Dimanche de la divine Miséricorde

Le Dimanche de la Divine Miséricorde (ou DDM) est le dimanche de l’octave de la fête de Pâques dans le calendrier liturgique de l'Église catholique. Ainsi en décida le pape Jean-Paul II (), rappelant le jour de la canonisation de Faustine Kowalska (sainte Faustine). Il fut célébré pour la première fois le . Ce dimanche correspond à la fête de la quasimodo, achevant l'octave de Pâques, dimanche in albis, ou dimanche de saint Thomas. Ce jour est dédié à la Miséricorde divine.

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Ce jour-là, quiconque confesse ses péchés et reçoit la communion est pardonné de tous ses péchés et peines[1].

Le , dans le Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Kraków-Łagiewniki qu'il visitait régulièrement pendant sa jeunesse et où sont conservées les reliques de Faustine Kowalska, Jean-Paul II a inauguré le troisième millénaire en confiant le monde à la miséricorde du Père[2].

Jean-Paul II mourut lors des vêpres de la divine Miséricorde, et en l'honneur de sa dévotion à la miséricorde, sa béatification eut lieu le et sa canonisation le , deux dimanches de la divine Miséricorde.

Origine historique

Cette fête a été instituée en 1985 par l'archidiocèse de Cracovie et célébrée localement autour de la ville. En 1995, Jean-Paul II l'étend à tous les diocèses de Pologne, puis en 2000 à toute l'église catholique[3].

Une demande du Christ à sainte Faustine

Véritable tableau de Jésus Miséricordieux (par Eugeniusz Kazimirowski en 1934). Le seul qui ait été peint sous les indications de Sainte Faustine, contrairement au tableau d'Adolf Hyła peint en 1943 après la mort de Sainte Faustine et souvent plus connu.

Faustine Kowalska (1905-1938) a été gratifiée d'apparitions régulières du Christ qui sont consignées dans un livre écrit par la religieuse : Le Petit Journal. L'essentiel du message qu'elle dit avoir reçu tourne autour de la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Au cours de ces révélations privées, le Christ a demandé à sainte Faustine que sa miséricorde soit particulièrement honorée par toute l'Église le deuxième dimanche de Pâques.

Extrait du Petit Journal

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. » (Petit Journal, § 699).
« Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier. » (§ 1517).

La grâce

La grâce de la fête – explique l’abbé prof. Ignacy Różycki – dépasse la grâce de l’indulgence plénière. Citons ses paroles : « La grâce de l’indulgence plénière consiste en la rémission des seuls châtiments temporaires dus pour avoir commis des péchés, mais elle ne remet jamais les fautes elles-mêmes. La grâce absolument extraordinaire (de cette fête) dépasse aussi toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’Il l’a élevée au rang d’un « second baptême. » [4]

Neuvaine à la Divine Miséricorde

D'après le Petit Journal, le Christ a demandé que la fête de la divine Miséricorde soit précédée par une neuvaine à commencer le Vendredi saint. Cette neuvaine peut cependant être récitée à tout moment de l'année.

« Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu'elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l'heure de la mort. [...] Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde. » (Petit Journal, § 1209)

Célébration du dimanche de la Divine Miséricorde

Le dimanche de la Miséricorde Divine est fêté à Paris, tous les ans, de manière solennelle à l'église Saint-Sulpice. Cette grande fête de la Miséricorde accueille environ 2 000 personnes. La célébration de la messe est présidée par un évêque et accompagnée de temps d'adoration et d'enseignement[5].

Dans de nombreuses paroisses est proposé ce jour-là, au cours de la messe, le sacrement de l'onction des malades.

Notes et références

  1. Indulgences attachées aux actes de culte accomplis en l'honneur de la Divine Miséricorde, décret de la pénitencerie apostolique, 29 juin 2002.
  2. Martin Pradère, Jésus doux et humble de cœur, Éditions de l'Emmanuel, , p. 112
  3. Croire.com, « Quelle est l'origine de la fête de Miséricorde Divine ? », sur Croire, (consulté le )
  4. Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde
  5. Dimanche de la Miséricorde Divine à Saint-Sulpice, Paris

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Petit Journal, Sainte Faustine Kowalska
  • Pascal Frey cjm, Sainte Faustine, une pensée par jour, Médiapaul, Paris 2013
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