Defense Intelligence Agency

La Defense Intelligence Agency (DIA, « Agence du renseignement de la défense ») est une des agences du renseignement des États-Unis qui fonctionne sous la juridiction du département de la Défense (DoD). Elle sert de principal gestionnaire et producteur du renseignement militaire étranger, y compris l'information politique, économique, industrielle, géographique et médicale étrangères liées à la défense nationale[1]. La DIA répond aux besoins du président des États-Unis, du Secrétaire à la Défense, du comité des chefs d’États-majors interarmées et des autres hauts fonctionnaires dans la communauté des agences du renseignement[2].

Pour les articles homonymes, voir Dia.

Defense Intelligence Agency

L'extension de 42 000 mètres carrés du quartier général de DIA. ouverte en 2005

Création 1er octobre 1961
Pays États-Unis
Allégeance Département de la Défense des États-Unis
Branche Intelligence Community
Type Service de renseignement
Rôle Renseignement militaire
Effectif +/- 16 500
Garnison Pentagone
Devise Committed to Excellence in Defense of the Nation
Commandant Lieutenant général Vincent R. Stewart (en) (depuis janvier 2015)

Bien que la DIA appartienne au département de la Défense, la majorité de ses 16 500 employés (65%) sont des civils[3], qui travaillent sur l'acquisition et l'analyse du renseignement partout dans le monde. L'agence a son propre service d'opérations clandestines, le Defense Clandestine Service (DCS), qui mène des activités d'espionnage dans le monde entier, en particulier dans les pays où le DoD a un meilleur accès, ou des experts plus spécialisés que la Central Intelligence Agency (CIA).

La DIA se distingue de la CIA qui est, elle, plus focalisée sur la production de renseignement non-militaire à destination du président des États-Unis, du Conseil de sécurité nationale et du cabinet[4].

Le Goldwater-Nichols Act définit en 1986 la DIA comme une agence de la Défense pour le soutien de combat (c'est-à-dire une agence fournissant des fonctions de soutien de combat pour les forces et commandements en opérations militaires[5]), et comme agence de renseignement[6].

Historique

Président Bush recevant le conseil de la DIA avant l'Invasion du Panama par les États-Unis en 1989.
Vue aérienne du siège de la DIA. Environ 30 % de son effectif y travaille.

Créée en 1961, elle remplaça la division de contre-espionnage.

Victor Marchetti et John D. Marks, anciens hauts fonctionnaires américains, ont publié en 1974 le livre La CIA et le culte du renseignement indiquant les effectifs et budgets suivant concernant les agences de renseignement des États-Unis[7], ces chiffres sont à prendre avec précaution, les effectifs de la NSA sont par exemple surestimés par rapport aux chiffres donnés dans une histoire officielle de la NSA[8]. La guerre du Viêt Nam n'était pas alors terminé, ce qui explique en partie les effectifs des renseignements militaires :

L’effectif a été estimé dans ce livre à 5 000 employés et elle avait environ 200 millions de dollars de budget (900 millions de dollars valeur 2010). Elle passe des marchés propres et compile les rapports des services de renseignement militaire pour le ministère de la Défense, le gouvernement et d'autres services et elle est alors loin d'avoir les effectifs des services de renseignement des principales branches des forces armées des États-Unis :

  • Air Intelligence Agency pour l'USAF : 56 000 employés et un budget de 2,7 milliards de dollars (12 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • United States Army Intelligence pour l'armée de terre : 35 000 employés et un budget de 700 millions de dollars (3,13 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • Office of Naval Intelligence pour l'US Navy : 15 000 employés et un budget 600 millions de dollars de budget (2,68 milliards de dollars valeur 2011).

En 2012, un nouveau service, le Defense Clandestine Service (DCS), dédié au renseignement humain extérieur a été créé. En 2014, 500 agents sous couverture ont été formés au lieu des 1 000 prévus et les programmes de formations de ce service ont été revus à la baisse[9].

Les chiffres exacts du budget alloué à la DIA sont tenus secrets pour des raisons de sûreté.

Organisation

La DIA a son quartier général au Defense Intelligence Agency Headquarters (DIAHQ), situé sur la base aérienne Joint Base Anacostia-Bolling à Washington, DC. Elle a des activités majeures à son quartier-général, au National Center for Medical Intelligence (NCMI) à Fort Detrick, Maryland ; au Joint Use Intelligence Analysis Facility à Charlottesville, Virginie ; et au Missile and Space Intelligence Center (MSIC), à Huntsville (Alabama)[10].

La DIA est membre de la communauté du renseignement des États-Unis, elle est donc placée sous l’autorité du Directeur du renseignement national.

Les activités de la DIA sont souvent comparées à celles du GRU (Russie), du Defence Intelligence Staff (Royaume-Uni), de la Direction du Renseignement militaire (France) et de l'Aman (Israël).

Directeurs

Notes et références

  1. Defense Intelligence Agency (DIA). AllGov.Com: Everything our Government Really Does. le 5 mai 2013
  2. The Defense Clandestine Service. Defense Intelligence Agency Le 5 mai, 2013
  3. Defense Intel Alumni Association, novembre 2009, p. 11
  4. Frequently Asked Questions sur le site de la DIA
  5. Département de la Défense des États-Unis, Directive 3000.06 « Combat Support Agencies (CSAs) », 27 juin 2013
  6. « History », sur www.dia.mil (consulté le )
  7. Victor Marchetti et John D. Marks, La Cia et le culte du renseignement, Robert Laffont, , 363 p. (ISBN 978-2221030615)
  8. (en) Thomas R. Johnson, American Cryptology during the Cold War, 1945-1989, vol. III : Retrenchment and Reform, 1972-1980, Fort Meade, Center for Cryptologic History, National Security Agency, (lire en ligne), p. 23
  9. Laurent Lagneau, « Le Pentagone revoit les ambitions du Defense Clandestine Service à la baisse », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  10. About DIA sur le site de la DIA

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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