Culture couronnienne

Le Couronnien est une culture archéologique du Néolithique récent, qui s'est développée entre environ 3200 et en Provence.

Couronnien

Définition
Autres noms Culture couronnienne
Lieu éponyme La Couronne, sur la commune de Martigues (Bouches-du-Rhône)
Auteur Max Escalon de Fonton (1948)
Caractéristiques
Répartition géographique Provence
Période Néolithique récent
Chronologie de 3200 à
Tendance climatique chaud (3 à 4 °C de plus qu’à notre époque en moyenne annuelle)

Objets typiques

Vases sphériques et cylindriques simples et dépouillés

Historique

Le Couronnien tire son nom du village de La Couronne, situé sur la commune de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône.

En 1938, Max Escalon de Fonton (1920-2013) découvrit le gisement du Collet Redon à La Couronne, dont il commença les fouilles après la guerre, en 1947. Il découvrit en 1948 le site de Saint-Joseph-Fontainieu, dans le nord de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il décida alors de créer une dénomination « type La Couronne » en raison des similitudes entre les deux sites[1].

Il fallut attendre 1974 pour avoir une définition du Couronnien par le préhistorien Jean Courtin, qui le plaçait entre le Chasséen et la culture campaniforme[2].

Dans les années 1980 et 1990, André d'Anna approfondit les recherches et proposa le premier tableau chronologique consacré à la fin du Néolithique provençal[3],[4].

Aire géographique

Le Couronnien couvre une bonne partie de la Provence, entre la mer, le Rhône et le Lubéron, et ponctuellement des zones au nord du Lubéron, dans le Vaucluse et le long de la Durance.

Description

Max Escalon de Fonton définit le Couronnien comme une culture de plateaux, absente généralement des grottes et cavités (première approche des sites de plein air dans la région) et le différencia de la culture pastorale des plateaux de l'Hérault. Il nota la présence de vases campaniformes.

La poterie montre une simplicité et une relative absence de décors. Ceci sera néanmoins plus tard remis en cause, ce qui conduira à une reclassification de certains sites.

Sites

Sites aujourd'hui retenus dans la dénomination :

Plusieurs sites initialement retenus sont maintenant considérés par certains auteurs comme des sites mixtes, dont certains avaient pourtant servi à définir le Couronnien : Ponteau-Gare, Marseille, Allauch[5].

Notes et références
  1. Max Escalon de Fonton, La station de Fontainieu (Saint-Joseph, Marseille), découverte d'une station en plein air de type “La Couronne”, M.I.H.P., t. XXIII, p.2-4, 1948
  2. Claude Masset, « Jean Courtin, Le Néolithique de la Provence », Homme, vol. 16, no 1,‎ , p. 197–199 (lire en ligne)
  3. André D'Anna, Le Néolithique final en Provence, , p. 150
  4. André Muller, André D'Anna, R. Brandi et P. Bretagne, « Le gisement de plein air chalcolithique de la Plaine-des-Blancs à Courthézon, Vaucluse », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 83, no 11,‎ , p. 470–485 (ISSN 0249-7638, DOI 10.3406/bspf.1986.8722, lire en ligne)
  5. Xavier Margarit, « Le Couronnien n’est plus ce qu’il était. Nouveaux regards sur la céramique couronnienne, de la réactualisation du site de Martigues Ponteau à la recomposition du Néolithique final en Provence », dans Sénépart, Perrin (dir.), Actes des 8e Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente, Marseille, (lire en ligne), p. 61-73

Bibliographie
  • Max Escalon de Fonton, La station de Fontainieu (Saint-Joseph, Marseille), découverte d'une station en plein air de type “La Couronne”, M.I.H.P., t. XXIII, p.2-4, 1948

Article connexe
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