Discours de Constantine

Les discours de Constantine désignent plusieurs discours politiques effectués à Constantine, en Algérie, par différents hommes politiques, dont les plus connus sont les deux discours de de Gaulle.

  • le discours de Constantine d'Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur du gouvernement Poincaré, du , qui considérait le colonialisme comme un « enrichissement universel » [1].
  • le premier discours de Constantine de de Gaulle, prononcé le , alors qu'il est le chef du gouvernement provisoire annonce l'octroi de la citoyenneté française à plusieurs dizaines de milliers de musulmans (60 000) et promet des réformes.
  • le second discours de Constantine de de Gaulle, le , trace les grandes lignes de la politique que De Gaulle compte appliquer en Algérie à son retour au pouvoir.
  • le discours de Constantine de Nicolas Sarkozy, à l'Université Mentouri, le .

Nicolas Sarkozy

Dans son discours de Constantine, prononcé à l'Université Mentouri, le , Nicolas Sarkozy s'adresse à l'Algérie, à la jeunesse algérienne et au président Abdelaziz Bouteflika. Il y fit référence à l'histoire de la ville et de l'Algérie.

Il loue aussi l'« islam des Lumières »[2] de l'émir Abd el-Kader, qui résista à la colonisation de l'Algérie et qui obtint la Légion d'honneur pour son rôle lors du massacre de Damas en 1860.

Outre le Liban, le droit des Palestiniens à obtenir un État et celui d'Israël à continuer à exister, le président évoque la « civilisation méditerranéenne » et l'Union pour la Méditerranée, ainsi que l'accord de coopération dans le nucléaire civil conclu entre Paris et Alger et la politique d'immigration.

Analyse

Ce discours tranche singulièrement avec le discours de Dakar[réf. nécessaire], prononcé la même année. Cela ne l'a pas empêché d'être vertement critiqué pour « démagogie » par l'historien Olivier Le Cour Grandmaison[3].

Notes et références

  1. Cela a fait l'objet d'un sujet au bac au Sénégal (concours général sénégalais) en 2006.
  2. « Islam si authentique, si ouvert, si humaniste »
  3. Olivier Le Cour Grandmaison, « Sur le discours de Constantine », Jeune Afrique, no 2452, (résumé) :
    « C’est à l’aune de cette politique extérieure mercantile, que nulle rupture n’est venue réformer, qu’il faut interpréter les déclarations de Constantine. Elles ne sont que des moyens cyniquement mis au service d’une fin : la promotion de l’industrie nationale à quoi s’ajoute le désir de rehausser le prestige d’un président-voyageur représentant de commerce supposé être au service du pays, de ses entreprises et des Français.
    (...) Nicolas Sarkozy pense ce qu’il a déclaré et prétend faire ce qu’il dit ? Qu’il le prouve en demandant à son diaphane premier ministre et à sa majorité soumise d’abroger cette législation scélérate. »

Lien externe

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