Didier Noblot

Didier Noblot, né le à Bar-sur-Aube, est un ecclésiastique et prélat catholique français, membre des Fraternités sacerdotales Jésus Caritas depuis 1991[1]. Il a été nommé évêque de Saint-Flour le par le pape François[2]. Son ordination épiscopale a eu lieu le en la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour.

Pour les articles homonymes, voir Noblot.

Didier Noblot

Mgr Didier Noblot sur le perron de l'évêché de Saint-Flour.
Biographie
Nom de naissance Noblot
Naissance
Bar-sur-Aube (France)
Ordre religieux Fraternités sacerdotales Jésus Caritas
Ordination sacerdotale
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
par Mgr François Kalist
Dernier titre ou fonction Évêque de Saint-Flour
Évêque de Saint-Flour
Depuis le

«Vos dico amicos» Jn 15; 9-17
« Je vous appelle mes amis »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Vie familiale et personnelle

Né le , il est l'aîné d’une fratrie de trois garçons. Il est baptisé le à Bar-sur-Aube, par l’abbé Rolland Dufau. Il est le fils d’une mère institutrice et d’un père, directeur commercial et financier dans l’industrie métallurgique à Bar-sur-Aube, décédé en 1976 d’un accident de voiture.

Il a été formé par les Scouts d’Europe. Il fonde une patrouille libre au sein de l’Association des scouts d’Europe en 1979. Après sa longue piste en 1983 (routier pilote n°151), il en devient le chef de troupe jusqu’en 1986.

Études

Il suit ses études primaires à l’école Sainte-Thérèse de Bar-sur-Aube puis est scolarisé trois années au collège public de la ville de Bar-sur-Aube. Après la mort de son père, il suit quatre années d’internat à l’ESTIC (Enseignement supérieur et technique de l’Immaculée-Conception), établissement de la congrégation des Salésiens de don Bosco.

Après le baccalauréat et avant d’entrer au séminaire, il est une année étudiant à Paris en psychomotricité à l’université Paris VI, site de la Pitié-Salpêtrière. Il entre au Séminaire Saint-Sulpice à Issy les Moulineaux, poursuit au Grand séminaire de Reims en faisant ses études à l'Université Marc Bloch de Strasbourg.

Université Strasbourg II.
Séminaire Saint-Sulpice.
Université Paris-VI

Diplômes

  • 23 juin 1983 Baccalauréat série C
  • 10 avril 1991 Baccalauréat canonique (Institut catholique de Paris)
  • 16 juin 1994 Licence de théologie catholique, université de Strasbourg (Marc BLOCH, Strasbourg 2)
  • 19 janvier 1999 Maîtrise de théologie catholique, université de Strasbourg (Marc BLOCH, Strasbourg 2) « Recherche-action sur la recomposition paroissiale dans le doyenné de Bar-sur-Seine »
  • 2 mai 2002 DEA de théologie catholique, université de Strasbourg (Marc BLOCH, Strasbourg 2) « Quels accompagnements, pour quels animateurs pastoraux, dans quelle Eglise ? »
  • 15 juin 2006 Doctorat de théologie catholique, université de Strasbourg (Marc BLOCH, Strasbourg 2) « Pratiques ecclésiales et démarches coopératives »

Ministères

  • 1992-1998 : Prêtre en paroisse dans le doyenné de Bar-sur-Seine, résidant à Bar-sur-Seine.
  • 1995-2010 : Aumônier départemental du MRJC.
  • 1998-2006 : Curé-doyen dans le pays d’Armance.
  • 2006-2014 : Vicaire épiscopal pour la pastorale des jeunes et secrétaire élu du conseil presbytéral.
  • 2010-2014 : Délégué diocésain pour la formation au ministère (DDFM).
  • 2010-2012 : Prêtre accompagnateur à la direction interdiocésaine (Troyes et Langres) des établissements catholiques d’enseignement (DIDEC).
  • 2012-2018 : Directeur adjoint du Service national pour l’évangélisation des jeunes et les vocations, à la CEF.
  • 2014-2021 : Curé et animateur d’un des 5 espaces pastoraux du diocèse de Troyes dans l’Espace Seine en plaine champenoise, résidant à Nogent-sur-Seine, membre du conseil épiscopal.
  • 2018-2020 : Secrétaire élu du conseil presbytéral.
  • 2021-  : Evêque nommé de Saint-Flour

Prêtre

Il a été ordonné prêtre le , incardiné dans le diocèse de Troyes. Après un premier ministère comme prêtre en paroisse dans le doyenné de Bar-sur-Seine, il a été appelé à devenir aumônier départemental du MRJC, charge qu'il a assumée de 1995 à 2010.

Évêque

Le , il est nommé évêque de Saint-Flour, par le pape François, le jour de Fête du Sacré-Cœur qui est une solennité de l'Église catholique romaine[3]. Elle est aussi appelée Fête du Cœur de Jésus.[4]

Le 11 septembre en la fête de Saint Jean-Gabriel PERBOYRE, (dont les reliques ont été sorties pour l’occasion) Mgr Didier Noblot a fait serment de fidélité à l’Église devant Mgr Bruno Grua.

Serment de Mgr Noblot
Mgr Didier Noblot fait serment de fidélité à l’Église
Formule de Profession de foi (Partie 1)
Formule de Profession de foi (Partie 2)
Serment de fidélité à l'Eglise catholique sur l'Evangile  

Le , le Chanoine Dupuy, chancelier du diocèse a présenté au collège des consulteurs la bulle apostolique, envoyée par le pape François. Mgr Noblot prend après la consécration, possession du diocèse de Saint-Flour en s'assoyant sur la cathèdre selon la formule, « pris possession du diocèse de Saint-Flour », au titre du canon 382§3.[5]

Le , il est consacré et installé en la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour.

Bulle apostolique de Mgr Noblot
Bulle apostolique de Mgr Noblot pour St-Flour
Traduction de la Bulle apostolique de Mgr Noblot pour St-Flour
Prosternation pendant la litanie des saints

Mgr François Kalist, archevêque de Clermont, a présidé la messe en présence de Mgr Celesitno Migliore, nonce apostolique en France. Il était assisté de Mgr Bruno Grua, évêque émérite de Saint-Flour[6], et de Mgr Yves Patenôtre, archevêque émérite de Sens-Auxerre et prélat émérite de la Mission de France.

Mgr Marc Stenger évêque émérite de Troyes devait être co-consécrateur avant qu'il soit hospitalisé à cause de la salmonelle[7].

Les signes distinctifs de l’évêque

Crosse

La crosse, venue du mot « croc » ou « crochet », est le bâton pastoral des évêques ; il doit son nom à la volute qui le termine en haut. A l’origine, le bâton des bergers - la houlette - était recourbé à son extrémité : il comportait une sorte de gouttière permettant de jeter (« houler » voulant dire « jeter ») de la terre ou des pierres aux moutons qui s’éloignaient.

Ce bâton est devenu le symbole de la vigilance du pasteur, soucieux de garder son troupeau et de le conduire aux meilleurs pâturages ; la transposition humaine et spirituelle était facile, d’autant plus qu’elle est faite par l’Écriture Sainte (cf. Ps 23, 4 ; Jn 10 ; Lc 15, 3-7).

Mgr Noblot peut utiliser des crosses ayant appartenu aux évêques de Saint-Flour.

Anneau épiscopal

Anneau épiscopal de Mgr Noblot

Au cours de l’ordination épiscopale, le nouvel évêque reçoit un anneau en symbole du lien qu’il contracte avec son Église ; il est pour elle le signe sacramentel plénier de la présence du Christ, son Époux. En lui passant l’anneau, on lui dit : « Recevez cet anneau, symbole de fidélité ; en gardant une foi sans tache soyez parfaitement fidèle à l’Église qui est l’Épouse de Dieu. ».

Mgr Noblot possède un anneau épiscopal fin en or qui est fondu dans la chevalière de son père qui lui avait été donnée par sa mère lorsque ce dernier mourut dans un accident de voiture.

Cet anneau à été réalisé à Troyes par le Maître Joalllier Jean-Pierre Boissonnet.

Mitre épiscopale de Mgr Noblot

Mitre

La mitre épiscopale à été fabriquée par des religieuses maronites au Liban. Elle est blanche et dorée.

Devise épiscopale

La devise épiscopale est empruntée à l'Évangile de Saint-Jean :

«Je vous appelle mes amis »(Jn 15; 9-17).

Croix pectoral

Quatre croix pectorales pour la liturgie ont été réalisées à Troyes par Flavie-Serrière Vincent-Petit, créatrice et restauratrice de vitraux dans l'Aube.

Les 4 Croix pectorales pour la liturgie en verre
Croix pectorale pour la liturgie en verre et or
Croix pectorale pour la liturgie en verre et rouge
Croix pectorale pour la liturgie en verre et violet
Croix pectorale pour la liturgie en verre et vert

Armoiries

Les armoiries de Mgr Noblot comme évêque de Saint-Flour ont été présentées début septembre 2021.

La réalisation héraldique à été confiée à Bernard Velay, membre de le Société française d’Héraldique et de Sigillographie.[8]

L’usage des armoiries dans l'Église ne s'est vraiment répandu que vers le milieu du XIIIe siècle, notamment par l'emploi du blason dans les sceaux présents sur les documents importants.

Les évêques ont un Saturne, chapeau de sinople duquel pendent, de part et d'autre, des cordons verts à six houppes disposées en trois séries ,1; 2 ;3 , vers le bas. L'écu est posé sur une croix de procession à simple traverse ou une crosse épiscopale.

Description héraldique

Blason numérique de Mgr Noblot

D’or au cœur de gueules sommé d’une croix latine du même, aux trois coupeaux de sinople issant de deux burelles ondées accolées d’argent mouvantes de la pointe de l’écu. L’écu est brochant sur la crosse mise en pal de Mgr Didier Noblot évêque de Saint Flour. L’écu est de type français : scutiforme.

Au bas de l’écu inscrite dans un listel la devise de Mgr Didier Noblot : « Dico vos amicos » (Jean 15, 9-77).

Blason peint de Mgr Noblot

Signification

Placée en chef (partie supérieure) et au centre du champ de l’écu l’emblème de Charles de Foucauld : un cœur surmonté d’une croix latine1[arm 1] l’ensemble étant de gueules. Le cœur, surmonté par la croix, devient le symbole de l’amour avec lequel Jésus a aimé l’humanité. Mgr Noblot est membre des Fraternités sacerdotales « Jésus Caritas » dont la spiritualité s’inspire de celle de Charles de Foucauld. Ce cœur est placé au-dessus des trois coupeaux2[arm 2] discrètement échancrés pour évoquer le Plomb, les monts du Cantal dont les anciens volcans. Dans l’Evangile, la montagne est le lieu privilégié où Jésus aime se retirer pour prier, où Jésus amène ses disciples à l’écart des foules (Lc 6, 12 ; 9, 28), et où Jésus proclame les Béatitudes (Mt 5, 1-12). Au pied des coupeaux les eaux vives et naissantes du Cantal qui alimentent les deux bassins de la Loire et de la Garonne sont représentées par deux burelles3[arm 3] ondées. Les eaux vives du Cantal représentent la fécondité et la fraîcheur de la source, l’eau indispensable à la vie, le Christ est source d’eau vive (Jn 4) source de vie Eternelle (Jn 7, 37-38).

Explication des couleurs du blason

L’or symbole du sacré, de la lumière exprime aussi une idée de charité[arm 4]. Le rouge (gueules) correspond à la fois au sang du Christ et aux flammes de l’Esprit, il est la couleur de l’amour du prochain, de l’amitié et symbole de la fraternité. Le vert (sinople) des coupeaux ou monts du Cantal est aussi celui des planèzes, des forêts, des pentes auxquelles l’abondance des eaux vives (les deux burelles d’argent) donnent la plus fraîche verdure, « Dans tes verts pâturages tu m’as fait reposer, et dans tes eaux limpides tu m’as désaltéré »[arm 5]. Si la montagne est couverte de neige pendant l’hiver, dès le printemps elle reverdit et se peuple d’importants troupeaux notamment de bovins. Les trois couleurs sont celles de la progression du scoutisme[arm 6], mouvement auquel a appartenu Mgr Noblot.

Devise et Crosse

La devise est une addition qui n’appartient pas proprement à l’écu, elle exprime en raccourci un idéal, une pastorale, une sentence tirée de l’Ecriture, la devise écrite en majuscule sur un listel accompagne admirablement la composition du champ de l’écu et permet de la porter à la connaissance de l’ensemble diocésain. La crosse est un des premiers insignes pontificaux que l’art héraldique ait adoptés comme marque de dignité. Symbole du Bon Pasteur, elle indique la juridiction. Hugues de Saint-Victor et Sicard de Crémone donnent de la forme des crosses l’explication suivante : « Curva trahit, recta regit pars ultima pungit » càd : « le crochet sert à tirer, le bâton droit sert à conduire, et la pointe à stimuler »[arm 7]. « Crosses de bois ou de fer, crosses simples ou ouvragées, elles sont annonciatrices de la Bonne Nouvelle, dispensatrices du Mystère de Dieu, en rassemblant dans la communion… »[arm 8]. La volute de la crosse épiscopale est tournée vers l’extérieur (à senestre) car l’évêque a juridiction sur l’ensemble du peuple chrétien à la différence de l’abbé d’un monastère qui n’a de pouvoir juridique que sur son couvent et porte sa crosse dont la volute est tournée vers l’intérieur (à dextre)[arm 9].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  • Notes sur les armoiries :
  1. La croix latine possède deux bras perpendiculaires, rectilignes, dont le patibulum horizontal est réhaussé et plus court que le longitudinal ou poteau de la croix.
  2. Montagnes.
  3. Fasces ou bandes horizontales diminuées.
  4. E. Urech, Dictionnaire des symboles chrétiens, Ed. Delachaux et Niestlé.
  5. Cantique adapté du Ps 22.
  6. Jaune branche Louveteau, vert branche éclaireur, rouge branche aînée.
  7. Extrait de « Coutumes et droit héraldique de l’Eglise » Mgr B.B Heim.
  8. « L’évêque et la crosse » Guy Gilbert, prêtre-éducateur.
  9. Armorial historique des archevêques de Lyon, Dr Michel Francou, Ed René Georges Lyon.

Références

  1. « Mgr Didier Noblot, un homme de rencontre pour Saint-Flour. », sur La Croix, (consulté le )
  2. « Mgr Noblot nommé évêque de Saint-Flour. », sur KTOtv, (consulté le )
  3. « Fête du Sacré-Cœur 2021 », sur Chouette Calendrier (consulté le )
  4. « Fêtes du Sacré Coeur », sur Sanctuaire du Sacré-Coeur (consulté le )
  5. « France: deux nouveaux évêques à Saint-Flour et Avignon. », sur Vatican News, (consulté le )
  6. « Ordination : démission et succession », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  7. « Mgr Marc Stenger démissionne pour raison de santé », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  8. « Bernard Velay, créateur de blasons redonne ses « lettres de noblesse » a l'héraldique, système d'identification loin d'être "désuet" - Tarn - Le Tarn libre », sur www.letarnlibre.com (consulté le )
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