Démographie de Madagascar
La démographie de Madagascar est l'ensemble des données et études concernant la population de Madagascar à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par l'Institut national de la statistique (Instat).
Démographie de Madagascar | |
Pyramide des âges de Madagascar en 2005 | |
Dynamique | |
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Population | 26 955 737 hab. (2020)[1] |
Évolution de la population | 2,46 % (2018)[2],[3] |
Indice de fécondité | 3,95 enfants par ♀[4] (2018)[5] |
Taux de natalité | 31 ‰ (2018)[6],[7] |
Taux de mortalité | 6,4 ‰ (2018)[8],[9] |
Taux de mortalité infantile | 40,1 ‰ (2018)[10] |
Âges | |
Espérance de vie à la naissance | 66,6 ans (2018)[11] Hommes : 65,1 ans Femmes : 68,2 ans |
Âge médian | 19,9 ans (2018)[12] Hommes : 19,7 ans Femmes : 20,1 ans |
Structure par âge | 0-14 ans : 39,55 % 15-64 ans : 57,1 % 65 ans et plus : 3,35 % |
Sex-ratio (2018) | |
Population totale | 100 ♂/100 ♀ |
À la naissance | 103 ♂/100 ♀ |
Par tranche d'âge | 0-14 ans : 102 ♂/100 ♀ 15-24 ans : 101 ♂/100 ♀ 25-54 ans : 100 ♂/100 ♀ 55-64 ans : 96 ♂/100 ♀ 65 ans et + : 83 ♂/100 ♀ |
Flux migratoires (2018) | |
Taux de migration | 0 ‰ |
Composition linguistique | |
Français (officiel) | |
Malgache (officiel) | |
Composition ethnique | |
Austronésiens (toute la population malgache) | |
En 2016, la population de Madagascar est estimée à 24 430 325 habitants[13].
Évolution de la population
Ces dernières années, la population a augmenté de presque 3 % par an.
Migration et composition culturelle
La population malgache est principalement d'origine austronésienne et est-africaine. Les travaux récents laissent à penser que l'île est restée inhabitée jusqu'au débarquement de populations austronésiennes, dans les premiers siècles de notre ère. Selon une étude de 2012, le scénario le plus probable fait remonter son peuplement à l'établissement il y a quelque 1 200 ans d'un groupe très restreint, comptant une trentaine de femmes, la plupart (environ 93 %) d'origine indonésienne[14].
Composition ethnique
La population malgache est communément subdivisée en dix-huit groupes culturels ou karazabe (« grandes races »), issues des migrations africaines, arabes et asiatiques, bien que le nombre d'ethnie dépasse les deux cents. Cette répartition proviendrait surtout de l'administration coloniale française que les malgaches auraient intégré[15]. On distingue ainsi :
Les karazabes côtiers :
Au nord,
- Antakarana (« Ceux du pays des roches »)
- Betsimisaraka (« Ceux qui ne se laissent pas se séparer »), et aussi sur la façade est, estimée à plus de 1,6 million d'individus[16]
- Tsimihety (« Ceux qui ne se laissent pas se soumettre »), estimée avec environ 0,75 million d'individus[16]
À l’est
- Antambahoaka (« ceux aimés du peuple », Descendants de Rabevahoaka)
- Antaimoro (« Ceux de la côte »)
- Antaifasy (« Ceux qui vivent avec le tabou »), estimé à environ 30 000 individus[16]
- Antaisaka (« Ceux de la terre de sakalava »), estimé à 0,7 million d'individus[16]
- Bezanozano (« Ceux qui portent des nattes »)
- Tanala (« Ceux des forêts »)
Au sud
À l’ouest
- Sakalaves (« Ceux de la Longue Vallée »), estimé à un peu plus de 0,55 million d'individus[16]
- Vézos (pêcheurs)
Les karazabes des hauts plateaux :
- Mérinas (« Ceux des hautes terres »), le groupe majoritaire estimé à plus de 3 millions d'individus[16]
- Bara (« Ceux de l'intérieur »)
- Betsileos (« Les nombreux qui ne cèdent pas » ou invincibles), estimé à 1,3 million d'individus[16]
- Sihanaka (« Ceux qui errent dans les marais »)
Auxquels, on pourrait en rajouter une dix-neuvième, les Vazahas (« Étrangers », 50 000 individus), composés essentiellement d'hommes d'affaires ou de coopérants d'origine européenne, notamment Français. On distingue cependant ceux nés à Madagascar de parents étrangers blancs, ils sont appelés vazahas zanatany[17], c'est-à-dire « enfants de la terre ». Ils se distinguent des Sinoas et des Karanes.
On peut aussi considérer les Antalotes ou Antalaotsy (« Gens de la mer ») qui se décomposent en Kajemby et en Marambitsy, comme un groupe particulier.
Minorités
- les Karanes, Indo-pakistanais qui se subdivisent en :
- Khoja
- Bhora
- Ismaéliens
- Banians
- Gounbar (sunnites)
Émigration
La diaspora malgache est importante, et dynamique en France. Une étude sur la diaspora en France a été réalisée en 2016 par le ministère malgache des Affaires étrangères, avec le soutien de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international français (MAEDI) à travers l'ambassade de France à Madagascar. Elle révèle que les malgaches seraient entre 100 000 et 140 000 individus, principalement situés en Île-de-France, et majoritairement féminins[18].
Selon l'enquête récente "La Diaspora malgasy en France et dans le monde, une communauté oubliée?" (2018), les Malgaches vivant en France seraient au nombre de 140 000[19].
Santé
HIV/Sida[20]
- Fréquence chez les adultes : 0,3 % (est. 2017)
- Personnes vivant avec le virus : 35 000 (est. 2017)
- Décès : 1 600 (est. 2017)
Notes et références
- Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
- Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
- Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
- L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
- Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
- Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
- Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
- Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
- Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
- Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
- L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
- L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
- Page Population & démographie sur le site de l'Instat
- (en) Murray P. Cox et al., « A small cohort of Island Southeast Asian women founded Madagascar », Proceedings of the Royal Society B, vol. 279, no 1739, , p. 2761-2768 (PMID 22438500, DOI 10.1098/rspb.2012.0012, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
- Éric Brasseur, Madagascar, Renaissance du Livre, Collection « L'esprit des lieux », , 173 p. (ISBN 2-8046-0675-9 et 9782804606756, lire en ligne), p. 169.
- Jean-Christophe Tamisier, Dictionnaire des peuples : sociétés d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et d'Océanie, Paris, Larousse, , 413 p. (ISBN 2-03-720240-7).
- Information & réflexion d'AfriqueGasy, vazaha, zanatany, métisses, karana, merina, côtiers, etc.
- « Une première étude sur la diaspora malgache de France », sur La France à Madagascar (consulté le )
- Mireille Razafindrakoto, Nicolas Razafindrastima, Nirintsoa Razakamanana et François Roubaud., « Diaspora malgache: 1re communauté africaine en France après celles du Maghreb », sur FRANCE-INFO, (consulté le )
- ONUSIDA Madagascar
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Statistique de la CIA
- Statistique de l’ONU
- La diaspora malgache : organisation et initiatives des associations en France (Diapode, enda)
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