Étueffont

Étueffont (en allemand : Staufen) est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté.

Étueffont

Étueffont : l'église Saint-Valbert.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges du Sud
Maire
Mandat
Alain Fessler
2020-2026
Code postal 90170
Code commune 90041
Démographie
Gentilé Taffions
Population
municipale
1 458 hab. (2018 )
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 11″ nord, 6° 55′ 21″ est
Altitude Min. 420 m
Max. 915 m
Superficie 12,53 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Étueffont
(ville-centre)
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Giromagny
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Étueffont
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Étueffont
Géolocalisation sur la carte : France
Étueffont
Géolocalisation sur la carte : France
Étueffont
Liens
Site web etueffont.fr

    Ses habitants sont appelés les Taffions (d'après le patois).

    Géographie

    La commune est située à 472 m d'altitude en moyenne et culmine à 916 mètres au sommet du Fayé, dans le canton de Giromagny et le département du Territoire de Belfort. Elle est issue de la fusion des deux anciennes communes d'Étueffont-Bas et Étueffont-Haut le . Sa superficie est de 1 253 hectares.

    Le village est situé au pied du versant sud du massif des Vosges, sur la rivière La Madeleine, cours d’eau qui prend sa source au pied du Baerenkopf[1] et qui traverse ensuite Anjoutey.

    Jusqu'en 1775, date à laquelle fut instituée la paroisse d'Anjoutey, la paroisse d'Étueffont comprenait les villages de Bourg-sous-Châtelet, Petitmagny, Anjoutey, Étueffont-Haut, Étueffont-Bas et Lamadeleine-Val-des-Anges. L'église, dédiée à saint Valbert, date du début du XVIIIe siècle.

    Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien s’étend sur le territoire communal et aux alentours, entre Bouhans-lès-Lure, Ronchamp, Lomont à l'ouest et Rougemont, Romagny à l'est.

    C'est une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Étueffont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Étueffont, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[6] et 2 916 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), prairies (9,6 %), zones urbanisées (5,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,2 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    • Étueffont-Bas : Estuefon (1260), Eytauffen (1296), Eitůfun (1316), Stauffen prope Rotenburg (1337), Stoffen/Eisthoffan (1427), Nider Stauffen (1579), Estueffond (1779). En allemand : Nieder Stauffen[13].
    • Étueffont-Haut: Ober Stauffen (1579), Estueffon-Dessus (1620), Stueffon/Stouffont/Stueffont (1533), Etuffont le Haut (1793), Etueffont-Haut (1801). En allemand : Ober Stauffen[13].

    Histoire

    Faits historiques

    • 1939-1945 : Seconde Guerre mondiale ; Étueffont, située en zone Interdite, est étroitement surveillée. Étueffont aurait failli être détruit : des soldats allemands furent tués (attentat) et enterrés mais ils furent retrouvés avant la fin de la guerre ; les autorités allemandes (Kommandantur) de Belfort voulurent brûler le village, projet qui fut abandonné en raison de la progression des Alliés vers l'est.

    Dès la fin du Moyen Âge, le village se tourne vers l'industrie naissante : une forge qui transforme le fer produit par le fourneau de Bethonvilliers, l'exploitation minière de plomb argentifère dans le massif des Vosges tout proche (le sommet nommé Tête du Mineur est là pour le rappeler), l'exploitation forestière et la fabrication du charbon de bois. Par la suite un moulin est installé sur la rivière, des étangs sont creusés. Dès le début du XIXe siècle le tissage à bras se développe suivi vers le milieu du siècle par le tissage mécanique Boigeol-Japy, à cette époque des recherches pour découvrir un gisement de houille sont entrepris, deux puits de mine et trois sondages sont creusés sur la commune, mais abandonnés faute de résultats concluants[14].

    En 1879, les frères Zeller, originaires d'Oberbruck (Haut-Rhin) installent des tissages et une filature à Étueffont. Ces usines prospèrent pendant un demi-siècle (1880-1930), donnant du travail à plusieurs centaines d'ouvriers. Mais la crise de 1929 amorce le déclin du textile qui cessera son activité à Étueffont vers 1960. La famille Zeller a marqué les deux communes de leur empreinte : Albert Zeller (de 1881 à 1886) puis René Zeller (de 1892 à 1924) ont été maires d'Étueffont-Bas, Roger Zeller a été maire d'Étueffont-Haut. L'ancien château de René Zeller accueille aujourd'hui le centre de formation professionnelle Thérèse-Bonnaymé de l'Association des Paralysés de France.

    Au début du XXIe siècle, Étueffont est un bourg d'environ 1 500 habitants, plutôt résidentiel, mais qui a su conserver quelques commerçants et artisans ainsi qu'une activité agricole réduite. Il est situé sur la route des villages fleuris du pays sous-vosgien, un chemin qui suit le tracé d'une ancienne voie romaine. Étueffont accueille le siège de la communauté de communes du Pays Sous Vosgien (14 communes), et de la paroisse de la vallée de La Madeleine.

    Héraldique

    Blason
    Parti: au 1er d'or à deux chevrons de sable, au 2e de sable à deux chevrons d'or[15].
    Détails
    D'Hozier a attribué "D'or à deux chevrons de sable".
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 035 000 , soit 679  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 6 940 , soit 455  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 336 000 , soit 220  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 346 000 , soit 227  par habitant ;
    • endettement : 372 000 , soit 244  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 11,68 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,55 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 51,39 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 1983 Joseph Etienne Sans étiquette  
    Avril 1983 avril 2014 Gérard Guyon SE (apparenté MRC)  
    avril 2014 23 mai 2020 René Bazin DVG  
    23 mai 2020 En cours Alain Fessler    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2018, la commune comptait 1 458 habitants[Note 4], en diminution de 0,88 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −1,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    460549604603767836813862870
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7808838818558179381 0551 0811 074
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0831 0501 044820767752670650648
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    6025229711 0811 3241 3261 4021 4691 487
    2018 - - - - - - - -
    1 458--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Une école primaire est située à côté de la mairie d'Etueffont. La commune compte également une école maternelle située dans la partie basse de celle-ci.

    Santé

    Un pôle de santé réunit les professionnels de la santé officiant à Étueffont.

    Personnalités liées à la commune

    • L'abbé Robert Miclo vicaire à Étueffont.

    Lieux et monuments

    Chapelle du mont Bonnet.
    Le Fayé, montagne vosgienne, vue d'Etueffont.
    • L'église Saint-Valbert, dédiée à saint Valbert daterait du début du XVIIIe siècle).
    • La chapelle du Mont Bonnet, érigée en 1888[21].
    • Tissage et filature de coton Zeller Frères et Cie, puis Ets Zeller frères, puis usine d'articles en caoutchouc et de pièces détachées en matière plastique Transac[22].
    • La forge-musée d'Étueffont est un témoin très intéressant de l'activité de cinq générations de forgerons au XVIIIe et XIXe siècles av. J.-C.. De nombreux outils et objets forgés sont exposés dans cette maison traditionnelle construite dans les années 1840, où se déroule un charmant marché de Noël au début de décembre[23].
    • Monuments commémoratifs[24].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Etueffont, village qui se situe sur la Route des Villages Fleuris
    2. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 d'Étueffont », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868).
    14. Bulletin, vol. 7, Société industrielle de Mulhouse, (lire en ligne), p. 205-298.
    15. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=710
    16. Les comptes de la commune
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. La Chapelle du Mont Bonnet
    22. « tissage et filature de coton Zeller Frères et Cie, puis Ets Zeller frères, puis usine d'articles en caoutchouc et de pièces détachées en matière plastique Transac », notice no IA90000003, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Forge, actuellement musée », notice no PA00125423, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Monument aux Morts devant l'église Saint-Valbert, Plaque commémorative de la chapelle du Mont Bonnet, Plaque commémorative 1914-1918 de l'église Saint-Valbert, Stèle commémorative
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