Thierry d'Isembourg (archevêque)
Thierry d'Isembourg[1] (en allemand : Diether von Isenburg, c. 1412 – ) ou encore Ditrich d'Isembourg[2] fut archevêque de Mayence de 1459 à 1463, et de 1475 à sa mort.
Thierry d'Isembourg | ||||||||
Blason de Thierry d'Isembourg sur les remparts de Höchst | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | vers 1412 | |||||||
Décès | Aschaffenbourg |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
Archevêque de Mayence | ||||||||
– | ||||||||
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Archevêque de Mayence | ||||||||
– 1461 ou 1463 | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Grand électeur Recteur de l'université d'Erfurt |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Thierry d'Isembourg, fils de Thierry (en allemand : Diether Ier), est issu de l'illustre maison des comtes d'Isembourg-Büdingen. Il étudie à l'université d'Erfurt, dont il devient recteur en 1434. À l'âge de seize ans, il est fait chanoine de la cathédrale Saint-Martin de Mayence. Un peu plus tard, il perçoit des prébendes dans les chapitres des cathédrales de Cologne et Trèves. En 1442, il devient prévôt dans les églises collégiales Saint-Victor et Saint-Jean à Mayence, en 1446 custode de la cathédrale Saint-Martin de Mayence[3]. En 1456, Thierry aspire au siège vacant de Trèves, mais le siège échoit finalement à Jean II de Bade.
Après la mort de l'archevêque et électeur de Mayence Dietrich Schenk von Erbach, le , Thierry d'Isembourg est élu archevêque de Mayence. Il prend possession de son évêché sans attendre l'approbation, ni du pape, ni de l’empereur. En apprenant que Thierry n'avait pas l'intention de venir à Mantoue, où se tenait un important Concile sur une possible croisade contre les Turcs, le pape Pie II lui fit dire que, s'il voulait une bulle de confirmation et le pallium, il lui fallait venir à Mantoue en personne. Thierry promet alors de comparaître en personne devant la cour papale avant un an et de payer les annates, qui s'élevaient alors à 20 550 florins rhénans. Mais il ne tient pas sa promesse et se voit aussitôt frappé d’une excommunication mineure. Contre l’avis du pape, il convoque une diète à Nuremberg en . Cette fois, le pape l’excommunie et le dépose le .
Le pape nomme à sa place Adolphe de Nassau. Thierry essaye de conserver son siège par les armes (→Conflit ecclésiastique de Mayence), mais il est contraint de céder en . Après la fin du conflit et la conclusion de la Paix de Zeilsheim en , l'archevêque de Mayence déchu, Thierry est doté d'un petit comté, avec les villes de Höchst, Steinheim et Dieburg : il s'installe dans le château de Höchst. Après sa soumission au nouvel archevêque, il obtient le pardon du Pape. Le , Thierry est de nouveau élu archevêque de Mayence et reçoit cette fois l'approbation pontificale et l'approbation impériale. Il érige alors une nouvelle résidence archiépiscopale à Mayence, le Martinsburg, et fonde en 1477 l'Université de Mayence.
À sa mort en 1482, il est enterré dans la cathédrale de Mayence.
Sources
- (de) Ekkehart von der Decken, « Dieter von Isenburg », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), t. 5, Leipzig, Duncker & Humblot, (lire en ligne), pp.164–170 Ouvrage numérisé par la Bayerische Staatsbibliothek
- Charles Clémencet, « Diéthère ou Thierri d'Isembourg », dans L'Art de vérifier les dates, t. 15, Paris, Valade, (lire en ligne), p. 131-133
- Charles Clémencet, « Diéthère, pour la seconde fois », dans L'Art de vérifier les dates, t. 15, Paris, Valade, (lire en ligne), p. 134-135
Notes et références
- Appelé ainsi dans Émile Lefranc, « Chapitre IV. De l'Empire et de l'Allemagne (1440-1519) », dans Histoire moderne, depuis le grand schisme d'occident (1378) jusqu'à 1789. Tome premier: Du grand Schisme d'Occident au second âge de la Réforme (1378-1566), Paris-Lyon, Librairie classique de Perisse frères, (lire en ligne), p. 115
- Appelé ainsi par Voltaire, « Electeurs de Mayence », dans Œuvres complètes de Voltaire, tome 25 : Annales de l'Empire depuis Charlemagne, Société littéraire typographique, (lire en ligne), p. 595-597
- L'Art de vérifier les dates, publié en 1750 par Charles Clémencet, avec la collaboration de Maur Dantine et d'Ursin Durand.
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