Erik Magnus Staël von Holstein
Le baron Erik Magnus de Staël-Holstein, né le à Loddby, dans l'Östergötland (Ostrogothie, en français) et mort le à Poligny dans le Jura, est un baron et un diplomate suédois.
Biographie
Le baron de Staël appartient à l'illustre famille Staël von Holstein, originaire d'Allemagne et de Livonie. Engagé volontaire dans l'infanterie d'Ostrogothie en 1760, sergent en 1763, porte-fanion en 1768, lieutenant au régiment de Sudermanie en 1772[1] puis capitaine, il devient en 1776 chambellan de la reine Sophie Madeleine. En 1783, il est nommé chargé d'affaires à la Cour de France puis, en 1785, ambassadeur en France. Le , il se marie avec Germaine (qui sera connue sous le nom de Madame de Staël), la fille du ministre français Necker. Le couple a plusieurs enfants :
- Gustava Sofia Magdalena, née en 1787, morte en bas âge ;
- Gustava Hedvig, née en 1789, morte en bas âge ;
- Ludvig August (Louis-Auguste, en français), né le , mort en France en 1827, et donc dernier représentant de sa lignée. Marié en 1827 à Adèle Vernet. Il a été dit qu'il serait le fils biologique du comte de Narbonne (1755-1813), qui serait lui-même le fils illégitime du roi Louis XV ;
- Mattias Albrekt, né le . Enseigne de cavalerie. Tué en duel le à Buchtenberg dans le Mecklembourg ;
- Hedvig Gustava Albertina (Albertine en français), née le , morte à Paris le . Mariée le à Pise au ministre français des Affaires étrangères, le prince Victor de Broglie. Son père biologique est peut-être Benjamin Constant.
Il reçoit le titre de baron en 1788. Après son départ de France en 1793, il est nommé ministre à Copenhague. Le , il est nommé ministre plénipotentiaire suédois auprès de la République française, avant d'être rappelé de nouveau le , puis occupe de nouveau ces fonctions du au .
Il se retire à Paris et meurt le (19 floréal an X) à Poligny (Jura) en se rendant aux thermes d'Aix-les-Bains.
Bibliographie
- Herman Lindqvist, Gustavs Dagar, 1998 (ISBN 9119642229)
- Charles Monnard, Notice sur le baron Louis-Auguste de Staël-Holstein, Lausanne, Hignou aîné, 1827
Notes et références
- Arnaud Chaffanjon, Madame de Staël et sa descendance, Éditions du Palais royal, , 199 p., p. 79.