Emeraude Kouka

Émeraude Kouka est né à Brazzaville le 27 novembre 1993, d’un père lari et d'une mère béémbé. Il est l'aîné d'une famille de deux garçons.

Il grandit dans le quartier Nkéoua Joseph, à Bacongo et fait ses études primaires et ses années de collège au centre scolaire Céleste-Grâce.[2]

En 2011, il obtient un bac A2 (Lettres, Philosophie et Latin) au lycée Saint François d’Assise. Il fait des études de Droit à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville[3]. Il souhaite devenir avocat depuis le CM1, fasciné par Maitre Maurice Massengo-Tiassé dont il a été proche dans son enfance.

Émeraude Kouka découvre la littérature au lycée, avec la lecture du roman La palabre stérile de Guy Menga, et, tout de suite, ressent l’envie de partager un imaginaire par l'écriture.

Titulaire d’une licence en Droit des affaires, il prend une inscription en Master de Droit privé fondamental, mais ne soutient pas de mémoire en Master 2.

Passionné par la littérature et les arts, il entreprend de se consacrer à la vie culturelle[4].

En 2014, il rencontre l’écrivain Pierre Ntsemou et prend part à ses ateliers d’écriture à l’Institut français de Brazzaville. Il prend goût à la poésie, d’autant plus qu’il fréquente les Ateliers du Styl’oblique Brazza, collectif de slameurs. Il se fait remarquer en tant que conférencier pour sa force de conviction, abordant des sujets liés à la littérature, aux cultures urbaines et la condition des artistes au Congo[5]. Orienté par le comédien Louis Moumbounou, il prend part à la 5^e édition de la Rencontre Internationale de l’Art Contemporain (RIAC) organisée par Les Ateliers SAHM[6] où il rencontre Alexia Clorinda, historienne de l’art et photographe italienne, qui l’initiera à la critique d’art.

En 2017, il reçoit le Prix des Ateliers SAHM en critique d’art à l’occasion de la 6^e édition de la Rencontre Internationale de l’Art Contemporain[7]. Il collabore également au blog africulturelle[8] tenu par la journaliste sénégalaise Oumy Régina Sambou.

De novembre 2017 à juin 2019, il travaille comme assistant à la communication et à la production de l’Institut français[9]. Depuis juillet 2019, il travaille pour le Musée Galerie du Bassin du Congo. Il est aussi attaché au département de la Culture, des Arts et du Tourisme du Cabinet du Président de la République.

Il publie, fin 2019, un recueil de poèmes[10] intitulé Hérésiarque toute la lyre[11], aux éditions le Lys Bleu, qui connaît un succès médiatique immédiat. Le journaliste Mano Mannher lui consacre une heure d’interview dans l'émission Célébrités.

Émeraude Kouka intervient dans de nombreux panels en qualité de critique littéraire et anime des ateliers d’écriture. Il collabore avec de nombreux artistes plasticiens, photographes, vidéastes, designers, danseurs et comédiens.

Dans la critique comme en littérature, son écriture se singularise par l’usage de particularités lexicales, de vocables rares, d’archaïsmes, de manipulation de la grammaire et de distorsions de la syntaxe[12]. Orateur sourcilleux, on dit de lui qu’il est un « dictionnaire ambulant »[13].

Émeraude Kouka revendique une filiation mallarméenne. Il évoque aussi l’influence d'autres poètes parnassiens et symbolistes, ainsi que des auteurs contemporains comme Colette, Aimé Césaire et Roland Barthes, ou encore les Congolais Sylvain Bemba et Jean-Baptiste Tati Loutard.

Sa poésie, essentiellement lyrique, évoque le tempérament de l’écrivain, la mélancolie, les rêveries, l’inanité de la vie, l’amour, l’érotisme et, sur un ton souvent acerbe, les fluctuations politiques. Il fustige, entre autres, la langue de bois pratiquées par les autorités politiques en temps de crise et les combats qui ont secoué le département du Pool en 2016, opposant les forces de sécurité aux partisans du Pasteur Ntumi.[14]

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