Exposition internationale d'Électricité

La première Exposition internationale d'Électricité eut lieu à Paris entre le et le au Palais de l'Industrie, sur les Champs-Élysées. Elle fait suite à l'Exposition universelle de 1878 où les avancées de l'électrotechnique n'avaient pas, selon les promoteurs de celle-ci, pu être mises suffisamment en valeur. Cette Exposition eut un retentissement considérable. Le public put y admirer la dynamo de Zénobe Gramme, les ampoules électriques de Thomas Edison, le tramway électrique de Werner von Siemens, le téléphone de Alexandre Graham Bell, le Théâtrophone de Clément Ader, un réseau de distribution par Marcel Deprez, une voiture électrique par Gustave Trouvé, etc. Adossé à l'Exposition, le premier Congrès international des électriciens, qui se tint dans les salles du Palais du Trocadéro, fut l'occasion de nombreuses communications scientifiques et techniques.

Exposition internationale d'Électricité

Médaille de l'Exposition par Oscar Roty
Pays France
Localisation Paris, Palais de l'Industrie
Date de la première édition 1881
Date d'ouverture 15 août 1881
Date de clôture 15 novembre 1881

Organisation

Palais de l'Industrie, construit pour l'Exposition universelle de 1855

Georges Berger en fut le commissaire général[1]. L'Exposition, après la mise à disposition du palais par l'État, est organisée sur des fonds privés. Les organisateurs s'assurent contre d'éventuelles pertes comme lors de l'Exposition universelle de 1867. Les bénéfices, quant à eux, seraient versés au profit d'œuvres scientifiques d'intérêt public (Art. 3).

Parmi les organisateurs, on trouve Adolphe Cochery, Ministre des Postes et Télégraphes de l'époque.

Parmi les objets exposables, on trouve :

  • Les appareils de production et de transmission de l'électricité,
  • les aimants naturels et artificiels - les boussoles,
  • les appareils servant à l'étude de l'électricité,
  • les nombreuses applications de l'électricité (son, chaleur, lumière, galvanoplastie, électrochimie, signalisation, force motrice; les applications industrielles, agricoles et domestiques...),
  • les paratonnerres,
  • les anciens instruments en rapport avec l'électricité.

Congrès international des électriciens

Ce congrès fut une étape importante dans la construction du Système international d'unités (SI) moderne, puisqu'il fut l'occasion de définir et d'adopter l'ohm, l'ampère, le coulomb et le farad. Y participèrent notamment Éleuthère Mascart, William Thomson (devenu par la suite Lord Kelvin), Hermann von Helmholtz, Rudolf Clausius, Gustav Kirchhoff, Gustav Heinrich Wiedemann, William Siemens et son frère l'industriel Werner von Siemens, qui dut renoncer à l'adoption du siemens de mercure comme unité de résistance (à ne pas confondre avec le siemens, actuelle unité de conductance du SI)[2].

À classer

Léon Letrange présente un procédé de production du zinc par électrolyse pour remplacer le procédé de distillation employé jusqu'alors.

Notes et références

  1. Décret du président de la République du 23 octobre 1880
  2. « Dans les coulisses du Congrès international des électriciens de 1881 » (consulté le )

Bibliographie

  • Congrès international des électriciens - Paris 1881 : comptes rendus des travaux, Masson, , 400 p. (lire en ligne)
  • Portail de l’électricité et de l’électronique
  • Portail de Paris
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.