Henri Sappia

Henri Sappia (en Italien Enrico Sappia) est né le à Touët-de-l'Escarène (alors province de Nice du royaume de Sardaigne) et mort le à Nice (Alpes-Maritimes, France), est un érudit et écrivain niçois.

Tour à tour érudit, journaliste et homme politique mêlé de près aux mouvements révolutionnaires d’Europe ses faits et gestes sont difficiles à établir du fait notamment de ses pérégrinations.

Biographie

D’une ancienne famille du comté de Nice, il fait de solides études classiques dans le collège des jésuites de Nice (situé à l’emplacement du lycée Masséna actuel).

En 1848 le printemps des peuples secoue l’Europe : le jeune Henri quitte le domicile de ses parents (Giuseppe Sappia et Marcellina Simon) à Nice le (il a alors 15 ans, 2 mois et 10 jours) pour suivre Joseph Garibaldi ; il combat en Lombardie contre les Autrichiens avant d’être démobilisé.

Il ne met pas fin à sa fugue et on le retrouve à Rome en 1849, au moment où la République romaine est proclamée. Il y rencontre son compatriote niçois Giuseppe Garibaldi (1807-1882), Felice Orsini (1819-1859) et Giuseppe Mazzini (1805-1872).

Il connait alors une vie assez aventureuse qui le conduit à Constantinople, à Naples (où il est incarcéré au Castel dell’Ovo pendant 4 ans), à Londres et à Gênes.

Conspirateur mazzinien il s’installe à Paris à l’occasion de l’exposition universelle de 1867. Arrêté, il est condamné à 15 ans de détention le par la Haute Cour de justice siégeant à Blois, mais le Second Empire s'effondre .

Henri Sappia ne doit pas être confondu avec Pierre Théodore Emmanuel Sapia tué place de l’Hôtel-de-Ville le lors du soulèvement s’en prenant au gouvernement de la Défense nationale siégeant à l’hôtel de ville de Paris[1].

Il ne participe pas à la Commune ; en butte au soupçon d’avoir été le « mouchard du procès de Blois », il émigre à Londres.

Il s’installe ensuite dans le Sud de l’Italie (Bitonto...) pour une vingtaine d’années sous une nouvelle identité (Professore E. T. De Simone).

Il rentre à Nice vers 1896. En 1898 il fonde la revue Nice historique qu’il dirige jusqu’à sa mort et contribue activement à la création de l’Acadèmia Nissarda dont il est le secrétaire.

Henri Sappia repose au cimetière de Caucade.

Henri Sappia universitaire ?

Ses éventuels titres universitaires (docteur ès lettres, en philosophie et en droit) restent à établir[2].

Henri Sappia journaliste

Henri Sappia collabora aux journaux suivants :

Œuvres

  • Ermenegildo Simoni (pseudonyme de Henri Sappia), Mazzini, Histoire des conspirations mazziniennes, Paris, 1869, trad. italiana con commento di Elso Simone Serpentini, Artemia Nova Editrice, 2020.
  • (it) Enrico Sappia di Toetto, Nizza contemporanea, Londres, 1871.
    • Henri Sappia, Nice contemporaine, traduit de l’italien et publié en 2006 par Alain Roullier, (ISBN 978-2848251561).
  • (it) E. T. De Simone, Storia della città di Bitonto, Naples, 1877.
  • (it) Enrico Sappia De Simone, Gli scritti abruzzesi, a cura di Elso Simone Serpentini, Artemia Edizioni, Mosciano Sant'Angelo (Teramo), 2016.

Distinctions

  • À Nice un boulevard Henri-Sappia perpétue le souvenir de l’érudit local niçois qu’il fut à la fin de sa vie.

Notes et références

  1. Maurice Mauviel, L’incroyable odyssée d’Henri Sappia Conspirateur et agent secret sous le Second Empire, éditions Wallâda, Draguignan (France), seconde édition, mars 2007, 239 pages (ISBN 9782904201448), pasim notamment page 45.
  2. Maurice Mauviel, L’incroyable odyssée d’Henri Sappia Conspirateur et agent secret sous le Second Empire, éditions Wallâda, Draguignan (France), seconde édition, mars 2007, 239 pages (ISBN 9782904201448), page 133.
  3. http://www.nicehistorique.org/pge/

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Mauviel, L’incroyable odyssée d’Henri Sappia Conspirateur et agent secret sous le Second Empire, éditions Wallâda, Draguignan (France), seconde édition, , 239 pages (ISBN 9782904201448)
  • (it) Maurice Mauviel-Elso Simone Serpentini, Enrico Sappia. Cospiratore e agente segreto di Mazzini, Artemia Edizioni, Mosciano Sant’Angelo, 2009.

Autres articles

Liens externes

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