François II de La Sarraz, (? - 1371/73), seigneur de La Sarraz. Il fait édifier dans la chapelle du château un monument funéraire composé de quatre statues, deux de femmes et deux de chevaliers en armures, un cénotaphe représente un corps couverts de petits serpents et de crapauds sur la face et les entrailles semblant dévorer le cadavre. Soustrait à la vue des curieux lorsque la chapelle servit d'arsenal, nommé alors le Jaquemard, il était caché dans un caveau muré. Il épouse Marguerite, (? - après le 24 avril 1410), dame de Bossonnens, fille d'Aymon d'Oron seigneur de Bossonnens et de Philippine de Chevron-Vilette, de qui il a:
- Nicolas Ier qui suit
- Aymon, (? - 1427), seigneur des Monts, il épouse Bonne de Salins de qui il a Marguerite, dite "de La Sarraz", dame de Montreux, elle épouse Jean de Gingins seigneur de Divonne.
Nicolas Ier de La Sarraz, (? - 1447/54), chevalier, seigneur de La Sarraz, de Bossonnens, de la Motte, de Vaugrenant et de Cheseaux.
Il épouse en premières noces Isabelle de Salins, dame d'Aresches, sa seconde épouse est inconnue.
Du premier mariage il a :
- Guillaume qui suit,
- Anselme, seigneur d'Aresches et de Bossonnens, il épouse en premières noces Louise, fille de Pierre III de Blonay et de Marie de La Palud, puis en secondes noces en 1427 Étiennette de Darbonnay,
Du second mariage il a :
- Henri,
- Louis.
Guillaume de La Sarraz, (? - 1478/80), baron de La Sarraz. Il épouse en premières noces Aimée, fille de Jean de Montluel et de Guigone de Luyrieu, puis en secondes noces le 30 avril 1433 Alexie de Saint-Trivier. Du premier mariage il a :
- Nicolas II qui suit,
- Jacques, il épouse Jeanne de Saint-Trivier,
- Jeanne, (? - 1480), elle épouse le 24 avril 1437 Adrian I von Bubenberg, (1431/35 - août 1479).
Nicolas II de La Sarraz, (? - 25 avril 1489/90), baron de La Sarraz, chevalier. Il épouse Madeleine de Glérens[8] de qui il a :
- Bartholomé II qui suit
- Antoinette, (? - avant 1504), elle épouse le 5 septembre 1492 Michel Mangeroz, (? - 1536), de qui elle a Antoinette et Michel qui suivra.
Bartholomé II de La Sarraz, (? - 1505), baron de La Sarraz. Il épouse Huguette de Saint-Triviers. Décédé sans postérité c'est son neveu Michel Mangerod, seigneur de Myon, qui lui succède.
Michel Mangerod, (? - Saint-Claude 04 juin 1541), baron de La Sarraz, chambellan du duc de Savoie. Principal instigateur de la "Confrérie de la Cuillère" qui lutta contre Berne en 1532[1]. Ayant refusé la réforme protestante sur ses terres il mourra en exil. Il épouse Claudine de Gilly qui se remarie à François de Gingins, (11 juin 1506 - Genève 1578), baron de Divonne et du Châtelard, en 1542.
Sources
- David Martignier, Dictionnaire historique, géographique et statistique du Canton de Vaud, Corbaz, (lire en ligne), p. 176, 376, 472 à 479
- Société d'histoire de la Suisse romande, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Volume 15, The Society, (lire en ligne), p. 183
- Jacques David Nicole, Recueil historique sur l'origine de la vallée du Lac-de-Joux, Volume 1, Parties 2 à 3, M. Ducloux, (lire en ligne), p. 5, 6, 14, 19, 21, 28, 35 à 38, 40, 49, 51, 53 à 56, 58, 62, 66, 76, 78, 85, 99, 105, 106, 112, 119
- Jean-Luc Rouiller, « Sarraz [Sarra, de La] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Références
- Dictionnaire historique, géographique et statistique du Canton de Vaud
- Les dynastes de Grandson jusqu'au XIIIe siècle, page 83
- "Ebalus dominus Grandissoni", ... "aput Sanctum Desiderium", précédemment détenue par "Uldricus de Sarrata ... et pater eius" et donnée par "felicis recordationis Jordana mater mea", à Romainmotier, avec le consentement de ..., charte datée du 28 septembre 1233, scellée par "ego Ebalus dominus Grandissoni et ego Antonia domina Sarrete felicis recordationis Jordana mater mea", à Romainmotier, avec le consentement de "ab uxore filii mei Girardi domini Sarrete ... et ... dicto G filio meo". Médiéval Généalogie, Seigneurs de Grandson
- "Ebalus dominus Grandissoni" a fait don d'un bien à l'abbaye de Lac-de-Joux, avec le consentement de "filiorum meorum ... Henrici Domini de Chanuenz et Petri Domini Grandissoni et ... Anthonie Domine Sarrate condamné Uxoris Gyrardi Filia et liberorum suorum Aymonis, Willermi et Jordane", charte datée de 1235. Médiéval Généalogie, Seigneurs de Grandson
- Aimon, évêque de Genève, a écrit que "Henricus dominus de Chanvent frater noster" a fait don d'un bien à Bonmont, avec le consentement de "Petri et Galcherii filiorum suorum et Aymonis domini Sarrate nepotis sui", charte du 3 février 1251. Médiéval Généalogie, Seigneurs de Grandson
- "Henrieta domina Sarrate" a partagé ses territoires avec "Jordana et Jaqueta sorores nostre" par une charte datée du 19 décembre 1269, nommée "meo domino Humberto de Montefranco et domino Sarrete ... Willelmi thesaurarius Lausannensis patrui nostri". Médiéval Généalogie, Seigneurs de Grandson
- "Henrieta domina Sarrate" a partagé ses territoires avec "Jordana et Jaqueta sorores nostre" par une charte datée du 19 décembre 1269, nommée "meo domino Humberto de Montefranco et domino Sarrete ... Willelmi thesaurarius Lausannensis patrui nostri". Médiéval Généalogie, Seigneurs de Grandson
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