Duché de Saxe-Cobourg et Gotha
Le duché de Saxe-Cobourg et Gotha (en allemand : Herzogtum Sachsen-Coburg und Gotha) est un ancien État allemand (1826-1918) membre de la Confédération germanique (1826-1866) puis de la confédération de l'Allemagne du Nord (1866-1871) et de l'Empire allemand (1871-1918). Il était dirigé par la maison de Saxe-Cobourg et Gotha, issue de la branche ernestine de la maison de Wettin.
Pour les articles homonymes, voir Saxe-Cobourg et Gotha.
(de) Herzogtum Sachsen-Coburg und Gotha
Statut | Monarchie, puis État de l'Empire allemand |
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Capitale | Cobourg |
Langue(s) | Allemand |
Population | 257 177 (1918) |
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Superficie | 1 977 km2 |
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Création du duché | |
Chute de l'Empire allemand |
Entités précédentes :
Faisant partie des duchés saxons, il se composait de deux parties séparées :
- La principauté de Cobourg, entre le duché de Saxe-Meiningen et le royaume de Bavière,
- La principauté de Gotha, entre la province de Saxe, le grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, le duché de Saxe-Meiningen et la principauté de Schwarzbourg-Sondershausen.
Histoire
Les ducs de Saxe-Cobourg, d'abord ducs de Saxe-Saalfeld, puis de Saxe-Cobourg-Saalfeld, sont une des branches de la maison ducale de Saxe-Gotha, qui elle-même, issue de la branche ernestine de la maison de Wettin, prit naissance en 1680, quand les sept fils d'Ernest le Pieux se partagèrent ses états.
En 1814, les ducs de Saxe-Cobourg et de Saxe-Gotha déclarèrent la guerre à l'Empire français, et reçurent en 1816 en récompense la principauté de Lichtenberg.
Le , le duc de Saxe-Gotha-Altenbourg, Frédéric IV, meurt sans héritier.
Le lendemain, , les autres ducs saxons — Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld, Bernard II de Saxe-Meiningen et Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen — prennent commune possession du duché.
Le , un traité de partage et d'échange, négocié dans le cadre d'une médiation du roi de Saxe, Frédéric-Auguste Ier, est signé à Hildburghausen.
Aux termes de ce traité, Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld conserve :
- La partie de la principauté de Cobourg (Fürstentum Coburg) située sur la rive droite de la Steinach ainsi que, sur la rive gauche, Fürth am Berg et Horb (aujourd'hui, parties de Neustadt bei Coburg) ;
- La principauté de Lichtenberg (Fürstentum Lichtenberg).
Il cède à Bernard II de Saxe-Meiningen :
- La principauté de Saafeld (Fürstentum Saafeld), à savoir les trois bailliages de Saalfeld (Amt Saalfeld), Gräfenthal (Amt Gräfenthal) et Probstzella (Amt Probstzella) ;
- La partie de la principauté de Römhild (Fürstentum Römhild) qu'il possède, à savoir le bailliage de Themar (Amt Themar) ;
- Les seigneuries de Cobourg situées sur la rive gauche de la Steinach, à savoir : Mogger, Mupperg et Oerlsdorf (aujourd'hui, parties de Föritz), Liebau, Lindenberg et Rotheul (aujourd'hui, parties de Neuhaus-Schierschnitz), Langenmuss et les terres dites en friche.
En contrepartie, il reçoit :
- En héritage de Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg, le duché de Gotha, à l'exception du bailliage de Kranichfeld (Amt Kranichfeld) et la partie de celui de Römhild (Amt Römhild) ;
- De Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen, le bailliage de Königsberg (Amt Königsberg) et de celui Sonnefeld (Amt Sonnefeld), à l'exception des fiefs du Haut-pays de Meiningen (Meininger Oberland) ;
- De Bernard II de Saxe-Meiningen, les domaines de Callenberg (Kammergut ou Gut Callenberg ; aujourd'hui, partie de Beiersdorf, quartier de Cobourg) et de Gauerstadt (Kammergut ou Gut Gauerstadt ; aujourd'hui, partie de Bad Rodach), situés dans la principauté de Cobourg.
Le duché de Saxe-Cobourg et Gotha fut constitué en 1826, après l'extinction en 1825 de la famille de Saxe-Gotha-Altenbourg. Détachée de la Saxe-Altenbourg, la Saxe-Gotha fut unie à la Saxe-Cobourg, dont fut détachée la Saxe-Saalfeld, au bénéfice du duc de Saxe-Meiningen.
Le bénéficiaire de cet échange de territoires fut l'ancien duc de Saxe-Cobourg-Saalfeld, qui devint Ernest Ier de Saxe-Cobourg et Gotha (1826-1844), fondateur ainsi de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha.
Après la chute de la dynastie en novembre 1918, le duché fut incorporé à la Thuringe, à l'exception du duché de Cobourg annexé par la Bavière (1920). L'actuel chef de la Maison de Saxe-Cobourg et Gotha est le prince Andreas (né en 1943), toujours le propriétaire des châteaux de Callenberg près de Cobourg et de la Greinbourg à Grein (Autriche).
Échec de l'union complète de Cobourg à Gotha
Les deux duchés, initialement en union personnelle, ne constituèrent une union réelle qu'à partir de 1852, les tentatives ultérieures de fusion ou union complète échouant, à la différence des duchés cousins et voisins de Saxe-Altenbourg, avec Hildburghausen, et de Saxe-Meiningen, avec Saalfeld. C'est la raison pour laquelle on parlait le plus souvent de duché de Saxe-Cobourg et Gotha, plutôt que de duché de Saxe-Cobourg-Gotha[1].
En 1852, les deux duchés obtinrent une constitution : cette constitution était la même pour les deux États, mais il y avait deux assemblées distinctes, l'une à Cobourg, l'autre à Gotha.
Constitution
Cette principauté constitutionnelle – sa constitution date de 1852 – entra dans la Confédération de l'Allemagne du Nord le puis dans l'Empire allemand le 18 janvier 1871. Le parlement est constitué de 30 députés élus pour quatre ans. Le duché de Saxe-Cobourg et Gotha dispose d'une voix au Bundesrat.
Géographie
Superficie : 1 977 km2.
Population : 174 339 hab. (en 1871) et 257 177 hab. (en 1914).
Capitales : Cobourg (21 000 hab.) et Gotha (39 000 hab. en 1910).
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Ducs de Saxe-Cobourg et Gotha
Titres
Duc de Saxe-Cobourg et Gotha, Juliers, Clèves et Berg, Angrie et Westphalie, landgrave de Thuringe, margrave de Misnie, comte princier de Henneberg, prince de Lichtenberg, comte de La Mark et Ravensberg, seigneur de Ravenstein et Tonna.
Herzog zu Sachsen-Coburg und Gotha, Jülich, Cleve und Berg, auch Engern und Wesrfalen, Landgraf in Thüringen, Markgraf zu Meissen, gefürsterter Graf zu Henneberg, Fürst zu Lichtenberg, Graf zu Mark und Ravensberg, Herr zu Ravenstein und Tonna u. f. w.
- Forteresse de Cobourg
- Palais Ehrenbourg à Cobourg
- Château de Friedenstein à Gotha
- Château de Friedrichsthal à Gotha
- Château de Reinhardsbrunn à Friedrichroda
- Château de Callenberg à Cobourg
Notes et références
- Cela est bien expliqué dans l'extrait de l'article suivant : « Tout en vaquant à ses affaires et à celles de ses voisins, Ernest II avait lieu de méditer […] sur les contradictions des hommes en général et des Allemands en particulier. Ayant sous son commandement deux très petits duchés, dont l'un était un bien de patrimoine et l'autre un acquit, il tâchait depuis longtemps de rattacher plus étroitement Saxe-Gotha à Saxe-Cobourg, d'obtenir qu'elles consentissent à vivre sous la même constitution, à se laisser administrer en commun. Il y avait perdu ses peines. Non-seulement les populations étaient jalouses de leurs droits, de leurs intérêts séparés, les principaux fonctionnaires des deux duchés se détestaient cordialement. On aurait pu s'imaginer qu'en 1848, la réconciliation se ferait d'elle-même. D'un bout à l'autre de l'Allemagne, on ne parlait que d'unité nationale, de parlement national, de grande patrie. Cependant, Cobourg et Gotha s'entêtaient à vivre séparés de corps et de biens ; c'était les prier de leur déshonneur que de les engager à s'entendre, leurs chiens refusaient obstinément de chasser ensemble : “Dans un temps où les hommes les plus raisonnables étaient en proie à des rêves de mégalomanie nationale, il était impossible de régler la plus simple affaire d'administration commune, et force était de constater que le particularisme ou la politique de clocher est un héritage auquel l'Allemand ne renoncera jamais.” », cf. Victor Cherbuliez (pseudonyme : G. Valbert), « Les mémoires d'Ernest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha (compte rendu) », La Revue des Deux Mondes, Paris, vol. 85, , p. 221 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Duché de Saxe-Cobourg et Gotha » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Articles connexes
Liens externes
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