Déserts et terres arbustives xériques
Les déserts et terres arbustives xériques constituent l'un des 14 grands biomes terrestres selon la classification établie par le WWF. C'est un milieu où règnent des conditions arides et caractérisé par :
- des précipitations faibles voire inexistantes et très irrégulières (souvent inférieures à 250 mm/an), il arrive souvent qu'il ne pleuve pas pendant des années.
- les rosées matinales constituent souvent la seule ressource en eau pour les espèces vivantes présentes.
- une évaporation plus importante que les précipitations.
- un fort écart thermique entre les températures diurnes et nocturnes.
- un sol pauvre.
- une végétation rare, basse et atrophiée dite xérophyte, composée notamment de plantes succulentes ou grasses.
- une petite faune éparse, on y retrouve des insectes, de petits reptiles, des arachnides et quelques oiseaux nocturnes.
Superficie[2] : | 27 900 000 km2 (19.1 %) |
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Latitudes : | 35° Sud à 50° Nord |
Climat : | Semi-aride et désertique |
Végétation : | Végétation basse et xérophyte |
Localisation
Répartition géographique
- Dans l'écozone afrotropicale :
- En Namibie, le désert du Namib et en Afrique du Sud, la région semi-désertique du désert du Karoo
On y retrouve la plus diversifiée des communautés de plantes succulentes ainsi que des oiseaux endémiques à cette région. - Au sud et sud-ouest de Madagascar
On trouve de nombreuses plantes succulentes épineuses et des broussailles endémiques de cette région, notamment le pachypodium, ainsi que des espèces d'oiseaux et de reptiles conditionné à ce milieu. - L'île de Socotra
- Les hauts plateaux arabes
En plus de la présence de fauves tel la hyène, le chat sauvage et le léopard, cette région est remarquable pour avoir su développer une flore arbustive au-delà de 2 100 m.
- En Namibie, le désert du Namib et en Afrique du Sud, la région semi-désertique du désert du Karoo
- Dans l'écozone australasienne :
- Les déserts de l'ouest et du nord-ouest australien
On y trouve de nombreux oiseaux et reptiles endémiques ainsi que des marsupiaux, mais également de nombreuses plantes.
- Les déserts de l'ouest et du nord-ouest australien
- Dans l'écozone néarctique :
- Dans l'écozone néotropique :
- Les déserts d'Atacama et Nazca, au Chili et Pérou.
- Les îles Galápagos, terre de broussailles.
- Dans l'écozone paléarctique :
- Les déserts d'Asie centrale
Végétation
Les formations végétales en milieu désertique sont peu denses mais leur richesse biologique alpha et bêta est importante, elles se concentrent généralement dans les rares lieux favorables (présence d'aquifère, cours d'eau temporaires, oasis..)
Les plantes des déserts sont principalement caractérisées par un mode d'adaptation particulier à ces conditions rudes (une forte aridité, des vents forts car aucun coupe-vent arbustif, peu de précipitations..), on peut remarquer les caractéristiques suivantes:
- Des capacités à créer des réserves d'eau: c'est le cas des plantes succulentes ou plantes grasses (cactus et buissons notamment).
- Des feuilles en épines ou même pas de feuilles du tout chez certains végétaux dans les regs principalement.
- Des feuilles dures pour se protéger du vent.
- Des feuilles réduites pour économiser de l'eau, on a observé la disparition des feuilles chez certains spécimens suivi d'une migration de la chlorophylle sur les tiges.
- La présence de nombreuses graminées dans les ergs.
- Survie sur la base d'un cycle végétatif court : développement rapide à la suite d'averses puis survie grâce à des réserves d'eau, des racines longues permettant de capter l'eau en profondeur (plus de 10 m observés) ou alors sous une autre forme: rhizomes, graines..
Pédologie et biomasse
Les sols des déserts, par leur faible présence en végétaux, ont une biomasse faible (entre 30 et 200 g/m2), les sous-sols quant à eux sont un peu plus productifs, 100 à 400 g/m2 pour les zones désertiques, 250 à 1 000 g/m2 dans les zones semi-désertiques.
La matière organique est faible et peu disséminée, en effet les résidus végétaux tendent à stagner et à être consommés sur place par la faune et la microflore locale. Cela limite l'extension de la végétation. De ce fait celle-ci ne se concentre que dans des îlots, seuls endroits où la biomasse permet de suffire aux besoins de ces plantes.
Faune
Comme la végétation, les densités sont faibles et l'endémisme y est important mais la diversité biologique y est nettement moins importante :
- Peu de grands mammifères: Oryx, gazelles, chameaux, etc.
- Des rongeurs à rythme de vie nocturne principalement: gerboise, gerbille, etc.
- Des oiseaux de nuit et des oiseaux coureurs.
- De nombreux insectes par contre (26 des 32 ordres sont représentés au Sahara)
- Les reptiles se sont aisément adaptés à ces milieux, de par de leur comportement insectivore notamment.
Notes et références
- Nigel Dudley, Sue Stolton, Alexander Belokurov, Linda Krueger, N. Lopoukhine, Kathy MacKinnon, Trevor Sandwith et Nikhil Sekhran, Solutions naturelles : les aires protégées aident les gens à faire face aux changements climatiques, Gland, WWF International, , 135 p. (ISBN 978-2-88085-308-2, lire en ligne).
- Approximation arrondie au 100 000 et pour une surface terrestre totale de 146 300 000 km2, d'après les données du WildFinder : World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes, sources
- BIO1803s, cours d'écologie générale, biogéographie, dispensé par Daniel Borcard, Université de Montréal.
- Deserts and xeric shrublands, sur le site du WWF (en).
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