Consonne fricative vélaire sourde
La consonne vélaire fricative sourde est un son consonantique assez fréquent dans les langues parlées. Le symbole dans l’alphabet phonétique international est [x]. Ce symbole est celui de la lettre cyrillique X (Kha) minuscule.
Consonne fricative vélaire sourde | ||
Symbole API | x | |
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Numéro API | 140 | |
Unicode | U+0078 | |
X-SAMPA | x |
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Kirshenbaum | x |
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Selon les langues, il peut être simple [x], labialisé [xʷ], éjectif [xʼ], éjectif labialisé [xʷʼ], semi-labialisé [x̜ʷ], fortement labialisé [x̹ʷ], etc.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne fricative vélaire sourde.
- Son point d'articulation est vélaire, ce qui signifie qu'elle est articulée sur la partie antérieure de la langue (le dorsum) contre le palais mou (ou velum).
- Son mode d'articulation est fricatif, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant l’air à travers une voie étroite au point d’articulation, causant de la turbulence.
- Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
En français
Le français ne possède pas le [x] en tant que consonne autonome. Dans les mots d'emprunt (Juan Carlos, par exemple), il est généralement prononcé [ʁ]. Toutefois, quelques variantes locales peuvent le prononcer en tant qu'allophone de [ʁ].
C'est également le son que l'on obtient parfois en français lorsque le [ʁ] est prononcé dans un contexte non voisé (comme dans le mot « arthrose », ou lorsque l'on chuchote). En effet, bien que le son [ʁ] devienne le plus souvent dans un contexte non voisé un [χ] (car phonétiquement parlant, le [χ] est la version sourde du [ʁ]), il n'en reste pas moins que le [χ] et le [x] sont quasi-impossible à différencier pour la plupart des francophones ; en conséquence, le son [ʁ] dans un contexte non voisé peut dans la bouche du locuteur devenir indifféremment un [χ] ou un [x]. La difficulté pour un francophone est de comprendre que les deux "r" émis en disant « trop drôle », par exemple, correspondent bel et bien à deux sons différents ([χ] ou [x] pour "trop", car contexte non voisé, et [ʁ] pour "drôle" car contexte voisé) et donc de parvenir à les distinguer et les émettre à volonté.
Autres langues
Cette consonne existe dans plusieurs langues, avec la graphie suivante :
- ch en allemand
- c'h en breton
- ch / g en néerlandais
- h en croate et serbe
- j et g en espagnol
- lh final en occitan (parlers bas-limousin et de l'Est du Périgord)
- ხ en géorgien
- Խ en arménien
- ĥ en espéranto
- r ou rr dans les dialectes portugais du Brésil et du Portugal
- خ en arabes classique et dialectal
- כ en hébreu
- χ (chi) en grec moderne devant des voyelles sombres (α, ο, ω, ου) et des consonnes
- x en russe (transcrit kh en alphabet latin)
L'anglais possède ce son dans certains mots d'origine non germanique comme loch [lɒx], San Jose ou chanukah [xanukaː]. Notons toutefois que certains anglophones n'arrivent pas à prononcer ce son et le remplacent par [k] ou [h][réf. souhaitée].