Emerand Bardoul

Emerand Prosper Marie Joseph Bardoul[1] est un homme politique né le à Nantes et mort le à Marsac-sur-Don. Il est élu député de la Loire-Inférieure en 1936 et appartient au groupe parlementaire de la Fédération républicaine.

Biographie

Famille

Sa mère, Paule-Marie-Louise Leroux, née en 1868 à Nozay et morte en 1954 à Nantes, fille d'un militaire, est titulaire du brevet d'études supérieures, tandis que son père, Emerand-Pierre-Marie Bardoul, né en 1863 à Legé et mort en 1934 à Marsac-sur-Don, fils d'un percepteur, est avocat au barreau de Nantes, maire de Marsac-sur-Don et conseiller général du canton de Guémené-Penfao. Il a un frère et quatre sœurs. En 1921, il épouse Adèle Rodes, fille du général Antoine Rodes, gouverneur des Invalides entre 1944 et 1951, et nièce de François Labrousse, sénateur de la Corrèze. Ils ont quatre enfants[2].

Carrière professionnelle

Issu de l'externat des Enfants-Nantais, Emerand Bardoul entre à la faculté de droit de Paris, où il obtient le titre de docteur en droit en 1919, et intègre l'École des sciences politique, dont il sort diplômé. Après avoir échoué au concours de l'auditorat du Conseil d'État, il devient auditeur à la Cour des comptes en 1921. En 1926, il dirige le secrétariat particulier du ministre de la Guerre, le général Guillaumat, et devient secrétaire de la Cour des comptes. En 1928, il est président de la conférence Molé-Tocqueville. Lorsqu'il est élu à l'Assemblée, en 1936, il se met en congé de la Cour des comptes, qu'il réintègre en 1947[2].

Carrière politique

Succédant à son père, mort en août 1934, il est élu, en septembre 1934, maire de Marsac-sur-Don[3] et conseiller général du canton de Guémené-Penfao[2]. Il se présente à la députation dans la circonscription de Châteaubriant, et est élu le 26 avril 1936, en battant au premier tour le député sortant Ernest Bréant par 9 823 voix contre 5 020[2].

En 1936, il vote contre la loi instituant la semaine de 40 heures[2] et, le 10 juillet 1940, il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain[3].

Pendant l'Occupation, Emerand Bardoul demeure maire de Marsac-sur-Don. Il se représente aux élections municipales de 1945, amenant ainsi le Jury d'honneur à se prononcer sur le maintien de son inéligibilité, consécutive à son vote du , en faveur du projet de loi constitutionnelle[3].

Par sa décision du 14 octobre 1945, le Jury d'honneur reconnaît les services rendus à la Résistance par l'ancien député de la Loire-Inférieure et le relève de son inéligibilité. Emerand Bardoul conserve donc le bénéfice de son élection comme conseiller municipal et maire de Marsac-sur-Don, mandats qui lui sont renouvelés en 1947, 1953, 1959, 1965 et 1971. Cependant, il n'est plus candidat à des élections nationales[3].

Distinctions

Caporal d'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, Emerand Bardoul reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze. Il est fait officier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1954[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • « Emerand Bardoul », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [texte sur Sycomore].
  • Hélène Bourreau et René Bourreau, Les députés parlent aux électeurs : les professions de foi en Loire Inférieure, 1881-1936 : monarchie et république, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 48), , 374 p. (ISBN 978-2-85944-368-9, lire en ligne).
  • François Naud (préf. Jean-Pierre Machelon, titre de couverture : Les parlementaires de Loire-Inférieure sous la Troisième République), Le personnel parlementaire élu par le département de Loire-Inférieure sous la Troisième République : 1871-1940, Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 311 p. (ISBN 978-2-85554-136-5).

Articles connexes

Liens externes

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