Esmoulières

Esmoulières est une commune française de moyenne montagne située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du Massif des Vosges avec lequel elle partage une ascendance montagnarde culturelle et historique commune.

Esmoulières

Centre du village.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Martine Poirot
2020-2026
Code postal 70310
Code commune 70217
Démographie
Population
municipale
97 hab. (2018 )
Densité 4,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 12″ nord, 6° 36′ 58″ est
Altitude Min. 371 m
Max. 670 m
Superficie 20,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Esmoulières
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Esmoulières
Géolocalisation sur la carte : France
Esmoulières
Géolocalisation sur la carte : France
Esmoulières
Liens
Site web cc-1000etangs.fr/esmoulieres

    Géographie

    La commune est composé de très nombreux hameaux, les principaux étant le Village, Brumbief (est), Evouhey (nord), Saphoz (ouest) et Beulotte-la-Guillaume (sud). D'autres lieux-dits existent tels que Côte Giroz, Es Vernois, Saphoz le haut, les Evaux, le Clos, Peute Goutte, les Courmands, les Saulieux, Es Forges, l'Agiot, ou encore la Charmoye[1].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Col d'Esmoulières-Saphoz (D236).

    Le territoire regroupe de très nombreux hameaux et si la partie sud et est de la commune se situe dans l'étroite et ancienne vallée glaciaire du Beuletin, présentant un intérêt touristique et géologique, le nord et l'ouest se situent sur un plateau. Le territoire est ainsi réparti sur deux niveaux : le fond de vallée assez bas (basse montagne) ainsi que le plateau plus élevé (moyenne montagne)[1].

    Le centre du village se situe en plein coeur du plateau d'Esmoulières à l'altitude de 580 mètres. Le plateau possède un relief très peu marqué et seul la partie nord passe la barre des 600 mètres et y atteint son altitude maximale dans le hameau des Saulieux à 670 mètres à proximité du haut du plateau du Breuillet (Corravillers). D'autre sommets sont plus ou moins notables, le haut de la Roche (601 m), le haut du Beutry (644 m), et le haut du Tertres (662 m) tous situés à l'est de la commune de part et d'autre des torrents de la Saulotte et du Beuletin. On peu aussi citer le haut de la Brossie d'ès Vouhey (638 m) au nord-ouest[1].

    Esmoulières accueille sur son territoire l'immense majorité de la basse vallée du Beuletin qui irrigue les hameaux de Beulotte la Guillaume (450 m) et Saphoz (380 m). Le hameau le plus élevé du territoire communal sont Les Saulieux à 635 mètres d'altitude[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Esmoulières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), prairies (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la commune signifie dans l'ancien français « des terrains rendus mous par l'humidité » référence aux nombreuses tourbières et zones humides présentent sur la commune[réf. nécessaire].

    Histoire

    Découverte d'une station néolithique[réf. nécessaire].

    Depuis le 18ème Siècle jusque dans les années 50, on peut noter la présence de nombreuses fermes et moulins sur la commune.

    Il est également à noter l'exploitation d'une mine de manganèse (comprenant également un stock important d'hématite[9]) sur la commune (entre Saphoz et Saphoz-le-Haut). La Société des mines de Faucogney qui la gérait se rendit vite compte de la médiocrité du filon et abandonna rapidement le projet, avant la mise en place d'une exploitation plus industrielle comme dans les mines de la vallée de la Moselle. L'accès aux galeries qui s'étalent sur environ 3km, bien que toujours ouvert, est actuellement interdit au public[10] pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement, dû a la présence de chiroptères (chauve-souris).

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune fût affecté par différents événements. Ainsi dès le 10 mai 1940, le Commandant Gérard Clicquot de Mentque, ayant décollé du terrain de Luxeuil pour combattre un raid de bombardiers allemands Heinkel He-111, fût abattu à bord de son MS.406. Il s'écrasa entre les hameaux d'Evouhey et d'Es Vernois. Il serait le premier mort de la Bataille de France.

    En 1944, lors de la libération, Esmoulières se retrouva sous le feux de tirs d'obys américains afin d'y déloger les forces d'occupation allemandes. La prise d'Esmoulières fut si difficile que les forces américaines baptisa la colline "Potato Musher Hill" (Colline Presse-Purée). Différents bâtiments furent abimés et notamment la ferme de Tchiptega (au lieu-dit "Miradaxer"). Aucun blessé ne fut heureusement dénombré. À noter que les ruines, toujours visibles et bien conservées de nos jours, sont recouvertes d'une végétation atypique, composée de buis et de noisetiers aux formes étranges.

    Un autre événement est survenu en 1944. Sur la colline de la vierge Notre Dame de Faucogney, un appareil allemand multi-moteurs de type inconnu s'est écrasé. Les différents témoignages font état d'entre 3 et 8 membres d'équipage.

    Politique et administration

    Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

    La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs[12]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 1977 Robert Collilieux    
    mars 1977 1993 Pierre Géhant    
    1993 2014 Claude Géhant[13]    
    2014[14] En cours
    (au 7 août 2016)
    Martine Poirot    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 97 habitants[Note 3], en diminution de 2,02 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9609781 0461 0781 3561 1931 2031 2501 158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0001 0041 028954969888813815752
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    685666626538495475494458376
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    27823619318215712210310198
    2013 2018 - - - - - - -
    9997-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Petit oratoire abritant une statuette de saint Antoine de Padoue.

    Lieux et monuments

    • Notre Dame de Faucogney, statue de la vierge marie.
    • Stèle du Commandant Gérard Clicquot de Mentque.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Carte IGN d'Esmoulières » sur Géoportail..
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Saphoz et ses minéraux (mines de Faucogney en Haute-Saône) », sur Les minéraux, (consulté le ).
    10. « Les pilleurs de mines de Faucogney au tribunal », sur www.besac.com (consulté le ).
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. « Les maires de Esmoulières », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    13. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
    14. « Martine Poirot élue maire », L'Est républicain, (lire en ligne).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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