Félicien Morel

Catholique. Il est le cadet d’une fratrie de cinq enfants. Henri son père est cheminot, sa mère Léa Antoinette, née Rossier, est maîtresse de maison. En 1964, il épouse Isolde Stiegelmaier, de nationalité allemande, et ont quatre enfants.

Après son école primaire à Fribourg et un début d’apprentissage de serrurier, il se forme comme employé de commerce. D'abord autodidacte, il entre au collège Saint-Michel en dernière année du baccalauréat commercial. En 1957, il s’inscrit à l’Université de Fribourg, où il obtient une licence en sciences économiques et sociales. En 1960, grâce à une bourse, il obtient à Turin, où il perfectionne son italien, un certificat d’études supérieures européennes. Il complète sa formation par des stages en Allemagne et en Angleterre. De retour en Suisse en 1963, il enseigne au collège Saint-Michel. En 1969, il devient secrétaire romand et rédacteur à l’Union PTT. Dans l’armée, il parvient au grade de capitaine.

Il milite aus sein du parti socialiste. En 1970, il est conseiller communal à Belfaux, en 1971, député au Grand Conseil, puis conseiller national (1975–1983). Il est candidat à la préfecture de la Sarine en 1976. Au conseiller national, en 1981, il devient président du groupe parlementaire ; il est également vice-président du PSS.

En 1981, Félicien Morel est élu au Conseil d’État fribourgeois. Il s’investit à la Direction des Finances et il est réélu en 1986 et 1991. Durant ses quinze ans au gouvernement, il procède à quatorze révisions de la loi sur les impôts cantonaux, souvent pour en baisser le taux et réduit la dette. Il doit gérer la délicate affaire de spéculation immobilière sur les terrains de l’ancienne brasserie de Beauregard.

Au début des années 90, Félicien Morel présente au Grand Conseil cinq programmes d’économies et soumet au législatif, en 1996, deux rapports sur la Nouvelle gestion publique : il y est notamment question d’une révision du statut de la fonction publique et de la politique de subventionnement. Il propose des lois sur la Banque cantonale (1988), sur la Caisse de prévoyance du personnel de l’État (1993) et sur les finances de l’État (1994).

Rattaché à l’aile modérée de sa formation, il n’obtient pas, lors du congrès cantonal houleux de 1987 à Fribourg, la majorité qu’il jugeait nécessaire pour être candidat au Conseil fédéral en remplacement de Pierre Aubert. Cette défiance, plusieurs fois attestée, le conduit à démissionner du PS et à soutenir la fondation du parti social-démocrate (PSD). Cette scission n’entrave pas sa carrière : en 1991, il est réélu au gouvernement fribourgeois. En 1991 il se présente, mais en vain, aux élections du Conseil des États.

Il quitte le gouvernement en 1996. Il reste membre, jusqu'à fin 1999, du Conseil de banque de la Banque nationale. Il siège à l’Assemblée constituante fribourgeoise entre 2000 et 2004, ainsi qu’au Conseil général de Belfaux de 2001 à 2006. Ce dernier l’envoie siéger à l’Assemblée constitutive de l’Agglomération. En outre, de 1998 à 2006, il préside la commission cantonale de la Loterie romande. En 2003, il entre au Conseil de la fondation Nicole Niquille pour l’hôpital de Lukla (Népal), dont il devient le trésorier. Fervent alpiniste, il gravit l'Himalaya et fut considéré comme l'homme le plus âgé à escalader ces sommets asiatiques.

• Notices d'autorité :

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• Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’État fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, 2012 (ISBN 978-2-88355-153-4)
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