Estrée-Blanche
Estrée-Blanche est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Estrée-Blanche | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Bernard Delétré 2020-2026 |
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Code postal | 62145 | ||||
Code commune | 62313 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
934 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 176 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 35′ 38″ nord, 2° 19′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 99 m |
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Superficie | 5,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Enquin-lez-Guinegatte (banlieue) |
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Aire d'attraction | Aire-sur-la-Lys (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aire-sur-la-Lys | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Estrée-Blanche | ||||
Géographie
Deux rivières coulent à Estrée-Blanche : le Surgeon et la Laquette, la première se jetant dans la seconde.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Estrée-Blanche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Enquin-lez-Guinegatte, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 2 894 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), prairies (21,1 %), zones urbanisées (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Estrée est un mot de l'ancien français, altération du latin strata[11], qui désignait une voie recouverte de pierres plates, racine adoptée par l'anglais (street), l'allemand (Straße) et le néerlandais (straat) ainsi que par la plupart des langues romanes (cf. le français estrade, battre l'estrade). Ce mot, estrée, a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il a été conservé dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[12]. Il passait effectivement à Estrée-Blanche la vingt-troisième branche de la voie militaire romaine rattachée à la cinquième chaussée[13].
- Estrées (1157). Strate en flamand.
Histoire
La commune est toujours desservie par une ancienne voie romaine, dite chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, repérée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.
Les seigneurs d'Estrée-Blanche avaient pour armes « d'argent à trois merlettes de sable »[14], armes proches de celle de la célèbre famille d'Estrées mais les membres de cette dernière semblent provenir d'un autre Estrées, nom très répandu.
Durant la guerre de Succession d'Espagne lors du siège de Lille (1708), le 2 septembre, le prince Eugène de Savoie-Carignan porte deux colonnes de son armée vers Estrée-Blanche. Une autre colonne sous la conduite du duc de Malborough se dirige vers Divion[15].
Le 2 novembre 1755, est rendue une sentence de noblesse pour les enfants de Pierre Isidore de Lannoy, seigneur d'Estrée-Blanche, conseiller honoraire au conseil d'Artois en 1744 puis secrétaire du roi en la chancellerie d'Artois le 6 août 1746, mort en exercice le 28 mars 1751, et d'Antoinette Françoise Julie Le Saffre. Sont ainsi déclarés nobles : Bonne Charlotte Françoise Joseph de Lannoy, Isidore Alexandre Joseph Xavier de Lannoy, Noël Marie Joseph de Lannoy et Pierre Antoine de Lannoy, tous frères et sœurs[16].
Estrée-Blanche est située à l'extrémité du bassin minier Nord - Pas-de-Calais. Une fosse a été ouverte sur la commune vers 1856[17].
Un décret impérial du 31 août 1858 accorde aux sieurs Félix Lequien, Tétin-Desgaspary, Alexandre-François Pinard, Adrien Mathieu et Benoit Furne la concession sur les communes d'Enquin et Estrées-Blanche. Dans ce décret l'article 2 précise le nom de la concession concession de Fléchinelle[18]. Il ne reste de cette époque que l'habitat typique.
Le 5 juillet 1917, un aérodrome est implanté à Estrée-Blanche accueillant le no 56 Squadron d'aviation anglais[19].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2018, la commune comptait 934 habitants[Note 3], en diminution de 1,68 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,9 % d'hommes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 18 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans = 18,6 %, plus de 60 ans = 18,6 %) ;
- 51,1 % de femmes (0 à 14 ans = 19,3 %, 15 à 29 ans = 17,4 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 19,5 %, plus de 60 ans = 24,2 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Créminil[Note 4] :
C'est la famille Le May qui fit construire ce château en 1443.
Il fut restauré après les dégâts causés par les troupes du XVIe siècle.
Les habitants de ce château sont la famille Le May, en 1540 Hugues de Buleux, en 1670 Antoine de Vignacourt et la famille Le Merchier de 1687 à la Révolution.
- Le côté ouest du château.
- Vue sur la cour intérieure.
- Les tourelles et le pont levis.
- L'entrée du château.
- L'église
L'église, comme un certain nombre d'églises d'Artois, possède une flèche à crochets.
Personnalités liées à la commune
- Estrées devenue Estrée-Blanche lien possible avec la famille d'Estrées dont les ducs d'Estrées[29].
- Jean dit Malet de la Viesville seigneur d'Estrée-Blanche, chambellan de Philippe-le-Bon[30].
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Les façades, toitures et douves du château, ainsi que le parc boisé qui l'entoure avec l'allée de tilleuls qui mène au château (cad. allée de tilleuls, au débouché du CD 186 : C 26, 30 ; parc boisé délimité par la rivière la Laquette : C 454, 455 ; douves : C 28, 33 ; terrain entourant le château : C 29, 34 ; bâtiments du château et cour intérieure : C 35) sont classés monument historique par arrêté du 19 avril 2005.
Le parc du château de Créminil est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 27 septembre 1946
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Enquin-lez-Guinegatte », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste Longnon -Les noms de lieu en France: leur origine, leur signification, leurs transformations -Ayer Publishing - 1973 -
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32
- Pierre-Nicola Grenier, Charles Dufour, Jacques Garnier - Introduction à l'histoire générale de la Picardie - volume 3 page 490 - Duval et Herment - 1856 -- numérisé par Google Books
- M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 404, lire en ligne.
- Madgett -Histoire de Jean Churchill, duc de Marlborough - 1808 - Volume 3 page 224 - archive cantonale et universitaire de Lausanne -numérisé par Google Books
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 85, lire en ligne
- Recueil consulaire contenant les rapports commerciaux des agents belges à l'étranger- 1858 - page 491 - archive de l'université Harvard -numérisé par Google Books
- Annales des mines : ou recueil de mémoires sur l'exploitation des mines - cinquième série tome XIII page 206 - 1858 -Éditeurs Dalmont-Dunot 49 quai des augustins à Paris - archive de l'université du Michigan - numérisé par Google Books
- James J. Hudson -in Clouds of glory :americain airmen who flew with british during the great War - page 109 -1990 -archive de université du Kansas - numérisé par Google Books
- « Estrée-Blanche : Gérard Traisnel de retour à la mairie pour… déposer son bulletin dans l’urne », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Estrée-Blanche : Bernard Delétré, réélu maire sans aucune opposition : Il n'y a plus d’opposition à Estrée-Blanche, la liste de Bernard Delétré ayant été entièrement élue. Ce vendredi soir, les membres du nouveau conseil municipal l’ont donc reconduit à l’unanimité à la tête de la commune », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Estrée-Blanche en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Luc-Normand Tellier - Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot... et l'avènement du libéralisme - Édité par PUQ - 1987 -page 711 - (ISBN 2760504611 et 9782760504615).
- Corneille Strobant -Histoire de la commune de Virginal - volume 3 page 513 - Édité chez Dehou - 1853 - Numérisé par Google Books
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