Dominique de Silos
Dominique de Silos ou saint Dominique de Silos (né en l'an 1000 et mort en 1073) est un berger navarrais prénommé Dominique (Dominicus en latin, Domingo en espagnol) un peu ermite, qui devint moine bénédictin au Monastère de San Millán de la Cogolla (es), puis abbé au monastère Saint-Sébastien de Silos, en Vieille-Castille.
Saint Dominique de Silos | |
Saint Dominique de Silos, par Bartolomé Bermejo | |
Saint | |
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Naissance | 1000 |
Décès | (73 ans) Santo Domingo de Silos (Espagne) |
Nationalité | Espagnol |
Ordre religieux | Bénédictins |
Vénéré à | abbaye Saint-Dominique de Silos |
Fête | 20 décembre |
Histoire et légende
Sa légende raconte qu'il était descendant des rois de Navarre. Jeune garçon d'une famille de gentilshommes campagnards, il gardait occasionnellement des moutons, activité loin du mythe du berger qui utilise le registre poétique de la pastourelle et le registre spirituel de Jésus le bon berger. Il devint bénédictin puis fut promu maître des novices et prieur du monastère de San Millán de la Cogolla de sa ville natale[1].
Exilé à Burgos par le prince de Navarre qui, à court d'argent, venait piller les églises à qui il avait refusé un prêt, Dominique fut accueilli par le roi Ferdinand Ier de Castille qui, en 1041, lui donna à restaurer la vie du petit ermitage Saint-Sébastien de Silos en Vieille-Castille[2].
Dominique vécut alors le reste de son existence dans cet ermitage qu'il transforma en monastère, pratiquant la charité et la perpétuelle attention aux pauvres. Il fit construire, dans son monastère, une grande église, et un cloître aux splendides bas-reliefs. De nombreux miracles lui furent attribués : il fit selon la tradition délivrer de nombreux prisonniers, esclaves chrétiens détenus chez les Sarrasins[2], d'où le surnom qui lui fut donné par ses contemporains, « le nouveau Moïse ».
À la fin de sa vie, après une vision de la Sainte Vierge, il prédit la date de sa mort : « J'ai passé toute la nuit avec la Reine des Anges, dit-il un jour à ses religieux. Elle m'a invité à me rendre près d'elle dans trois jours ; je vais donc aller bientôt au céleste festin où elle me convie ».
Effectivement, il fut malade trois jours et s'éteignit paisiblement. À sa mort, il fut enseveli dans son cloître de Silos, son bâton abbatial servit par la suite aux reines d'Espagne sur le point d'accoucher, le bâton étant placé près d'elles pour obtenir d'heureuses naissances[3].
C'est sur son tombeau que la mère de saint Dominique pria pour obtenir la naissance de son fils.
Sa fête est le 20 décembre.
Sources
- Xavier Lecœur, « Dominique de Silos », Prions en Église, Éditions Bayard, no 288, , p. 9-10.
Notes et références
- Marius Férotin, Histoire de l'Abbaye de Silos, Leroux, , p. 31
- « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Dominique de Silos », Magnificat, no 241, , p. 294.
- Jacqueline Bouette de Blémur, Vie des saints, tirée des auteurs ecclésiastiques anciens et modernes, t. IV, Lyon, Pierre Valfray, (lire en ligne), p. 475
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Vie des saints pour tous les jours de l'année, abbé L. Jaud, éd. Mame, Tours, 1950.
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