Eleanor Jones

Eleanor Green Dawley Jones, née le  à Norfolk, en Virginie, est une mathématicienne américaine. Elle est l'une des premières femmes afro-américaines à obtenir un doctorat en mathématiques. Elle travaille comme consultante pour le développement des programmes d'études de mathématiques de niveau collégial, et en tant que conférencière lors d'événements pour encourager les femmes et les minorités à poursuivre des carrières en sciences et en mathématiques.

Biographie

Jeunesse et formation

Eleanor Jones est la fille de George Herbert Green et Lillian Vaughn Green[1], ainsi que la deuxième de leurs six enfants[2]. À 15 ans, en 1945, elle termine ses études secondaires à la Booker T. Washington High School (Norfolk, Virginia) (en) avec la mention de valedictorian.

Elle est acceptée à l'Université Howard grâce à deux bourses, l'une fournie par l'université et l'autre par Pepsi-Cola. Elle bénéficie des cours d'Elbert Frank Cox (en), le premier Afro-Américain ayant obtenu un PhD/doctorat en mathématiques, et de David Blackwell, premier membre afro-américain de la National Academy of Sciences.

En 1949, elle y obtient le Bachelor of Science, l'équivalent de la licence, avec la mention cum laude, puis soutient avec succès son Master of Science en 1950.

Carrière universitaire

Après avoir terminé son Master of Science, Eleanor Jones retourne à la Booker T. Washington High School de Norfolk en tant que professeur de mathématiques. En plus de son rôle d'enseignante, elle développe un nouveau curriculum pour le programme de mathématiques de l'école. Elle épouse Edward Dawley, Jr., en 1951, et se retire de l'enseignement en 1953 pour fonder une famille. Elle recommence à enseigner en 1955, cette fois, comme assistante de mathématiques à l'Institut Hampton (actuellement Hampton University), près de Norfolk.

À la suite de son divorce, Eleanor Jones décide de poursuivre un doctorat, puisque l'Institut Hampton ne donne des postes qu'aux enseignants titulaires d'un doctorat. À l'époque, l'État de Virginie ne permet pas aux étudiants noirs de poursuivre un diplôme de doctorat, elle déménage donc à New York, en 1962, avec ses deux fils pour aller à l'université de Syracuse[3]. Elle reçoit une bourse de la National Science Foundation en 1963 et commence à travailler comme assistante d'enseignement à l'Université de Syracuse. En 1966, elle soutient avec succès sa thèse intitulée Abelian Groups and Their Endomorphism Rings and the Quasi-Endomorphisms of Torsion Free Abelian Groups, des extraits de sa thèse sont publiés en 1967 dans la revue The American Mathematical Monthly[4].

En tant que professeure associée, Eleanor Jones retourne à l'Institut Hampton pendant l'année scolaire 1966-67, puis elle rejoint le département de mathématiques de la Norfolk State University en 1967. Elle continue à enseigner à la NSU pendant plus de 30 ans, où elle continue son éducation lors de cours d'été de troisième cycle à l'université d'État de New York en 1957, à l'université de Californie du Sud, en 1959-1960, et à l'université de l'Oregon en 1971.

En 2003, elle prend sa retraite de son poste de professeur de l'Université d'État de Norfolk[1].

Prix et distinctions

Bibliographie

  • (en-US) Patricia C. Kenschaft, « Black Women in Mathematics in the United States », The American Mathematical Monthly, Vol. 88, No. 8, , p. 592-604 (lire en ligne)
  • (en-US) Beatrice Lumpkin, « African and African-American, Contributions to Mathematics », Portland Public Schools Geocultural Baseline Essay Series, , p. 47-48 (lire en ligne)
  • (en-US) Caren Diefenderfer, Betty Mayfield, Jon Scott, « The Maryland‐District of Columbia‐Virginia
  • (en-US) Section of the Mathematical Association of America: The First One Hundred Years », Mathematical Association of America, , p. 43-49 (lire en ligne)

Références

  1. (en) « Eleanor Jones's Biography », sur The HistoryMakers (consulté le )
  2. (en-US) « Eleanor Dawley Jones, Mathematician of the African Diaspora », sur www.math.buffalo.edu (consulté le )
  3. (en-US) « MATH | Graduate Alumni », sur math.syr.edu (consulté le )
  4. (en-US) Patricia C. Kenschaft, « Black Women in Mathematics in the United States », The American Mathematical Monthly, (lire en ligne)

Liens externes

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