Edmond Abraham
Edmond Joseph Abraham, né le à Pont-de-Chéruy dans le département de l'Isère et mort le à Cannes, est un aviateur français, pilote et constructeur aéronautique.
Biographie
Origine et formation
Edmond Joseph Abraham est né le à Pont-de-Chéruy dans le département de l'Isère, du mariage d’Émile Abraham et de Louise Bonnet[1].
Mécanicien tourneur au moment de la mobilisation d', Edmond Abraham est appelé le . Il passe à l'aviation le en qualité d'élève pilote[1].
Pilote
Edmond Abraham est pilote le , caporal le puis maréchal des logis[Note 1] le [1]. Il est pilote de chasse en escadrille durant la Première Guerre mondiale[2],[3].
Il entre ensuite à la Compagnie internationale de navigation aérienne comme pilote de ligne puis, en , devient pilote d'essai au sein de la Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet à Villacoublay. Il y est également pilote réceptionnaire et à ce titre, il réceptionne plus de 2 000 appareils militaires[3],[2].
Dans les années 1930, il rejoint la Compagnie Transafricaine, compagnie fondée en 1926 sous le nom de Air Afrique. Il effectue de nombreux voyages vers les Balkans, la Grèce, la Turquie et la Serbie, avant de prendre la direction du service aviation du journal Paris-Soir[2],[3].
En , avec le huitième avion de la série Farman F-197 F-ALUZ, avion du journal Paris-Soir, Edmond Abraham part effectuer un reportage en Crète, lors de l'insurrection du général Elefthérios Venizélos, avec le radio Bouillut et la journaliste Mme Titayna. Le , l'appareil est détruit par l'artillerie peu après son atterrissage, sans faire de blessés[3].
En 1939, il commande l'école de pilotage de la deuxième région aérienne ; il totalise 5 348 heures de vol[2],[3].
Constructeur
Edmond Abraham est également dans les années 1930 le concepteur et le constructeur d'un monoplan type parasol nommé l'Abraham Iris, assez semblable aux Morane-Saulnier de l'époque[4]. Ce biplace de tourisme en tandem a une structure métallique entoilée ; il est fabriqué en un seul exemplaire[5].
L'Iris I subit des modifications et un an après, nait l'Iris II (AS-2 Iris II)[6] sous l'immatriculation F-ALHH[3]. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'Iris II totalise 650 heures de vol. Edmond Abraham vend son appareil et en 1954, les réglementations liées à la navigabilité ayant évolué, l'appareil perd son immatriculation F-ALHH et reçoit l'immatriculation F-PBFV[4].
Edmond Abraham meurt le . Il est inhumé au cimetière Labadie à Cannes dans les Alpes-Maritimes[2],[3].
Distinctions
Il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[7] puis promu officier[8].
Il est titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 avec six citations.
- Commandeur
de la légion d'honneur. - Médaille militaire.
- Croix de guerre 1914-1918.
Pour approfondir
Bibliographie
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1128 p. (ISBN 978-2-84734-060-0), p. 13
Notes et références
Notes
- Le premier grade de sous-officier de l’armée française est « sergent ». Dans l'armée de terre, au sein des armées montées, le sergent est appelé « maréchal des logis ».
Références
- Sa fiche dans la base « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense, [lire en ligne].
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1128 p. (ISBN 978-2-84734-060-0), p. 13.
- « Edmond ABRAHAM (1894 - 1972), France », sur le site « Pionniers de l'aviation et pilotes d'essais », (consulté le ).
- Abraham As-2 Iris, in revue Les Ailes (?) [lire en ligne].
- André Frachet, « L'avion léger Abraham Iris I », in revue Les Ailes, no 467 du , p. 3 [lire en ligne].
- Bruno Parmentier, « Abraham AS-2 'Iris' II », sur le site aviafrance.com, (consulté le ).
- « Cote 19800035/1116/27732 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Marcel Catillon, Mémorial aéronautique : qui était qui ?, p. 15 [lire en ligne].
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