Eugene Rwamucyo

Eugene Rwamucyo, né le à Munanira (commune de Gatonde, préfecture de Ruhengeri au Rwanda), est un médecin rwandais, spécialiste en médecine du travail, en hygiène et toxicologie environnementale et industrielle.

Engagé politiquement depuis sa fuite du pays en 1994, il est accusé d'avoir participé au génocide des Tutsis au Rwanda[1]. Alors recherché par Interpol, il est interpelé à Sannois (Val-d'Oise), en France, le [2], pendant qu'il assiste aux obsèques de Jean Bosco Barayagwiza. Le 15 septembre 2010, après quatre mois de détention préventive, la Cour d'appel de Versailles rejette la demande d'extradition vers le Rwanda [3],[4] et décide sa mise en liberté immédiate.

M. Rwamucyo se défend catégoriquement de toute implication dans le génocide via son site rwamucyo.com. « Le fait que mon client ait été placé sous le statut de témoin assisté, et pas mis en examen, pour 'génocide' témoigne des doutes des juges sur ce dossier et sur la plainte qui avait été déposée contre lui", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Philippe Meilhac. Le médecin rwandais n'est donc pas mis en examen pour des crimes de génocide et crimes contre l'humanité pour lesquels il a été entendu le 18 septembre 2013 en qualité de "témoin assisté". Selon la même source, le Dr Rwamucyo Eugène reste cependant mis en examen et sous contrôle judiciaire pour "entente en vue de commettre le génocide ».

Biographie

Eugene Rwamucyo est le fils aîné d’une famille de huit enfants. Son père, Bonaventure Habyalimana, enseignant et musicien (joueur d’accordéon), avait une grande curiosité intellectuelle et parlait couramment le latin. Sa mère Thérèse, femme au foyer, s’intéressait à l’agriculture et supervisait les biens immobiliers de la famille.

Rwamucyo est marié et père de famille. Il s’exprime couramment en français, kinyarwanda, russe, anglais et swahili.[réf. nécessaire]

Après les cours d’enseignement général, Eugene Rwamucyo intègre l’école d’assistants médicaux de Kigali, dont il sort avec un diplôme d’assistant médical en 1979, et plus tard le Grand Séminaire de Nyakibanda. Au niveau universitaire, il suit des cours de médecine de 1982 à 1989, à l’Institut de médecine, hygiène et épidémiologie de Leningrad. Ces études sont sanctionnées par un doctorat en médecine générale avec mention très honorable et un doctorat de troisième cycle de médecine du travail.

De 2001 à 2002, Rwamucyo obtint un diplôme universitaire de physiologie du travail (Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, Paris VI) et d’ergonomie dans le service hospitalier public et privé (Institut de médecine du travail - Paris VI). En 2003, il obtint un diplôme universitaire de toxicologie à la faculté de médecine de Lille 2 et à la faculté de médecine Cochin Paris V.

En 2005, il obtint un DES/AFSA de médecine du travail, puis, en 2007, un Master en toxicologie environnementale et industrielle de la faculté de pharmacie de l'Université de Lille 2 [Détermination de l'éthylglucuronide, un métabolite de l'éthanol dans les cheveux].

[réf. nécessaire]

En octobre 2020, Des juges d’instruction français ont ordonné le renvoi devant la cour d’assises de Paris de Eugène Rwamucyo pour « génocide » et « crime contre l’humanité ». Eugene Rwamucyo est aussi renvoyé pour « complicité » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation de ces crimes » commis entre avril et juillet 1994 au Rwanda,

Engagement politique

Eugene Rwamucyo est un opposant au régime du FPR dirigé par Paul Kagame, qui prit le pouvoir à l’issue du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

Le 17 octobre 2009, Eugene Rwamucyo est suspendu à titre conservatoire de ses fonctions de médecin au Centre hospitalier de Sambre-Avesnois à Maubeuge, à la suite d'une note d’Interpol l’accusant d’avoir contribué à la planification du génocide perpétré contre les Tutsi de 1994. En avril 2010, il est licencié de l’hôpital[2].

Eugene Rwamucyo a toujours nié toute implication dans une quelconque planification des massacres survenus au Rwanda en 1994 et a donné de nombreuses interviews à la presse française et belge pour protester contre les accusations dont il est l’objet.

Venu assister à Sannois aux obsèques de Jean-Bosco Barayagwiza le , Eugene Rwamucyo y est interpellé[2]. Il est remis en liberté par les juges de la Cour d'Appel de Versailles le , après 113 jours de détention provisoire.

Publications

Notes
  1. « L'affaire du Docteur Rwamucyo », sur le site de la Commission d'enquête citoyenne pour la vérité sur l'implication française dans le génocide des Tutsi.
  2. Génocide rwandais : un médecin interpellé en Ile-de-France, Le Monde, 26 mai 2010.
  3. Arrêt prononcé par la Cour d'Appel de Versailles
  4. site personnel de M Rwamucyo
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