Fabrizio Dionigi Ruffo
Fabrizio Dionigi Ruffo di Bagnara dit le Général-cardinal (né le à San Lucido, dans la province de Cosenza, en Calabre, alors dans le royaume de Naples et mort le à Naples) fut un homme d’État napolitain et un cardinal de l'Église catholique.
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Fabrizio Dionigi Ruffo di Bagnara | ||
Biographie | ||
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Naissance | San Lucido (Italie) |
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Décès | Naples (Italie) |
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Cardinal de l’Église catholique | ||
Créé cardinal |
in pectore par le pape Pie VI |
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Titre cardinalice | Cardinal-diacre de S. Angelo in Pescheria Cardinal-diacre de S. Maria in Cosmedin Cardinal-diacre de S. Maria in Via Lata |
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Évêque de l’Église catholique | ||
Fonctions épiscopales | Camerlingue du Sacré Collège | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Fabrizio Dionigi Ruffo fut trésorier de Pie VI, qui le créa cardinal in pectore, quoiqu'il ne fût que diacre. Sa création fut publiée le . Ayant perdu les bonnes grâces du pape par des propositions de réformes trop radicales[1], il retourna à Naples et s'y montra l'adversaire d'Acton.
Depuis la Sicile où s'était réfugié le roi Ferdinand et sa cour, il débarqua en Calabre le avec huit compagnons, prit la tête de l'armée de la Santa Fede (la Sainte Foi) qui rassemble en un mois 17000 combattants contre les Français républicains, aidé de quelques troupes régulières. Il prend Monteleone le 1er mars, puis Catanzaro, Crotone[1]. Il passe ensuite en Apulie, alors que d'autres mouvements sanfédistes émergent spontanément à travers le Mezzogiorno[1].
Lors de sa marche en avant, il supprima les droits féodaux et seigneuriaux ce qui explique en partie le soutien populaire mais les sanfédistes étaient également partisans du rétablissement du catholicisme comme religion d’État.
Le cardinal reprit Naples à la République parthénopéenne le avec l'aide des Russes, des Anglais et même des Turcs. La répression sanglante qui s'exerça dans la ville fut plutôt ordonnée par le roi Ferdinand Ier et les Anglais que par lui.
En remerciement de ses services, il est fait lieutenant et capitaine général du royaume, dirigeant ainsi la Suprema Giunta[2],
En 1805, il désapprouva une nouvelle guerre contre la France et fut disgracié pour ce motif par le roi Ferdinand. En 1809, il fut déporté à Paris avec le pape Pie VII.
Il est un des héros du roman d'Alexandre Dumas, la San Felice, qui raconte l'histoire sanglante de la République parthénopéenne, et brosse un portrait mitigé du cardinal.
Sources
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Fabrizio Dionigi Ruffo » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Références
- John Julius Norwich, Histoire de la Sicile, Tallandier, 2018, p. 293-294
- John Julius Norwich, Histoire de la Sicile, Tallandier, 2018, p. 297.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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