Criollo uruguayen

Le Criollo uruguayen (espagnol : Criollo Uruguayo) est la variété de chevaux Criollo propre à l'Uruguay.

Région d’origine
Criollo uruguayen

Région	Uruguay
Caractéristiques
Morphologie	Cheval de selle
Taille	Environ 1,44 m
Poids	Environ 420 kg
Autre
Utilisation	Traction hippomobile

Histoire

Ces chevaux descendent du cheval colonial espagnol, et présentent le type ibérique[1]. L'existence d'un cheval Criollo local est commune dans de nombreux pays d'Amérique du Sud[2]. Ceux d'Uruguay descendent vraisemblablement des chevaux introduits par Pedro de Mendoza en 1538, et par Alvar Núñez Cabeza de Vaca en 1540, dans le Rio de la Plata[2]. Les conditions climatiques sont favorables à la reproduction des chevaux introduits, qui se multiplient rapidement[2]. L'élevage des Criollos est relancé de 1875 à 1890 en Uruguay ; leur stud-book est créé en 1930[3]. Ils sont importés vers le Paraguay dès 1900[4].

Les éleveurs uruguayens échangent couramment des chevaux avec ceux du Brésil et d'Argentine[5]. Au début du XX^e siècle, dans le but de conserver la pureté des lignées qu'ils élèvent, ils commencent à tenir des registres fermés[5]. Le registre uruguayen est temporairement rouvert dans les années 1940, dans le but d'incorporer un plus grand nombre d'animaux au cheptel de base[5].

L'Uruguay est membre de la fédération interaméricaine du cheval Criollo (FICC), fondée le 18 juillet 1972[6].

Description

La base de données DAD-IS indique une taille moyenne de 1,44 m, chez les femelles comme chez les mâles, pour un poids moyen de 420 kg[3]. La fourchette de taille va de 1,38 m à 1,55 m , mais 1,44 m est considéré comme la taille idéale[2].

La morphologie est légère[3]. Ces chevaux sont eumétriques, mésomorphes, dotés d'une tête au profil subconvexe[2].

Les animaux sont élevés en conditions de ranch toute l'année, et présentent une bonne rusticité[3].

La robe pie tobiano est interdite par le registre de race[7].

Utilisations

Ces chevaux servent le plus souvent à la traction en Uruguay[3], et au travail avec le bétail au Paraguay[4].

Diffusion de l'élevage

L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en août 2010 pour la FAO, signale le Criollo Uruguayo comme race de chevaux locale d'Amérique du Sud dont le niveau de menace est inconnu[8]. DAD-IS indique des effectifs de 17 000 têtes en 1994, avec tendance à la stabilité[3]. Il s'agit de la race de chevaux la plus présente en Uruguay, avec environ 2 000 nouvelles naissances chaque année au début du XXI^e siècle[2]. La race est également présente au Paraguay[4].

Notes et références

Porter et al. 2016, p. 511.
(es) G. Fernández, « Situación de los recursos genéticos domésticos locales del Uruguay », Archivos de Zootecnia, vol. 49, n^o 187,‎ 2000 (ISSN 0004-0592, lire en ligne, consulté le 20 mars 2018).
DAD-IS.
« Criollo Uruguaya / Paraguay (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le 21 mars 2018).
Anales de la Sociedad de Criadores de Caballos Criollos 1945.
Vila, Valera et Molina 1997, p. 47.
Vila, Valera et Molina 1997, p. 45.
(en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, 2010, p. 61 ; 70.

Annexes

Articles connexes

Liste de races chevalines
Cheval en Uruguay

Liens externes

(en) « Criollo Uruguayo / Uruguay (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)
(es) Site officiel

Bibliographie

[Anales de la Sociedad de Criadores de Caballos Criollos 1945] (es) « Reseñas sobre orígenes de nuestras manadas criollas », Anales de la Sociedad de Criadores de Caballos Criollos, Uruguay, vol. II, n^o II,‎ 1945, p. 71-84
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, 9 mars 2016, 6^e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Uruguayan Criollo », p. 511.
[Vila, Valera et Molina 1997] (en) F. Vila, M. Valera et A. Molina, « The Criollo Horse in Uruguay », Animal Genetic Resources/Resources génétiques animales/Recursos genéticos animales, vol. 22,‎ avril 1997, p. 43–52 (ISSN 2076-4022 et 1014-2339, DOI 10.1017/S1014233900001000, lire en ligne, consulté le 22 mars 2018)

Portail équestre
Portail de l’Uruguay

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[PorterAldersonHallSponenberg2016511Porter-1] Porter et al. 2016, p. 511.

[Fernández-2] (es) G. Fernández, « Situación de los recursos genéticos domésticos locales del Uruguay », Archivos de Zootecnia, vol. 49, n^o 187,‎ 2000 (ISSN 0004-0592, lire en ligne, consulté le 20 mars 2018).

[DAD-ISDAD-IS-3] DAD-IS.

[Parag-4] « Criollo Uruguaya / Paraguay (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le 21 mars 2018).

[Anales_de_la_Sociedad_de_Criadores_de_Caballos_Criollos1945Anales-5] Anales de la Sociedad de Criadores de Caballos Criollos 1945.

[VilaValeraMolina199747-6] Vila, Valera et Molina 1997, p. 47.

[VilaValeraMolina199745-7] Vila, Valera et Molina 1997, p. 45.

[Global-8] (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, 2010, p. 61 ; 70.