Du rififi chez les hommes
Du rififi chez les hommes est un film français réalisé par Jules Dassin, sorti en 1955.
Pour les articles homonymes, voir Rififi.
Réalisation | Jules Dassin |
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Scénario |
Jules Dassin René Wheeler Auguste Le Breton d'après le roman d'Auguste Le Breton |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Pathé Cinéma |
Pays d’origine | France |
Genre | Policier |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 1955 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Tony le Stéphanois, ex-caïd, sort de prison au bout de cinq ans, affaibli par la tuberculose.
Pour se refaire, il prépare minutieusement avec ses amis Jo et Mario le cambriolage nocturne d'une bijouterie parisienne. Assistés par César, un ami milanais de Mario, spécialiste des coffres, ils réussissent leur coup (dont la réalisation représente une bonne partie du film) selon leurs espérances. Ils reçoivent ensuite une valise de billets d'un receleur en échange des bijoux.
Mais une imprudence de César met le chef d'un autre groupe, Pierre Grutter, au courant de l'identité des auteurs du casse. Pour savoir où est le butin, il s'attaque à Mario et à sa compagne, qui refusent de parler et sont tués.
Dans la boîte de nuit de Grutter, Tony retrouve César captif et l'exécute pour avoir trahi.
Pierre Grutter enlève Tonio, le fils de Jo. Tony localise la villa où l'enfant est retenu en otage, délivre l'enfant en abattant la frère de Pierre, et téléphone à Jo pour l'avertir, mais trop tard : Jo est déjà parti pour livrer la valise de billets en échange de son fils. Tony retourne alors à la villa de Pierre, mais ce dernier a déjà récupéré l'argent, et abattu Jo. Tony et Pierre Grutter se tirent dessus, le second est tué et Tony est gravement blessé.
Tony utilise ses dernières forces à récupérer Tonio et à le ramener à Paris, avec la valise de billets, au volant d'une Oldsmobile décapotable (capote baissée) qui stationnait devant la villa. Arrivé en zigzaguant rue d'Annam au pied de l'immeuble de sa mère, il meurt effondré sur son volant. Alertés par des badauds, des policiers accourent, découvrent la valise, l'ouvrent et les billets s'envolent au vent. La morale est sauve : le crime ne paie pas !
Fiche technique
- Titre : Du rififi chez les hommes
- Titre anglais : Rififi
- Réalisation : Jules Dassin (premier film tourné en France par le réalisateur qui fuyait le maccarthysme)
- Scénario : Jules Dassin, René Wheeler et Auguste Le Breton, d'après le roman éponyme d'Auguste Le Breton aux éditions Gallimard
- Dialogue : Auguste Le Breton
- Assistant réalisateur : Patrice Dally, Jean-Jacques Vierne, Bernard Deflandre
- Musique : Georges Auric et Philippe-Gérard
- Direction musicale : Jacques Météhen
- Images : Philippe Agostini, assisté de André Domage et Raymond Lemoigne
- Opérateur : Jean-Marie Maillols, assisté de André Domage, Lemoigne et Chenglesy
- Montage : Roger Dwyre, assisté de Nadine Marquand et Denise de Casabianca
- Tournage du au
- Décors : Auguste Capelier, Alexandre Trauner, Robert André et Gabriel Paris
- Costumes : Robes dessinées par Rosine Delamare et exécutées par Marcelle Desvignes
- Habilleuse : Henriette Ricard
- Son : Jacques Lebreton
- Recorder : Jean Philippe
- Perchman : Charles Akerman
- Maquillage : Anatole Paris, assisté de Marcelle Testard
- Tapissier : Roger Fresca
- Photographe de plateau : Raymond Bègue
- Script-girl : Renée Nitschke
- Régisseur général : Louis Manella, assisté de Jean Goiran
- Régisseur extérieur : Pierre Charron, assisté de Kougoucheff
- Accessoiriste : Maurice Terrasse et Charpeau
- Administrateur général : Wilhelmine Bérard
- Les joyaux sont de la maison Dusausoy (Paris)
- Les fourrures de chez Renel
- Production : Indus Films, Pathé Cinéma, Prima Films
- Directeur de production : René Gaston Vuattoux
- Chef de production : Henri Bérard
- Producteurs délégués : Henri Bérard, Pierre Cabaud, René Bézard
- Distribution : Pathé Consortium Cinéma
- Pays d'origine : France
- Enregistrement sonore Western Electric Simo
- Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
- Trucage : Lax
- Format : Noir et blanc — 1,37:1 — Monophonique — 35 mm
- Genre : Film noir, Policier
- Durée : 114 minutes
- Dates de sortie : (France), (re-sortie France) Redistribué par Gaumont.
- Visa d'exploitation : 16012
Distribution
- Jean Servais : Tony le Stéphanois, ex-caïd, récemment libéré de prison
- Carl Möhner : Jo le Suédois, ami de Tony (voix doublée par Roger Rudel)
- Janine Darcey : Louise, épouse de Jo
- Dominique Maurin : Tonio, fils de Jo et de Louise
- Robert Manuel : Mario Ferrati, complice de Tony
- Claude Sylvain : Ida Ferrati, épouse de Mario
- Jules Dassin : César le Milanais, ami de Mario (crédité sous le pseudonyme de Perlo Vita)
- Marcel Lupovici : Pierre Grutter, patron de la boîte de nuit « L'Âge d'or »
- Marie Sabouret : Mado les Grands Bras, compagne de Pierre Grutter, ex-compagne de Tony
- Pierre Grasset : Louis Grutter, dit Louis le Tatoué
- Robert Hossein : Rémy Grutter, frère de Pierre, héroïnomane
- Magali Noël : Viviane, la chanteuse de l'Âge d'or
- Moustache : le batteur de l'orchestre
- Teddy Bilis : Teddy Levantin
- André Dalibert : un client de la boîte
- Alain Bouvette : le portier de la boîte
- Marcel Lesieur : Frédo, un cafetier ami de Tony
- Marcelle Hainia : Suzanne, la femme de Frédo
- Emile Genevois : Charlie, le fournisseur de came
- Maryse Paillet : la mère de Charlie
- Fernand Sardou : un truand joueur de poker
- Armandel : un autre joueur de poker
- René Hell : le vendeur de journaux
- Jean Bellanger : un journaliste
- Jenny Doria
- Daniel Mendaille : le vigile
- Huguette Montréal
- Lita Recio
- Alice Garan
- Jacques David : le commissaire présent aux obsèques de Mario
- Marcel Rouzé : le premier agent
- Gilbert Moreau
Autour du film
- Le tournage a eu lieu à Paris (Rue du Louvre, Rue Pigalle, Rue d'Annam, etc.), à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (la villa de Pierre Grutter) et aux studios Photosonor à Courbevoie.
- La chanson Le Rififi a été écrite et composée par Jacques Larue et Philippe-Gérard et interprétée par Magali Noël aux éditions Les Auteurs Associés.
- Les bijoux qui apparaissent dans le film sont des créations de la maison Dusausoy.
- La séquence du cambriolage reprend le « coup du parapluie » de Marius Jacob. Elle dure vingt-sept minutes sans aucun dialogue.
Récompenses
- Festival de Cannes 1955 : Prix de la mise en scène ex-æquo[1]
- Prix Méliès en 1955
- Prix du meilleur film lors du Syndicat français des critiques de cinéma 1956.
Notes et références
- La Sélection - 1955 - Palmarès, site officiel du Festival de Cannes.
Liens externes
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