Espace culturel du christianisme à Lyon

L'Espace Culturel du Christianisme à Lyon (ECCLY) est situé sur la colline de Fourvière à Lyon en France. C'est un centre d'interprétation de l'histoire du christianisme. Il intègre le cachot où, selon la tradition, saint Pothin aurait été enfermé, et la crypte à la mémoire des martyrs de 177 décorée de mosaïques. Ouvert en 2014, cet espace est connu sous le nom d'« Antiquaille ».

Cachot de saint Pothin, lithographie d'après Jean-Michel Grobon
Espace culturel du christianisme à Lyon
Logo de l'Espace culturel du christianisme à Lyon
Cadre
Forme juridique Association régie par la loi de 1901.
Fondation
Fondation 2014
Fondateur Emmanuel Payen
Jacques Moulinier
Émile Visseaux
Identité
Siège 49 montée Saint-Barthélémy
69005 Lyon
Entrée de l'Espace culturel du Christianisme à Lyon.

Le projet culturel

La création du projet

Lors de la fermeture de l'Hôpital de l'Antiquaille en 2003 s'est posée la question de l'avenir des bâtiments et particulièrement du cachot et de la crypte.

Est créée l’association ECCLY sous l’impulsion d’Emmanuel Payen, ancien recteur de Fourvière, Jacques Moulinier, sénateur du Rhône, qui en prend la présidence et Émile Visseaux, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale.

Cette association initie alors un projet qui souhaite créer un espace destiné à mettre en valeur les origines du christianisme en Gaule, notamment la persécution de 177 à Lyon. Le récit de ces événements que l’on connaît grâce à la lettre des survivants reprise par Eusèbe de Césarée témoigne de l’existence de ce qui fut probablement le « premier foyer du christianisme en Gaule »[1].

Le projet de l'ECCLY permet de compléter l’équipement culturel de la colline de Fourvière qui conserve et présente les origines gallo-romaines de Lyon. En effet, l’ECCLY est situé à proximité du musée Lugdunum qui présente le passé antique de la ville ainsi que les théâtres gallo-romains.

De même, l’ECCLY s’insère géographiquement dans un itinéraire qui comprend la basilique de Fourvière et son musée d'art religieux, ainsi que la basilique paléochrétienne Saint-Just et l’église Saint-Irénée[2].

L’association permet la sauvegarde d’un lieu symbolique. En 2005, la crypte des mosaïques, exemple de l'art religieux du XIXe siècle à Lyon et le présumé cachot de saint Pothin, sont classés aux Monuments Historiques[3] L’ECCLY organise des expositions temporaires et des conférences qui permettent un complément sur le parcours de visite proposés par l’espace associatif.

Rénovation de la crypte des martyrs.

Un chantier et des restaurations conséquentes

Panorama de la crypte de l'Espace Culturel du Christianisme à Lyon.

Les transformations nécessaires pour créer un nouveau lieu sont engagées dès la fermeture de l’hôpital. Les travaux d'aménagements sont confiés à l'architecte lyonnais Pierre Vurpas et menés sous l'autorité de Didier Repellin, architecte en chef des Monuments Historiques. Les restaurations des mosaïques de la crypte sont assurées par l'équipe de l'atelier de restauration des mosaïques de Saint-Romain-en-Gal et l’atelier Patrizio de Marseille, spécialiste du XIXe siècle[4].

Un projet plus vaste pour exploiter ce lieu de mémoire se met en place : on crée un centre d’interprétation autour de la figure des premiers chrétiens à Lyon et de l’histoire du christianisme  jusqu’au XVIIe siècle. Le travail de scénographie est conçu par l'architecte-scénographe Piotr Zaborski et élaboré à partir d'un programme proposé par le comité scientifique de l'ECCLY présidé par Émile Visseaux, composé d'universitaires de Lyon II et Lyon III ainsi que de chercheurs de l'Institut des Sources Chrétiennes à Lyon.

L’Antiquaille, dirigé par Pierre Tricou, est géré par l’association ECCLY et vit essentiellement du produit des entrées de l’espace culturel.

Notes et références

  1. Édouard Herriot, La triple gloire de Lyon, Lyon : Audin, 1946. [Allocution prononcée le 29 juin 1946 au théâtre antique de Fourvière] (cote : 465541).
  2. Aurélie Sobocinski, « Il était une fois les chrétiens », ECA actualités, juin/juillet 2016, p. 46 (lire en ligne [archive]).
  3. « Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l’année 2005 », sur Légifrance, (consulté le ).
  4. Philippe Bourget, « Il était une fois Lyon : secrets religieux », Détours en France, octobre/novembre 2018, p. 210.

Voir aussi

Bibliographie

  • R. Mornex, B. Ducouret, O. Faure, L'Antiquaille de Lyon, Histoire d'un hôpital, Lieux Dits, Lyon, 2003.
  • JB. Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, Tome 1, Lardanchet, Lyon, 1908.
  • JF. Reynaud, F. Richard, L'abbaye d'Ainay des origines au XIIe siècle, Presses Universitaires de Lyon, Lyon 2008.
  • Comte, Les mosaïques de la crypte de l'Antiquaille, Lyon, 1895.
  • J. Rougé, R.Turcan, Les martyrs de Lyon 177, éditions du CNRS, 1978.
  • F. Richard, A. Pelletier, Lyon et les origines du christianisme en Occident, éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2011.
  • C.Pietri (dir.), Histoire du christianisme, Tome 1, 2000, Tome 2, 1995, Tome 8, 1992, Tome 9, 1997, Desclée, Paris .
  • P. Beghain, B. Benoit, G. Corneloup, B. Thevenon, Dictionnais historique de Lyon, Stéphane Bachès, Lyon, 2009.

Liens externes

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