Eugène Gilbert
Eugène Gilbert, né à Riom le et mort à Villacoublay le , est un aviateur français, as de la Première Guerre mondiale.
Eugène Gilbert | ||
Eugène Gilbert en 1912 | ||
Naissance | Riom |
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Décès | Villacoublay |
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Origine | France | |
Arme | Aviation | |
Grade | Lieutenant | |
Années de service | 1914 – 1918 | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | 5 victoires | |
Biographie
Adrien Eugène Amable Gilbert était le fils de Céline Françoise Henriette Gilbert (1866-1957) et d'un père inconnu[1]. Sa famille maternelle était du sud de l'Allier, de Billy du côté paternel et de Charmes du côté maternel. Son grand-père était entrepreneur de travaux publics. Il grandit à Vichy et fait ses études au collège de Brioude.
En 1909, il épouse une jeune fille originaire de Clermont-Ferrand, Marie Andrea Bernardin.
Il est attiré à 16 ans par l'aviation et entre à l'école Blériot en 1910. Il possède le brevet no 240. Il est nommé caporal aviateur en 1911 mais un grave accident le fait retourner à la vie civile. Il brille alors dans de nombreuses exhibitions aériennes : le premier raid Brioude-Clermont Ferrand en 1912, la coupe Deutsch de la Meurthe en 1913, dont il remporte la seconde prime de 20 000 francs le 27 octobre 1913 avec un monoplan Déperdussin à moteur Le Rhône de 160 chevaux et hélice intégrale Chauvière, mettant 1 heure et 14 minutes pour faire le trajet Saint-Germain-en-Laye – Senlis – Meaux – Melun – Saint-Germain-en-Laye [2],le Circuit de Paris en 1913, Voyage Paris-Baltique-Nord-Stettin (1 250 km en 5 h 25), la coupe Pommery, Coupe Michelin en 1914 (3 000 km en 39 heures dans de mauvaises condition climatiques).
Mobilisé dans l'escadrille MS 23, commandée par le capitaine François de Vergnette de Lamotte, il nomme son avion Vengeur, car il a perdu un ami, Pourpe. Il abat son premier avion ennemi le , puis les et . Le , il tire au fusil depuis son avion sur un Aviatik dont l'observateur riposte. Lors de son atterrissage, son Morane était atteint de 26 impacts de balles. Le , il revendique un Aviatik descendu. Il monte alors sur son hélice le déflecteur de balles inventé par Roland Garros.
Le , il atteint de huit bombes un hangar de zeppelins à Friedrichshafen mais doit se poser en Suisse ; il est fait prisonnier ; il réussit à s'évader et parvient à Annemasse le , après deux tentatives en août 1915 puis en .
Le , un stabilisateur de son avion s'étant brisé, il trouve la mort lors d'un essai. Il est inhumé au cimetière d'Auteuil, à Paris (division 5).
Galerie
- Eugène Gilbert en 1915
- Devant son Morane Vengeur
- Tombe au cimetière d'Auteuil à Paris
Hommages
- Stèle et place à Brioude (où il a été élève au collège[3]).
- Buste et monument dans le parc des Bourins, à Vichy (où il a passé une partie de sa jeunesse)[4]. Le buste actuel, sculpté par Mermet (1962), remplace le buste d'origine en bronze, œuvre de Georges Dubois, inauguré le en présence de Pierre-Étienne Flandin, sous-secrétaire d'État à l'aviation, et fondu en 1942, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
- Rues ou avenues à Clermont-Ferrand, Vichy, et Riom.
- Plaque commémorative apposée sur la façade sa maison natale à Riom, inaugurée le [5]
Notes et références
- Ronserail, Eugène Gilbert, célèbre aviateur, le Gonfanon no 74, Argha
- Le 27 octobre 1913 dans le ciel : Coupe Henry Deutsch de la Meurthe : Eugène Gilbert est le plus rapide
- Émission sur FR3 Auvergne. Il a effectué aussi le premier vol entre Clermont-Ferrand et Brioude en mars 1912. Cf. La Montagne, 31 mai 2012.
- Photos du monument.
- Paul Mathevet, Gérard Bredillet, Lieux de mémoire aéronautique dans la Haute-Loire, ARSA / Vieilles Tiges, avril 2007, « http://espacesaerienslyon.pagesperso-orange.fr/hauteloire.pdf »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Bibliographie
- Jacques Mortane, La guerre des Ailes : Traqués par l'ennemi, chap. X : Évadés de Suisse : Georges Madon et Eugène Gilbert, Baudinière, 1929, p. 176-181
- Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l'Allier, Paris, Bonneton, , 160 p. (ISBN 2-86253-189-8), p. 73.
- Armée et histoire militaire françaises
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