Albatros royal

Diomedea epomophora

L'Albatros royal (Diomedea epomophora)[1] était autrefois considéré comme appartenant à une sous-espèce de l'Albatros de Sanford. Les deux espèces se distinguent par le plumage des ailes. Chez l'Albatros de Sanford, le dessus des ailes demeure noir quel que soit l'âge, tandis que chez l'Albatros royal, le dessus des ailes, qui est noir chez l'immature, s’éclaircit progressivement avec l'âge, jusqu'à devenir totalement blanc à l'exception des extrémités[2]. En revanche, le dessous des ailes est identique chez ces deux espèces : majoritairement blanc, à l'exception des extrémités noires et d'un fin liseré noir sur le bord de fuite [3].

Description

Tête d'Albatros royal. Filtrée par les glandes à sel puis expulsée par les narines, une solution hypersaline s'écoule à la pointe du nez, donnant l'impression qu'il a « la goutte au nez »[4].

L'Albatros royal pèse entre 6,5 et 10,3 kg pour une envergure de 2,9 à 3,5 m. Le dos est blanchâtre. Le dessus des ailes présente sensiblement la même coloration, mais est parsemé de taches sombres à l'exception de la bordure antérieure blanc pur. Les femelles, un peu plus petites, ont un blanc un peu moins pur[2]. Le bec est blanc rosé avec la mandibule supérieure bordée d'une ligne noire[5].

Répartition

La principale colonie de cette espèce se rencontre sur l'île Campbell au sud de la Nouvelle-Zélande, la population comprend environ 15 000 couples. Une petite colonie s'est installée à Taiaroe Head, à l'extrémité de la Péninsule d'Otago, près de Dunedin depuis 1919, l'envol du premier poussin ayant eu lieu en 1938. Elle compte aujourd'hui une centaine d'individus[6], donnant naissance chaque année à une dizaine de poussins.

Nourriture

Il se nourrit principalement de céphalopodes et de poissons de surface[7]. L'Albatros royal est moins enclin à suivre les navires que l'Albatros hurleur[3].

Reproduction

Il niche tous les deux ans à partir de l'âge de 8-9 ans. Un seul œuf est pondu fin octobre dans un nid fait d'herbe et de petites mottes de terre. Les deux parents couvent par périodes de 4-8 jours. L'incubation dure 11 semaines et les poussins quittent le nid quand ils ont 36 à 37 semaines[7]. Leur durée de vie est d'environ 45 ans[8].

Références

  1. Albatros royal ou Albatros royal du Sud.
  2. (en) Graham Pizzey et Frank Knight, The Field Guide to the Birds of Australia, Sydney, HarperCollins, , 582 p. (ISBN 978-0207199356), p. 84
  3. (en) Ken Simpson et Nicolas Day, Field Guide to the Birds of Australia : the most comprehensive one-volume book of identification, Camberwell, Penguin Books, , 383 p. (ISBN 978-0670072316), p. 28
  4. Christophe Barbraud, Fabrice Genevois, Oiseaux marins. Entre ciel et mers, éditions Quæ, , p. 62.
  5. Photos et images de Albatros Royal.
  6. (en) « Taiaroa Head, OTAGO PENINSULA », New Zealand Historic Trust (consulté le )
  7. (en) Geoff Moon, New Zealand birds, Birkenhead, Reed, , 256 p. (ISBN 0-7900-0504-2), p. 22
  8. Albatros, faune et croisière dans le port.

Bibliographie

  • Fabrice Genevois et Frank S. Todd, Oiseaux et Mammifères antarctiques et des îles de l'océan austral : Terres australes et antarctiques françaises et îles Malouines incluses, Kameleo, , 144 p. (ISBN 978-2350950082)
  • Fabrice Genevois et Christophe Barbraud, Oiseaux marins : Entre ciel et mers, Editions QUAE GIE, , 198 p. (ISBN 978-2759223282)
BD
  • Mathilde Magnan (Illustrations) et Charles Baudelaire, L'albatros : poème intégral, Editions courtes et longues, , 48 p. (ISBN 978-2352901716)

Références externes

Sources

  • Geoff Moon, New Zealand Birds, Reed, Birkenhead, 1998, 256 p.
  • G. Pizzey & F. Knight, The Field Guide to the Birds of Australia, HarperCollins, Sydney, 2010, 582 p.
  • K. Simpson & N. Day, Field Guide to the Birds of Australia, Penguin Books, Camberwell, 2010, 383 p.
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