Crispin de Viterbe
Crispin de Viterbe (Viterbe, - Rome, ), de son vrai nom Pietro Fioretti (Pierre Fioretti en français), est un religieux italien de l'Ordre des frères mineurs capucins.
Pour les articles homonymes, voir Saint Pierre.
Saint Crispin de Viterbe | |
Crispin de Viterbe | |
Naissance | Viterbe, Italie |
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Décès | (à 82 ans) Rome |
Nationalité | États pontificaux |
Ordre religieux | Frères mineurs capucins |
Vénéré à | Église Santa Maria della Concezione dei Cappuccini, Rome |
Béatification | par Pie VII |
Canonisation | par Jean-Paul II |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 19 mai et 29 août |
C'est un saint catholique fêté le 19 mai ou le 29 août[1].
Sa vie
Pietro Fioretti (en religion Crispin) est né le , à Viterbe en Italie de parents ouvriers. Sa mère, dès son plus jeune âge, lui inspira une grande dévotion à la Vierge Marie. Chaque fois qu'elle emmenait son fils à l'église, ils s'arrêtaient devant l'autel de la vierge, et elle lui disait « Voilà ta vraie Mère »
Tout enfant, il fut placé chez un oncle, cordonnier. Avec les quelques sous qu'il gagnait, Crispin allait acheter des fleurs pour les apporter à la Sainte Vierge.
À l'âge de 25 ans, voyant autour de lui des frères Capucins, il eut envie de les rejoindre, malgré sa faible santé. Il intégra donc le couvent où il exerça toutes les tâches ancillaires qu'on lui demandait : bêcher le jardin, quêter, faire la cuisine, soigner les malades, etc. tâches dont il s'acquittait dans la joie et la bonne humeur constantes. Le frère infirmier disait de lui : « Frère Crispin n'est pas un novice, mais un ange. ».
Il fut cuisinier dans le couvent de Tolfa ; « Une cuisine pauvre dans une cuisine propre » était sa devise.
Pendant quarante ans, il fut moine quêteur pour son couvent d'Orvieto ; tout en demandant le pain à ceux qu'il sollicitait, il leur parlait de Dieu et de la Vierge Marie pour laquelle il avait toujours une aussi profonde dévotion. D'ailleurs, quand on lui soumettait des cas douloureux ou difficiles, il répondait : « Laissez-moi parler un peu avec Madame ma Mère (mia Signora Madre), puis revenez me voir ».
De 1703 à 1709 il partage le quotidien des capucins de Monterotondo.
Il mourut à Rome le d'une pneumonie[2], en laissant à tous ses contemporains le souvenir d'un saint homme joyeux, partageant sa bonne humeur et témoignant de sa foi sans limite devant ses frères tout en accomplissant les plus humbles besognes.
Anecdotes sur sa vie (tradition)
- Sa mère lui avait enseigné de mettre toute sa confiance dans la Vierge Marie et d'avoir recours à elle en toutes circonstances. Un jour qu'il était monté sur un arbre avec trois camarades, une branche se cassa, et ils tombèrent sur des pierres. Le petit Crispin s'écria aussitôt : « Sainte Vierge Marie, venez à mon aide ! ». Ses trois camarades furent gravement blessés et seul Crispin se releva sans une égratignure[3].
- Dans tous les couvents où on l'envoyait, Crispin dressait à son usage un petit autel à Marie. Un jour qu'il y avait placé deux belles fleurs, elles furent volées par deux malandrins. Le lendemain, un religieux lui donna deux cierges ; Crispin les alluma et sortit pour aller cueillir des légumes dans le jardin ; le religieux qui les lui avait donnés les enleva, et se cacha pour voir comment Crispin allait réagir. À son retour, Crispin, ne voyant plus les cierges, se plaignit à Marie: « Comment ! Hier les fleurs et aujourd'hui les cierges ! Ô ma Mère, Vous êtes trop bonne ; bientôt on Vous prendra Votre Fils dans les bras et Vous n'oserez rien dire ! ».
- Quand on le plaignait de son excès de travail, il disait en riant le mot de saint Philippe Néri: « Le Paradis n'est point fait pour les lâches ! ».
- Un jour, une maladie contagieuse se répandit dans son couvent. Son supérieur lui demanda : « Voulez-vous risquer votre vie et aller soigner vos frères ? » Crispin lui répondit : « Voulez-vous ? J'ai laissé ma volonté à Viterbe, en entrant chez les Capucins». Il alla soigner tous ses frères et ne fut pas atteint lui-même par l'épidémie.
- Il aimait beaucoup aller quêter pour sa communauté et s'appelait lui-même l'âne des Capucins. Si, pour l'éprouver, on l'insultait, il s'écriait : « Dieu soit loué ! On me traite ici comme je le mérite »
Béatification - Canonisation
- Crispin de Viterbe a été béatifié le à Rome par le Pape Pie VII
- Il a été canonisé le par le Pape Jean-Paul II. Son corps parfaitement conservé reposait à Rome.
Fête
Le 23 mai, le même jour que Jeanne-Antide Thouret, ou le 19 mai ou le 29 août.
Bibliographie
- P. Pie de Langogne, Le Saint joyeux ou la vie du Bienheureux Crispin de Viterbe, d'après l'ouvrage du R.P. Ildefonse de Bard Éditions Charles Poussielgue - 1901
Sources
- Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année - Tours - Mame- 1950.
Notes et références
- Nominis : Saint Crispin de Viterbe
- (en-US) « Saint Crispin of Viterbo - Saint of the Day - May 19 », sur Catholic Daily Readings, (consulté le )
- Mgr de Ségur
Liens externes
- Biographie (en italien)
- Homélie de Jean-Paul II lors de la messe de canonisation
- Iconographie
- Tolfa et le Couvent des Capucins
Û
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