Domingos Simões Pereira

Domingos Simões Pereira, né le à Farim (Guinée-Bissau), est un homme d'État bissau-guinéen, président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Il est Premier ministre du au .

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Domingos Simões Pereira

Domingos Simões Pereira en 2015.
Fonctions
Premier ministre de Guinée-Bissau

(1 an, 1 mois et 16 jours)
Président José Mário Vaz
Prédécesseur Rui Duarte de Barros (transition)
Successeur Baciro Djá
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Farim (Guinée-Bissau)
Nationalité bissau-guinéenne
Parti politique Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert
Diplômé de California State University
Université catholique portugaise

Premiers ministres de Guinée-Bissau

Biographie

Formation

Diplômé en génie civil et industriel à Odessa, en Ukraine, il obtient ensuite un Master of Science en génie civil à l'université d'État de Californie à Fresno aux États-Unis, puis un doctorat en science politique à l'Université catholique portugaise de Lisbonne[1].

Responsabilités militantes

De 2008 à 2012, il est secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Au cours de son mandat, il s'investit pour développer le partenariat avec la société civile, ainsi que la culture de son pays au sein de l'organisation, contribuant également à la démocratisation des États membres.

Le , Domingos Simões Pereira est élu président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Premier ministre

Il se porte candidat à la direction du gouvernement de Guinée-Bissau à la suite de la victoire de José Mário Vaz à l'élection présidentielle de 2014. Le 4 juillet suivant, celui-ci le nomme Premier ministre. À la suite de dissensions entre les deux hommes, il est révoqué de ses fonctions le et remplacé par Baciro Djá[2].

Élection présidentielle de 2019

Simões Pereira est candidat à l'élection présidentielle bissau-guinéenne de 2019[3]. Il arrive en tête du premier tour, devant Umaro Sissoco Embaló[4]. Celui-ci l'emporte finalement au second tour[5]. Pereira conteste cependant les résultats auprès de la Cour suprême, sans avoir toutefois déposé de réclamation auprès de la commission électorale[6]. Celle-ci doit s'exprimer dans les sept jours[7]. Le recours est rejeté le 13 janvier pour ce vice de forme[8]. Le 17 janvier, peu après la confirmation des résultats par la commission électorale, la Cour suprême appelle à une recomptage des voix[9]. Le 21 janvier, elle appelle à une vérification[10]. La commission électorale a de nouveau donné, le 4 février, Umaro Sissoco Embaló vainqueur du scrutin, après une vérification des procès-verbaux du second tour demandée par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour tenter de sortir le pays de l'impasse politique[11]. Le 9 février, la CEDEAO donne à la Cour suprême jusqu'au 15 février pour trancher de la question[12]. Le 14 février, la Cour suprême rejette la demande du PAIGC d'annuler le second tour[13]. Par ailleurs, rejetant la médiation de la CEDEAO, celle-ci appelle de nouveau la commission électorale à vérifier les procès-verbaux[14]. L'investiture d'Embaló, approuvée par une partie des députés, a lieu le 27 février à 11 heures du matin à Bissau, dans un hôtel[15]. Celui-ci prend ses fonctions en présence du président sortant Vaz, du premier vice-président de l'Assemblée Nuno Nabiam, et des députés membres du Parti du renouveau social et du Mouvement pour l'alternance démocratique G-15[16]. Le 23 avril, Embaló est reconnu par la CEDEAO, qui lui demande cependant de nommer un nouveau Premier ministre d'ici le 22 mai. L'organisation préconise également une réforme de la constitution dans les six mois, alors qu'Embaló évoque des législatives anticipées[17].

Notes et références

  1. Site officiel de Domingos Simões Pereira
  2. « Guinée-Bissau: Baciro Dja premier ministre », Le Figaro, 20 août 2015.
  3. « Guinée Bissau : José Mario Vaz candidat indépendant à l’élection présidentielle – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  4. « Présidentielle en Guinée-Bissau : un second tour opposera Domingos Simões Pereira à Umaro Sissoco Embaló – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
  5. « Guinée-Bissau : l'opposant Umaro Sissoco Embaló élu président », sur TV5MONDE, (consulté le ).
  6. « Guinée-Bissau: le PAIGC conteste les résultats du 2nd tour de la présidentielle - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  7. AfricaNews, « Présidentielle en Guinée-Bissau : le perdant introduit des recours en annulation », sur Africanews, (consulté le ).
  8. « Guinée-Bissau: vers la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  9. « Guinée-Bissau : la Cour suprême appelle à un recomptage des voix », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  10. « Guinée-Bissau – Umaro Sissoco Embalo : à peine président, déjà contesté », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  11. « Journal de l'Afrique - Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo de nouveau donné vainqueur de la présidentielle », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  12. « La Cédéao donne 6 jours à la Guinée-Bissau pour régler le contentieux électoral », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  13. « Guinée-Bissau : la Cour suprême rejette la demande de nullité du second tour des élections présidentielles », sur french.xinhuanet.com (consulté le ).
  14. https://www.facebook.com/RFI, « Guinée-Bissau: la Cour suprême s'oppose à toute médiation de la Cédéao », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  15. « Guinée-Bissau : investiture à haut risque pour Umaro Sissoco Embaló – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
  16. (pt) « Guiné-Bissau: Sissoco Embaló empossado presidente da República em hotel de Bissau », sur e-Global, eglobalpt, (consulté le ).
  17. « Présidentielle en Guinée-Bissau: la Cédéao reconnaît la victoire d’Umaro Sissoco Embalo », sur RFI, RFI, (consulté le ).

Article connexe

Liens externes

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