Corgoloin

Corgoloin est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Corgoloin

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Dominique Véret
2020-2026
Code postal 21700
Code commune 21194
Démographie
Population
municipale
921 hab. (2018 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 05″ nord, 4° 54′ 55″ est
Altitude Min. 198 m
Max. 322 m
Superficie 12,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nuits-Saint-Georges
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Corgoloin
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Corgoloin
Géolocalisation sur la carte : France
Corgoloin
Géolocalisation sur la carte : France
Corgoloin

    La gare de Corgoloin est desservie par le TER Bourgogne.

    Corgoloin a accueilli la fête de la Saint-Vincent tournante les 29 et .

    Géographie

    Corgoloin est situé dans le bassin carrier de Comblanchien.

    La production de cassis y était importante jusque dans les années 1970. Aujourd'hui, Corgoloin compte beaucoup de vignerons, la commune étant située dans l'appellation côte-de-nuits villages.

    La commune se situe au sud de la côte de Nuits. En fait, elle est la limite entre la côte de Nuits et la côte de Beaune.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Corgoloin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,1 %), forêts (12,1 %), cultures permanentes (9,9 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Au Moyen Âge, Corgoloin est le siège d'une seigneurie, on note la présence de la maison forte de Cussigny. Au XIVe siècle elle possède un cheptel destiné à la production de viande[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 mars 2008 Bernard Caslani DVG  
    mars 2008 juillet 2017 Jacky Moulin    
    2017 En cours Dominique Véret    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules à la fasce d'argent, maçonnée de sable de trois tires, surmontée d'un huchet d'or et soutenue d'un pressoir du même sur un bâti d'argent.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 921 habitants[Note 3], en augmentation de 2,79 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    569611585606610625616673599
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    594627714772803816816712831
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8699769948339061 069921841924
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    962977951854893900969921899
    2018 - - - - - - - -
    921--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Anne.
    • Château de Cussigny
      Château de Cussigny - date de la 1ère moitié du XVIIIe siècle - Privé

    Personnalités liées à la commune


    Étienne Bazin

    Étienne Bazin (Dijon 1903 - Corgoloin 1972) fut curé de Corgoloin de 1948, jusqu'à son décès. Né à Dijon d'une famille « bourguignonne », il entre à la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée en 1922 et est ordonné prêtre en 1928. Un an plus tard, il embarque pour le Pôle Nord comme missionnaire, il vivra dix-sept années seul dans des conditions extrêmes parmi les Inuits (appelés alors Eskimos). En 1948, il est nommé en plein pays bourguignon comme curé de Corgoloin (la cure étant rue du Petit Paris), Comblanchien et Premeaux-Prissey. Il ne s'éternise pas dans la durée pour les offices religieux, messes, baptêmes, mariages, enterrements ou confessions qui sont rapidement expédiés au grand dam de certains. Il s'occupe beaucoup des jeunes, crée une troupe de Scouts et Louveteaux. Il est de fait l'aumônier de la troupe il demeure avec les enfants aux camps d'été ; camps d'été qu'il finance en partie de ses propres deniers. Il n'hésite pas à transporter les gamins entassés à sept ou huit dans sa 4 CV ou Dauphine. Il lisait beaucoup et s'adonnait à la peinture. Il peignait des paysages nordiques, des scènes de la vie quotidienne des Inuits, scènes de chasse, troupeau de caribous, phoques sur la banquise. Il offrait ses œuvres à la vente au cours des kermesses paroissiales. Tous se souviennent de cet homme affable, son bureau était ouvert à tous; il aimait donner des surnoms aux enfants : « la cigogne » à celui de grande taille, « le cra » (corbeau) à celui qui était très bronzé, etc. Il n'hésitait pas à interrompre la messe ou son sermon pour mettre à genoux devant l'autel les enfants qui chahutaient dans son dos, non sans les avoir accompagnés tout en douceur d'un pinçon ou les tirant par l'oreille. Lors des enterrements, il aimait à redescendre du cimetière jusqu'à l'église sur le corbillard assis à côté du cocher, auquel il demandait de mettre la jument au galop, avec les enfants de chœur derrière. Cela l'amusait et il savait que les servants étaient aux anges. Il était apprécié et respecté de tous, des athées, des anticléricaux purs et durs de l'époque du stalinisme et du post-stalinisme[13] (années 1955-1960). En 1972, il décède regretté de tous, même de ceux qui trouvaient que son apostolat n'était pas des plus orthodoxes. Chacun garde dans sa mémoire cet homme en soutane noire ou en hiver emmitouflé dans sa grosse canadienne, sa grand barbe et son éternelle pipe. Il repose au cimetière de Corgoloin aux côtés de sa sœur.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 69.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Staline est mort en 1953

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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