Crioulo (cheval)

Le Crioulo (portugais : Crioulo brasileiro) est la variété de chevaux Criollo propre au Brésil. Plus proche du Barbe, il présente un profil convexe et une croupe inclinée. Il est surtout monté en équitation de travail.

Pour les articles homonymes, voir Crioulo.

Crioulo
Région d’origine
Région Brésil
Caractéristiques
Morphologie Cheval de travail
Taille 1,38 à 1,50 m

Histoire

Il constitue la variété brésilienne des chevaux Criollo d'Amérique du Sud[1],[2].

Dénomination

Bonnie Lou Hendricks, de l'Université d'Oklahoma cite le nom « Nordestin » (Northeastern / Nordestino) comme une autre dénomination pour la race Crioulo (2007)[3], de même que le guide Delachaux (2014)[4], dont l'auteur a probablement recopié Hendricks. Cependant, CAB International[1] et la base de données DAD-IS[2] distinguent bien le Crioulo du Nordestin[5]. De plus, les régions d'élevage ne sont pas les mêmes.

Description

Crioulo alezan

Le guide Delachaux indique une taille moyenne de 1,42 m chez les juments et 1,43 m[4]. Par comparaison aux autres variétés de Criollo, il est réputé plus léger et morphologiquement plus proche du Barbe[4]. La tête, courte, présente un profil convexe[4]. La croupe est légèrement inclinée[4].

La robe la plus fréquente est le bai, souvent avec des marques primitives[4].

La sélection de la race est assurée par la Crioulo Horse Brazilian Breeders Association[2].

Le Crioulo a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de 21 sujets a permis de détecter la présence de cette mutation chez 2,4 % d'entre eux, et de confirmer l’existence de chevaux avec des allures supplémentaires parmi la race[6]

Utilisations

Ces chevaux sont utilisés sous la selle, en particulier pour le travail du bétail[4].

Diffusion de l'élevage

La race est localisée dans le sud du Brésil, ainsi que dans le centre-ouest[2]. Elle est numériquement très nombreuse, 68 000 sujets ayant été recensés en 1991[2]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en pour la FAO, signale le Crioulo comme race locale d'Amérique du Sud qui n'est pas menacée d'extinction[7].

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 445.
  2. DAD-IS.
  3. Hendricks 2007, p. 316.
  4. Rousseau 2014, p. 506.
  5. Porter et al. 2016, p. 491.
  6. (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2, , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 61 ; 68.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Costa et al. 2010] M.A.P. Costa, R.M.C. Bressel, D.B. Almeida et P.A. Oliveira, « Genotyping in the Brazilian Criollo Horse Stud Book: resources and perspectives », Genetics and Molecular Research, vol. 9, no 3, , p. 1645–1653 (ISSN 1676-5680, DOI 10.4238/vol9-3gmr854, lire en ligne, consulté le )
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486  p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Northeastern », p. 316-317. 
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). 
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544  p. (ISBN 2-603-01865-5), « Crioulo », p. 506. 
  • Portail équestre
  • Portail du Brésil
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.