Eustache de Laistre

Eustache de Laistre[1], chevalier, seigneur d'Escury, mort le [2],[3] à Sens, est un homme politique français sous Charles VI de France. Il était un des principaux partisans des Bourguignons.

Biographie

En 1395, Eustache de Laistre est avocat au parlement, puis conseiller au Châtelet, et maître des requêtes de l'hôtel du roi en 1399[3]. Réformateur général du royaume, il est pourvu de la charge de premier président de la chambre des comptes à Paris en 1409, après la disgrâce de Jean de Montaigu, archevêque de Sens[4].

Il est nommé chancelier de France le , et étant l'un des principaux auteurs de l'ordonnance cabochienne, il est destitué par les Armagnacs début août. Il fait partie de la liste des bannis du , dont figurent Pierre Cauchon et Baude des Bordes. Il se réfugie chez Jean sans Peur qui l'envoie en mission à Paris avec Jean de Toulongeon, fin 1415. Ils sont mis en garde à vue, puis relâchés le [3].

De Laistre est rétabli chancelier de France après l'entrée des Bourguignons dans Paris et l'assassinat de Henri de Marle, le . Il se rend à Rouen. Il est également chancelier de la reine Isabeau de Bavière[5].

Veuf, il se fait clerc. Chanoine et sous-chantre[6], il est élu comte et évêque de Beauvais le , mais il n'en prend pas possession, il meurt de la peste[7] le vendredi , au diocèse de Sens, où il se trouvait avec le roi[2].

Famille

En 1395, Eustache de Laistre est marié avec Marie, cousine d'Arnaud de Corbie[3], (ou Colette[4]).

En second mariage, il épouse Marguerite de Thumery, fille héritière de Gaucher, seigneur de Thumery et d'Escury (aujourd'hui hameau d'Écuiry[8]), d'où sont nés[9] :

  • Marie, mariée à Jean Bonnet
  • Arnaud (encore mineur en 1432)

Collatéraux : Alix, mariée à Robert Lhuillier, d'où naîtront Jean et Guion[9].

Testament

Sa nièce Juliette hérite de cinq cents francs, et il récompense ses serviteurs et exécuteurs testamentaires, Jean Lhuillier, Guion Lhuillier et Gilles de Moulins, ses neveux[3].

Armoiries

Il portait : « d'or à la bande en-cléchée (ou engrêlée) de gueule »[4].

Références

  1. On le trouve nommé : de Laictre, de Laître, de l'Aistre, ... et Eustachius de Atrio
  2. Louis Douët d'Arcq, Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, chez Mme veuve J. Renouard, 1863, p. 408
  3. École nationale des chartes, Eustache de l'Aistre, chancelier de France, Testaments enregistrés au Parlement de Paris sous le règne de Charles VI
  4. François Duchesne, Histoire des chanceliers et gardes des sceaux de France, 1680, p. 431 à 435
  5. Alfred Coville, Les Cabochiens Et L'ordonnance de 1413, Slatkine, 1974, p. 404
  6. Anselme de Sainte-Marie, Ange de Sainte-Rosalie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 3e éd., vol. 2, 1726, p. 278
  7. Jean Favier, Pierre Cauchon : comment on devient le juge de Jeanne d'Arc, Fayard, 2010
  8. Maximilien Melleville, Dictionnaire historique généalogique et géographique du département de l'Aisne, vol. 1, 1857, p. 235
  9. Danièle Prevost, Le personnel de la chambre des comptes de Paris de 1320 à 1418, vol. 1, Presses universitaires du septentrion, 2003, p. 459

Articles connexes

  • Portail du royaume de France
  • Portail du Moyen Âge tardif
  • Portail du catholicisme
  • Portail de la politique française
  • Portail du droit français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.