Doctrine (site web)
Doctrine est un moteur de recherche juridique qui centralise l’information juridique.
Doctrine | |
Création | [1] |
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Fondateurs | Raphaël Champeimont (d), Antoine Dusséaux (d) et Nicolas Bustamante (d) |
Forme juridique | Société par actions simplifiée[1] |
Siège social | Paris |
Activité | Legaltech |
SIREN | 820867877 |
TVA européenne | FR41820867877 |
Site web | www.doctrine.fr |
La solution organise l’information juridique afin de la rendre accessible et intelligible pour les professionnels du droit (avocats, juristes et magistrats) et pour les justiciables.
Le site Doctrine.fr est édité par la société FORSETI, fournisseur de solutions technologiques et groupe éditorial français.
Historique
Doctrine est créé en juin 2016 par Nicolas Bustamante (ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan[2]), Raphaël Champeimont (docteur en informatique de l'université Pierre-et-Marie-Curie) et Antoine Dusséaux (ancien élève de l'École polytechnique).
Deux mois plus tard elle lève 2 millions d'euros auprès notamment des fonds de capital-risque Otium Venture, Kima Ventures et TheFamily[3]. En 2018, elle compte plus de 50 employés et lève 10 millions d'euros supplémentaires auprès de Otium Venture et de Xavier Niel[4].
Pour approvisionner son moteur de recherche, Doctrine a également noué un partenariat non-exclusif[5] avec Infogreffe, entreprise privée, mais dont la mission relève du service public, pour mettre à disposition de ses clients la totalité de sa manne documentaire (environ 2 millions de décisions, soit 10 ans d’historique exhaustif des décisions des tribunaux de commerce). Le Syndicat National de l’Edition, jugeant la situation anormale, a porté le dossier à la connaissance de la Ministre de la Justice en janvier 2018.[réf. souhaitée]
En décembre 2020, Doctrine annonce signer la Charte sur la transparence et l'éthique de l'utilisation des données judiciaires du Conseil national des barreaux. Cette Charte, à l'adhésion volontaire, comprend 11 grands principes éthiques sur l'usage et le développement des algorithmes appliqués aux bases de données de décisions de justice.[6],[7]
Controverses
En 2017, Doctrine est mise en cause pour des pratiques de « typosquatting », une forme d'hameçonnage basée sur l'imitation de noms de domaines d'universités et de sociétés (par exemple : Avocatline, l'Université Paris 2, etc.)[8].
Doctrine utilisait ces noms de domaines pour envoyer des emails d'universitaires ou d'avocats fictifs, en vue obtenir des copies de décisions auprès des greffes des juridictions (qui avaient refusé à plusieurs reprises de les communiquer à Doctrine). Ces noms de domaine étaient achetés via la société « Legal Nemesis Limited », dont les statuts ont été déposés par l'incubateur de Doctrine, TheFamily[8]. Doctrine a indiqué que les noms de domaines avaient été déposés « à la demande d’un stagiaire qui a quitté l’entreprise » et les a fermés à la suite de leur révélation dans la presse.
En septembre 2018, Nicolas Bustamante, le président de Doctrine, revient sur les faits dans une interview parue dans le Monde du Droit.[9] Il évoque « un excès de zèle, voire des dérapages » pour « quelques douzaines de demandes au total, envoyées sur une période de quelques jours ». Il assure que cela « a totalement été stoppé depuis ».
Un an après le scandale du « typosquatting », le Conseil national des barreaux[10] et le Barreau de Paris[11] ont déposé plainte contre Doctrine auprès du substitut du procureur de la République de Paris. Les infractions visées dans la plainte sont les suivantes :
- usurpation du titre d’avocat ;
- usurpation d’identité ;
- escroquerie ;
- vol simple et accès et maintien frauduleux dans un système informatique ;
- recel et traitement automatisé d'informations nominatives sans déclaration préalable à la Commission nationale de l'informatique et des libertés[12].
Outre l’utilisation de fausses adresses emails à des fins de collecte de décisions judiciaires, le Conseil national des barreaux et le Barreau de Paris dénoncent les pratiques consistant à proposer un profilage ou scoring de l’activité des confrères, à partir de données souvent incomplètes et non représentatives de la réalité de leur activité professionnelle[10],[11].
Références
- système d'identification du répertoire des entreprises, (identifiant d’organisation), consulté le
- http://www.aae.ens-cachan.fr/annu-online.php.
- « Doctrine, le « Google » des avocats, affole les compteurs de l'amorçage - Les Echos », sur business.lesechos.fr (consulté le )
- « Doctrine lève 10 millions pour son moteur de recherche juridique - Les Echos », sur business.lesechos.fr (consulté le )
- « Tribunaux de commerce : l'exorbitant cadeau d'Infogreffe à Doctrine.fr - 25/06/2018 », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Préconisations d’actions pour les legaltechs du domaine de la jurimétrie », sur Conseil national des barreaux, (consulté le )
- « Le CNB rend ses préconisations d’actions pour les legaltech du domaine de la jurimétrie - LE MONDE DU DROIT : le magazine des professions juridiques », sur www.lemondedudroit.fr (consulté le )
- « Piratage massif de données au tribunal », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Nicolas Bustamante, CEO, Doctrine : « Doctrine est clairement à un moment important de son histoire » - LE MONDE DU DROIT : le magazine des professions juridiques », sur www.lemondedudroit.fr (consulté le )
- « Le CNB et le barreau de Paris ont déposé une plainte pénale contre doctrine.fr », sur Conseil national des barreaux, (consulté le )
- « Le barreau de Paris poursuit en justice la société FORSETI, éditrice du site doctrine.fr », sur Ordre des avocats de Paris, (consulté le )
- Delphine Iweins et Deborah Loye, « La guerre s'intensifie entre Doctrine et les avocats », sur Les Echos Executives, (consulté le )
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