Emilio Segrè

Emilio Gino Segrè ( à Tivoli, Latium, Italie - Lafayette en Californie aux États-Unis[1]) est un physicien italo-américain. Lui et Owen Chamberlain sont colauréats du prix Nobel de physique de 1959 « pour leur découverte de l'antiproton[2] ».

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Emilio Gino Segrè
Segrè en 1959
Naissance
Tivoli (Italie)
Décès
Lafayette, Californie (États-Unis)
Nationalité Italie
États-Unis (1944-1989)
Domaines Physique nucléaire
Institutions Université de Palerme
Université de Californie à Berkeley
Diplôme Université La Sapienza de Rome
Renommé pour Découverte des antiprotons, du technétium et de l'astate
Distinctions prix Nobel de physique (1959)

Biographie

Emilio Segrè naît à Tivoli près de Rome, d'un père, Giuseppe Segrè (1859-1944), industriel dans les manufactures de papier de la ville, et d'Amelia Treves[1] (1868-1943). Il commence des études d'ingénieur à Rome puis s'oriente vers la physique nucléaire à l'Institut de physique théorique de l'université La Sapienza, sous la direction d'Enrico Fermi[1]. Il obtient son doctorat en 1928 et part travailler avec Otto Stern à Hambourg en Allemagne et Pieter Zeeman à Amsterdam aux Pays-Bas, grâce à une bourse de la Fondation Rockefeller. Il revient en Italie où il obtient un poste d'assistant professeur à l'université La Sapienza de Rome de 1932 à 1936, puis devient directeur du laboratoire de physique de l'université de Palerme de 1936 à 1938. Mais étant juif, il est chassé par les lois antisémites du gouvernement fasciste, et poursuit ses travaux à l'université de Californie à Berkeley[1].

De 1943 à 1946, il dirige un groupe de recherche au laboratoire national de Los Alamos dans le cadre du projet Manhattan. Naturalisé citoyen américain en 1944, il devient professeur à Berkeley en 1946[1] et donnera des cours également à l'université Columbia, l'université de l'Illinois, à l'université fédérale de Rio de Janeiro ainsi qu'à l'université de Rome à partir de 1974.

Apports scientifiques

Segrè a découvert le technétium, premier élément artificiel, en 1936, l'astate en 1940 et plus tard le plutonium 239 dont il démontre la fissibilité analogue à celle de l'uranium 235 (le plutonium 239 sera utilisé dans la première bombe atomique, Gadget, testée lors de l’essai Trinity le 16 juillet 1945 au Nouveau-Mexique, puis dans la bombe Fat Man, elle aussi américaine, larguée sur Nagasaki le ). Codécouvreur avec l'Américain Owen Chamberlain de l'antiproton, la particule de même masse que le proton mais de charge électrique opposée, il sera récompensé, ainsi que son confrère, par le prix Nobel de physique en 1959[2].

Segrè a écrit un ouvrage donnant un panorama étendu de la physique du XXe siècle : Les Physiciens modernes et leurs découvertes, ainsi qu'un ouvrage relatif aux évolutions de la physique de la chute des corps aux ondes hertziennes : Les Physiciens classiques et leurs découvertes.

Notes et références

  1. (en) Dr Emilio G. Segre Is Dead at 84; Shared Nobel for Studies of Atom dans The New York Times du 24 avril 1989.
  2. (en) « for their discovery of the antiproton » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1959 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 17 juin 2010

Voir aussi

Article connexe

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