Fèves (Moselle)

Fèves est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Fèves.

Fèves

Ancien prieuré.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Moselle
Maire
Mandat
Armand Patrignani
2020-2026
Code postal 57280
Code commune 57211
Démographie
Gentilé Févots[1]
Population
municipale
1 155 hab. (2018 )
Densité 241 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 46″ nord, 6° 07′ 14″ est
Altitude Min. 167 m
Max. 373 m
Superficie 4,8 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rombas
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Fèves
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Fèves
Géolocalisation sur la carte : France
Fèves
Géolocalisation sur la carte : France
Fèves
Liens
Site web villagedefeves.fr

    Géographie

    Carte de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Fèves est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[5] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), terres arables (19,8 %), cultures permanentes (16,2 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom du village est attesté successivement sous les formes[12]: Fabros (1138), Favia (1232), Feivres (1236), Fèvre (1327), Feyvre (1366), Febve (1486), Fève (1490), Febvi (1544), Febve-sous-Nouroy (1689), Febvé (1749), Febvre (1779).

    Histoire

    Dépendait de l'ancienne province du Barrois, dans la prévôté puis le bailliage de Briey.

    L'abbaye de Saint-Pierremont y établit un prieuré en 1129, avec chapelle et maison forte.

    En 1127, à la suite d'une donation par Frustrade, veuve du chevalier Hatton à l'abbaye de Saint-Pierremont, cette dernière vint s'y établir. La donation fut attaquée par Dodon de Norroy, qui prétendait avoir des droits sur la seigneurie mais qui fut obligé de reconnaître la validité de l'acte de 1127. Ce fut à l'origine du ban de Saint-Pierremont que de nouvelles dotations en 1130, 1244 et 1253 agrandirent considérablement.

    Devint lorraine en 1539[précision nécessaire].

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Fèves est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La commune, rebaptisée Fewen, dépend de l'arrondissement de Metz-Campagne. Pendant la première annexion, les ouvrages d’Horimont I, II, III, rebaptisés "Canrobert" après 1919, sont construits dans le bois de Fèves. L'"Infanterie-Werk Fèves", rebaptisé Ouvrage d'infanterie de Fèves après 1919, est aussi édifié entre 1914 et 1916. Cette ligne défensive faisait partie de la seconde ceinture fortifié des forts de Metz. Jusqu'en 1918, la principale ressource des habitants de Fèves était la vigne, celle-ci couvrait le tiers de la surface cultivable. Vers 1910-1918, le phylloxéra ravagea les vignes. C'est la plantation de fraisiers qui remplaça les vignes. Beaucoup de villageois abandonnèrent la profession de vigneron pour chercher un emploi dans la sidérurgie et dans les mines de fer.

    Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Févots, comme tous les Mosellans, se battent loyalement pour l’Empire allemand. En dépit de leur attachement à l’Empire, les habitants de la commune accueillent avec joie la fin des hostilités. Le village n'eut pas à souffrir de dégâts à cette époque.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de la seconde Annexion marqueront longtemps les esprits. Le 20 novembre 1940, un certain nombre de villageois sont expulsés vers la Zone libre, notamment à Lavaur, à Mazamet et à Aubiet, contraints d'abandonner leurs biens à l'ennemi nazi. Située dans la zone des combats pendant bataille de Metz, entre septembre et novembre 1944[13], Fèves fut sinistrée à 60% par les bombardements américains[13]. La commune ne fut libérée que le 21 novembre 1944[14].

    En 1945, après la Libération, les exilés retrouvèrent un village dévasté par les combats. L'église était quasiment détruite. Une première extension de la commune a eu lieu dans les années 1960 par la construction d'une cité « Concador » au lieu-dit le Paqueu , cinquante maisons y furent construites. Vers 1980, le développement de l'habitat pavillonnaire s'est poursuivi au lieu-dit le Prayon avec la construction de cent vingt pavillons. Puis fin des années 1990, la construction de cinquante trois pavillons locatifs dans les rues de l'abbaye Saint-Pierremont et du Bois des Moines.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 mars 1995 Patrick Hug    
    mars 1995 mars 2001 Fabienne Biton    
    mars 2001 mai 2020 René Girard    
    mai 2020 En cours Armand Patrignani    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 1 155 habitants[Note 3], en augmentation de 22,09 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    427403409731398386311292277
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    299301322272272300312269265
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    282328321260273554614654582
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    7428609349151 0301 155---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune accueille les élèves de section maternelle ainsi que les élèves de primaires.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Église Notre-Dame.
    Porche Renaissance de l’ancien prieuré, 1551.

    Édifices religieux

    • Église Notre-Dame, 1523 : nef unique de trois travées, abside polygonale, chapiteaux sculptés de feuillages XVIe, fonts baptismaux 1754, vitraux XVIe de Thomas, Annonciation, saint Vincent. L'église actuelle est un ancien prieuré avec chapelle et maison forte, de l'abbaye norbertine de Saint-Pierremont à Avril (Meurthe-et-Moselle). Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [19].
    • Presbytère, ancien prieuré : porche Renaissance 1551, oriel découvrant le panorama de la vallée de la Moselle ; caves voûtées avec foudre de 1781.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.genealogie-metz-moselle.fr/marange/feves.html
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
    13. René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (pp 131,189).
    14. La Moselle libérée, Les années liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Église de la Nativité-de-Notre-Dame », notice no PA00106765, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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