Désert du Karakoum

Le désert du Karakoum, ou du Kara-Koum (en turkmène : Garagum, en ouzbek : Qoraqum, en russe : Каракумы, ce qui veut dire « Sables noirs »), s'étend en Asie centrale, essentiellement au Turkménistan dont il occupe plus de la moitié du territoire (350 000 km2).

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Désert du Karakoum

Karakum par NASA World Wind
Localisation
Pays Turkménistan
Ouzbékistan
Superficie 350 000 km2
Coordonnées 39° 24′ nord, 59° 51′ est
Géolocalisation sur la carte : Turkménistan

Milieu naturel

Le désert du Karakoum se caractérise par la formation des takyrs, qui sont des cuvettes de grandes dimensions entourées de dunes.

Les conditions climatiques rudes permettent toutefois la croissance d'arbustes, comme le saksaul et l'acacia des sables.

En son centre, près du village de Darvaza, le sol du désert s'ouvre, formant une dépression topographique appelée la « Porte de l'Enfer » ou « cratère de Darvaza »[1].

Économie

Il est traversé par le canal du Karakoum, le plus long du monde avec 1 375 km. Il a été creusé dans les années 1950 et 60 pour relier l'Amou-Daria, dont il utilise 20 % du débit, à la mer Caspienne (port de Türkmenbaşy), ainsi que pour étendre les cultures de coton (tout comme ceux d'Amu-Boukhara et de Kizyl-Orda). Malheureusement, les fuites importantes créent des lacs et des marais, et entraînent une importante salinisation.

Dans la dépression Karashor, le lac de l'âge d'or est en construction, plus au nord le lac Sary Kamysh est également artificiel, tous deux sont alimentés par des eaux de l'Amou-Daria.

Le désert abriterait des gisements significatifs de pétrole. Des recherches ont été effectuées pour trouver du gaz naturel  : Porte de l'Enfer (Turkménistan)

Les oasis (Tejen) permettent une forte production de coton.

Le désert est également traversé par la ligne de chemin de fer du Transcaspien.

Un fleuve Hari Rud

Histoire et civilisations

Civilisation des oasis

Le désert du Karakoum a abrité une civilisation de l'âge du bronze, au IIIe millénaire av. J.-C..

L'archéologue russe Victor Ivanovitch Sarianidi a découvert dans les années 1970 une cité de ce qu'on appelle depuis la « civilisation des oasis », ou Complexe archéologique bactro-margien.

Notes et références

  1. (en) AFP, « Turkmenistan hopes 'Door to Hell' will boost tourism », CTV News, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Filmographie

  • Marc Jampolsky, Karakoum, la civilisation des oasis, CNRS diffusion, Meudon, Arte (diff.), 2004, 52 h (VHS).
  • M. Jampolsky, Les secrets du Karakoum, Gedeon Programes, Saint Ouen, 2004, 52 h (DVD).

Liens externes

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