Dialyse

La dialyse est une technique de purification de solutions. En particulier, en médecine, la dialyse est une méthode d'épuration du sang à travers une membrane.

Pour l’article homonyme, voir Dialyse (rhétorique).
Patient recevant une dialyse
Principe cellulaire d'une dialyse :
rouge = sang
jaune = membrane semi-perméable
bleu = liquide de dialyse

Le principe consiste à séparer deux solutions par une membrane. On distingue différents types de membranes, les membranes hémiperméables (qui ne laissent passer que le solvant) et dialysantes (pores de diamètre de l'ordre du nanomètre (nm), identiques et connus) qui laissent passer le solvant et les solutés en dessous d'une certaine taille. Par effet de diffusion (due à l'agitation moléculaire) les petites molécules traverseront la membrane, tandis que les grosses molécules (souvent macromolécules) seront retenues d'un côté. La principale application de la dialyse dans le domaine médical concerne les personnes dont les reins ont cessé de fonctionner, temporairement (insuffisance rénale aiguë) ou définitivement (insuffisance rénale chronique au stade terminal).

Le produit d'une dialyse (solution de recueil des petites molécules) s'appelle un dialysat.

Historique

La première machine de dialyse fonctionnelle est construite en 1943 par Willem Kolff, un médecin néerlandais ; les Pays-Bas sont alors occupés par les Nazis[1]. En raison de la rareté des ressources, Kolff improvise avec entre autres du boyau pour saucisses, des canettes et une machine à laver. Dans les deux années qui suivent, Kolff utilise cet appareil d'épuration du sang, véritable « rein artificiel », pour traiter seize patients souffrant d'insuffisance rénale aiguë, mais sans succès. En 1945, le traitement permet à une femme de 67 ans de sortir du coma après onze heures de traitement ; elle survit sept ans avant de mourir d'une cause sans rapport ; c'est la première patiente traitée avec succès[1]. En France la première dialyse a lieu dans le service du professeur Jean Hamburger à l’Hôpital Necker-Enfants malades en 1954, grâce à son adjoint Gabriel Richet qui a rapporté de Boston, où avait émigré Kolff, le rein artificiel amélioré[2].

Types de dialyse à applications médicales

Mise en place

En cas d'urgences (absence de fistule fonctionnelle), une dialyse peut être mise en route par un cathéter veineux fémoral, jugulaire ou sous-clavier.

En cas de décision d'hémodialyse, une fistule artério-veineuse est mise en place de manière chirurgicale par abouchement d'une artère dans une veine. La dilatation progressive de la fistule permet ainsi une voie d'accès beaucoup plus aisée à une voie sanguine à haut-débit. Le début de la dialyse doit attendre cependant plusieurs semaines pour que la fistule se développe de manière suffisante. Suivant le choix du patient, une plus ou moins grande autonomie lui est laissée pour la préparation de la machine et la réalisation de la séance qui peut être fait à l'aide d'une machine située au domicile du patient.

Le recours à la dialyse nécessite la poursuite du régime de l'insuffisance rénale : peu salé, avec une restriction hydrique, pauvre en potassium.

Notes et références

  1. (en) Willem Kolff, Doctor Who Invented Kidney and Heart Machines, Dies at 97, New York Times, 2009
  2. Yvanie Caillé, Frank Martinez, D'autres reins que les miens, Cherche Midi, , p. 31.

Voir aussi

Articles connexes

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