Alexis Grüss

Alexis Grüss sénior, né le à Briey et mort le à Paris[1], est un artiste de cirque qui appartient à une grande famille du cirque française.

Pour les articles homonymes, voir Alexis Jacques André Grüss.

Parcours

Alexis Grüss senior, associé à son ami Lucien Jeannet (1902-1977) et à son frère André Grüss (1919-2003), ont marqué l'histoire du cirque depuis 1943 à travers de nombreuses enseignes, telles que Gruss-Jeannet, Radio-Circus, Medrano voyageur, le premier Cirque Jean Richard, le Grand Cirque de France.

En 1975, le Clown d'Or du Festival international du cirque de Monte-Carlo est attribué au maître-écuyer Alexis Grüss. Chevalier des arts et des lettres, c'est Michel d'Ornano alors ministre de la culture qui lui remet à Saint-Germain-en-Laye les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur en 1978.[réf. nécessaire]

Alexis Grüss senior est mort le à l'hôpital Saint-Antoine de Paris dans le 12e. Il repose à Reims au Cimetière de l'Est dans le caveau familial auprès de ses fils Gilbert, Rodolphe, Armand, de son épouse et mère de ses enfants Lucienne Beautour, et de son gendre Tony Bertolazzi. La famille Grüss prenait ses quartiers d'hiver à Reims, jusqu'en 1969[2].

Famille

Alexis Grüss senior épousa Lucienne Beautour (1914-1998), contorsionniste et équilibriste.

Enfants : Arlette (1930-2006), Philippe (1935-1996), Gilbert-Alexandre (1937-1939), Rodolphe (1938-1964), Yolande-Florence (1940-), Christiane (1944-), Armand (1946-1982), Patricia (1948-), Lucien (1951-).

Son neveu et filleul Alexis Grüss (1944-) a fondé le le « Cirque à l'Ancienne » — devenu en 1983 le Cirque National Alexis Grüss.

En 1985, après la mort de son père, Arlette Grüss décida de créer son propre établissement, tout d'abord avec sa sœur Christiane en Irlande, qui se stoppera la même année. De retour en France elle créera sa propre enseigne qui perdure sous le nom de cirque Arlette Gruss dirigé, depuis son décès, par son fils cadet Gilbert Mummolo et son second mari Georgika Kobann. En 2010, le cirque fête ses 25 ans.

En 1988, Christiane Grüss a lancé, en Belgique, avec son second mari René Chabre, grand clown connu sous le nom de René French et originaire de ce pays, le Cirque Fantasia. L'enseigne sera transformée en Cirque Christiane Grüss en 1989, à son arrivée en France, et arrêtera en 1997. D'une première union avec Tony Bertolazzi (qui meurt tragiquement en 1971), elle a deux fils Rodolphe né en 1966 et Tony né en 1970 ce dernier a créé et dirigé Arcade Reception en Seine-et-Marne[réf. nécessaire].

Le cirque des frères Grüss et Lucien Jeannet

Histoire du cirque

À partir de 1943 et après six belles saisons sous l'enseigne Grüss-Jeannet, en 1949, Louis Merlin à la tête de Radio Luxembourg, Roger Audiffred et Jean Coupan, crée le Radio Circus en passant contrat avec la « Société Parisienne de Spectacles » créée par Emile Audiffred. Le Radio Circus, cirque itinérant, dont la première fut donnée le , présente un spectacle en deux parties : du cirque traditionnel sous la houlette des frères Alexis, André Grüss et de Lucien Jeannet puis des jeux radiophoniques organisés et diffusés par Radio Luxembourg avec ses meilleurs speakers.

Le Radio Circus présentait entre autres un nombre de numéros produits par les familles Grüss et Jeannet : la cavalerie en liberté d'Alexis Grüss et la capriole, la haute-école de ses fils Rodolphe et Philippe Gruss, le trapèze de sa fille Arlette Gruss, le numéro de clowns de son frère André Gruss, le numéro de chiens de Lucien Jeannet.

Philippe Grüss devint ensuite dompteur de panthères.

Dès 1957, le comédien Jean Richard s'était associé avec les Grüss-Jeannet. En 1957-58, ils tournèrent avec Jean Richard en vedette et la participation d'Albert Préjean en Monsieur Loyal, sans le concours de Radio Luxembourg mais avec le concours d'Europe N°1 qui débutait grâce à Louis Merlin. Jean Richard y faisait une présentation d'éléphants et de lions (quatre lions remplacés par six lionnes ultérieurement), et il y interprétait aussi ses sketches de cabaret.

Uniquement pendant ces deux saisons, Radio Luxembourg travailla avec Bouglione. Dès 1959, Radio Luxembourg revint sous l'enseigne des Grüss-Jeannet, Le Grand Cirque de France, pour ne plus les quitter jusqu'en 1965.

En 1961, les Grüss-Jeannet créent Ben-Hur vivant, dont la première fut donnée au Palais des sports de Paris, le . Le spectacle fut repris en tournée par le Grand Cirque de France jusqu'en 1965. Parcourant la France, l'Espagne et la Belgique, le spectacle tint quatre saisons, de 1961 à 1965.

L'association avec Jean Richard fut expérimentée une nouvelle fois durant l'hiver 1964 au Palais des sports de Paris.

En 1965, les dirigeants du cirque suisse City Circus s'associent avec Lucien Jeannet et les frères Alexis et André Grüss, ces derniers faisant toute la saison en Suisse sous cette enseigne avec leur Grand Cirque de France. En 1966, une partie de ce cirque revient en Suisse, dirigé par André Grüss. À la mi-juillet, après une halte à Lausanne, tout le matériel repasse la frontière, et l'enseigne du City Circus disparait après le retour en France.

En 1967, au Circorama Achille Zavatta toujours dirigé par les Grüss-Jeannet, Arlette prenait la succession de son frère Philippe dans la cage aux panthères.

De nouveau, l'association avec Jean Richard est reprise en 1968 mais sous une forme différente (aide technique, logistique matérielle). Les Grüss-Jeannet étant aux prises avec des difficultés financières, c'est désormais Jean Richard qui dirige.

En 1969, il achètera son propre matériel, montera définitivement son cirque, dont l'inauguration eut lieu le , et tournera à partir de en toute indépendance.

1969 est aussi l'année où les deux frères Alexis Grüss et André Grüss se séparent. Lucien Jeannet, lui, ne tourne plus depuis quelques années et demeure à Bavans tout en restant dans l'association.

Alexis Grüss passera à la concurrence avec sa famille et la cavalerie du cirque. En 1970, ils entrent tous dans le Cirque Jean Richard pour présenter les numéros de cavalerie.

André Grüsss et sa famille continuent avec les véhicules et le matériel restant de l'enseigne d'alors, le Grand Cirque de France. André et sa descendance essayèrent de poursuivre l'exploitation difficile du Grand Cirque de France sans support publicitaire.

Son fils Alexis Grüss, s'étant marié, récupère auprès de son beau-frère Bouglione un stock d'affiches à l'enseigne de Cirque national, y accole le nom de Grüss et ainsi est né, en 1971 à Montoir, le premier cirque Cirque National Grüss.

En 1972, l'association avec Roger Lanzac, sous l'enseigne de La Piste d'Or se terminera par la faillite du cirque.

Chronologie des enseignes

Notes et références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Sépulture Gruss

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des arts du spectacle
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.