Estourmel

Estourmel est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.

Estourmel

Église d'Estourmel.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis
Maire
Mandat
Bernard Plet
2020-2026
Code postal 59400
Code commune 59213
Démographie
Gentilé Estourmelois
Population
municipale
460 hab. (2018 )
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 08′ 49″ nord, 3° 19′ 14″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 96 m
Superficie 5,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cambrai
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Caudry
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Estourmel
Géolocalisation sur la carte : Nord
Estourmel
Géolocalisation sur la carte : France
Estourmel
Géolocalisation sur la carte : France
Estourmel
Liens
Site web http://www.estourmel.fr

    Géographie

    Localisation

    Estourmel est située dans la région Hauts-de-France, dans le sud du département du Nord. À vol d'oiseau, la commune est à 6,6 km de Cambrai et 6,9 km de Caudry. La capitale régionale, Lille, est à 56,8 km[1].

    Communes limitrophes de Estourmel
    Cauroir Carnières
    Awoingt
    Wambaix Cattenières

    Géologie, hydrographie

    Le territoire d'Estourmel n'est traversé par aucun cours d'eau significatif[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 720 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[9] et qui se trouve à 27 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[15].

    Voies de communication et transports

    Estourmel est traversée par la route départementale D643 de Catillon-sur-Sambre à Cambrai, ancienne RN39, ainsi que par la D118 d'Iwuy à Élincourt.

    Urbanisme

    Typologie

    Estourmel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,8 %), zones urbanisées (8,1 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Histoire

    Au XIe siècle, Reimbold Creton d'Estourmel était un chevalier de Godefroy de Bouillon. Il fut avec lui le premier à poser les pieds sur le mur de Jérusalem. Le gisant de Gilles d'Estourmel mort en 1522 se trouve à l'église Saint-Vulgan d'Estourmel.

    Aujourd'hui, les ruines du château et de ses souterrains sont encore visibles sous la forme d'une butte boisée, à proximité de l'église d'Estourmel.

    Héraldique

    Les armes d'Estourmel se blasonnent ainsi :"De gueules à la croix dentelée d'argent" .

    Politique et administration

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 Danièle Richez    
    En cours Bernard Plet    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Estourmel est située dans l'arrondissement de Cambrai. La commune était rattachée au canton de Carnières, supprimé à la suite du redécoupage cantonal de 2014, et relève maintenant du canton de Caudry. Elle est rattachée à la dix-huitième circonscription du Nord.

    Estourmel relève du tribunal d'instance de Cambrai, du tribunal de grande instance de Cambrai, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Cambrai, du conseil de prud'hommes de Cambrai, du tribunal de commerce de Douai, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai[23].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 460 habitants[Note 7], en augmentation de 2 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    371419433503614625637701667
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    675701710713771724667670660
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    648613594473461462458422419
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    410408405404411419440453461
    2018 - - - - - - - -
    460--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Estourmel en 2007 en pourcentage[28].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,5 
    4,4 
    75 à 89 ans
    9,8 
    8,0 
    60 à 74 ans
    11,7 
    21,7 
    45 à 59 ans
    22,0 
    27,0 
    30 à 44 ans
    27,6 
    12,4 
    15 à 29 ans
    10,7 
    26,5 
    0 à 14 ans
    17,8 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[29].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culte

    Les Estourmelois disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Vulgan. Cette église dépend de la paroisse « Saint-Joseph en Cambrésis » rattachée à l'archidiocèse de Cambrai[30].

    Économie

    Revenus et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 38 519 , ce qui plaçait Estourmel au 4 191e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[31].

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Vulgan et la chapelle Bricout

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Calcul de l'orthodromie sur le site Lion1906
    2. « Hydro » sur Géoportail (consulté le 29 janvier 2018.)..
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    9. « Station Météo-France Pecquencourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Estourmel et Pecquencourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Pecquencourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Estourmel et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Cambrai », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. « Liste des juridictions compétentes pour une commune », sur le site du ministère de la Justice et des libertés (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Évolution et structure de la population à Estourmel en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    29. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    30. « Paroisse Saint Joseph en Cambrésis », sur le site de l'archidiocèse de Cambrai (consulté le ).
    31. « Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    32. « Parc Animalier d'Estourmel fermé actuellement », sur le site de l'office de tourisme du Cambrésis (consulté le ).
    33. « Reimbold Creton », sur le site de l'office de tourisme du Cambrésis (consulté le ).
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