Damblain
Damblain est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Damblain | |
L'église Sainte-Bénigne. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vosges côté Sud Ouest |
Maire Mandat |
Éric Grandemange 2020-2026 |
Code postal | 88320 |
Code commune | 88123 |
Démographie | |
Gentilé | Damblinois, Damblinoises |
Population municipale |
253 hab. (2018 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 50″ nord, 5° 39′ 17″ est |
Altitude | 370 m Min. 337 m Max. 412 m |
Superficie | 13,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la Mairie |
Ses habitants sont appelés les Damblinois.
Géographie
Damblain est située à l'extrême-ouest du département, limitrophe de la Haute-Marne. L'autoroute A31 traverse la commune sans offrir d'accès local. L'échangeur de Robécourt est à 6 km au nord.
Hydrographie
Damblain est traversé par le Follot, un ruisseau qui se jette dans le Flambart, qui est un affluent de la Meuse.
Urbanisme
Typologie
Damblain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,1 %), forêts (23 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,4 %), terres arables (13,8 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le nom de Damblain ou Dambelain apparaît dans les archives à partir du XIIIe siècle. Damblain fut érigé en comté avec prévôté par Stanislas, en faveur d'Antoine du Boys de Riocourt, conseiller d'État et premier président de la Chambre des comptes de Lorraine.
Sous l'Ancien Régime, Damblain relève du bailliage de Bourmont, du diocèse de Langres et doyenné d'Is-en-Bassigny. À la Révolution, la commune a été chef-lieu de canton, de 1790 au 8 pluviôse an IX (), dans le district de La Marche.
En , un rassemblement évangélique des gens du voyage sur l'ancienne base militaire a provoqué de nombreuses réactions. Organisé par l'association protestante Vie et Lumière, il a vu converger quelque 40 000 tsiganes venus de toute l'Europe. Le lieu avait déjà été choisi en 1994 et 1996.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2018, la commune comptait 253 habitants[Note 2], en diminution de 0,39 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Bénigne classée au titre des monuments historiques par arrêté du [14].
- Ancienne base aérienne (LFYD) de l'OTAN. Un projet d'industrialisation de cette zone est en cours.
- Le diagnostic archéologique réalisé avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009. Une villa et un ensemble balnéaire sont notamment bien conservés[15],[16].
Personnalités liées à la commune
Aux XVIe et XVIIe siècles, une dizaine de graveurs, ornementistes, médailleurs :
- Pierre Woeiriot de Bouzey (1532-1599) célèbre graveur d'estampes et de portraits, ornementiste, et seigneur du lieu est mort à Damblain.
- François Briot (1545-1616) le plus grand potier d'étain de tous les temps, dont le célèbre bassin accompagnant son aiguière sont en exposition permanente au Musée du Louvre.
- Nicolas Briot (1579-1646), médailleur et mécanicien et son frère Isaac Briot (1585-1670) son frère, médailleur et graveur d'estampes. Nicolas Briot fut graveur général des cours des monnaies de France puis d'Angleterre.
- François Guichard, médailleur, travailla pour le duc de Wurtemberg à Stuttgart.
- Antoine Guénard (1726-1806), philosophe ; il a obtenu le prix d'éloquence de l'Académie Française en (1755).
- Charles Renard, né Louis Marie Joseph Charles Clément Renard(1847-1905), pionnier de l'aérostation. Il réussit le premier vol d'un dirigeable le 20 août 1884 et le premier vol européen d'un avion à moteur en 1905.
- Didier Brice, comédien et metteur en scène de théâtre, est originaire de Damblain[17].
Héraldique
Blasonnement :
D'azur au chêne d'or.
Commentaires : Ce sont les armes de la famille Riocour dont Nicolas Du Boys de Riocour, né à La Mothe-de-Saint-Hilairemont (Haute-Marne), le 10-06-1610 et mort à Damblain le 29-01-1692 était Lieutenant général du bailliage de Bassigny, Haute-Marne, conseiller de Charles IV duc de Lorraine et intendant de ses armées |
Pour approfondir
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 407-408 : Damblain
- J. François, « Notice sur la petite industrie de Damblain, de 1889 à 1900 », dans Le Pays lorrain, 86e année 1989, no 1, p. 59-61 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Damblain sur le site de l'Institut géographique national.
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
- Présentation du site archéologique de la villa antique par les archéologues de l'INRAP
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Père du Colonel Charles Renard, pionnier de l'aérostation
- Liste des Maires par ordre alphabétiques des communes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Sainte-Bénigne », notice no PA00107124, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Institut national de recherches archéologiques préventives
- http://www.universcience.tv/video-la-villa-aux-cinq-pieces-11982.html
- Vivre les Vosges, octobre 2016.
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