Combat du bois des Oliviers (1840)
Le combat du bois des Oliviers, qui eut lieu le , est un combat qui opposa des troupes françaises à celles d'Abd el-Kader, lors de l'expédition de Médéa durant la conquête de l'Algérie par la France.
Date | |
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Lieu | Proche de Médéa, Algérie |
Issue | Victoire française |
Royaume de France | État d'Abd el Kader |
Abd el Kader |
Conquête de l'Algérie par la France
Coordonnées 36° 16′ 03″ nord, 2° 45′ 00″ estPréambule
Après avoir pris et occupé Médéa, les troupes françaises, après avoir laissé une garnison, retournent dans leurs campements situés dans la plaine. Lors du retour ils sont attaqués par les troupes et sont au retour attaqués par les troupes d'Abd el-Kader.
Le combat
Les troupes françaises quittèrent Médéa vers 9 h du matin. Le 17e léger fermait la marche.
Toute la cavalerie arabe attendait les troupes françaises sur la route de Miliana. Elle resta en place et laissa passer devant elle sans bouger les troupes françaises qui entrèrent sans encombre, dans le bois des Oliviers.
Mais quand l'arrière-garde se trouva seule de l'autre côté du passage étroit qui mène, entre deux ravins, à la naissance du bois, les Arabes chargèrent avec beaucoup de vigueur. Le colonel Bedeau, commandant le 17e léger, manœuvrait afin d'occuper successivement toutes les crêtes, en échelonnant ses compagnies et en ménageant des embuscades avant de serrer sur le convoi dans le bois des Oliviers.
La tête de colonne française, après avoir passé le long défilé et les deux ravins, arriva sur les positions qui avoisinent le col de Mouzaïa. À l'arrière de la colonne, la fusillade commença à être très vive, en raison de la présence de plusieurs des bataillons réguliers d'Abd el-Kader, qui en ce moment manœuvraient pour menacer l'arrière-garde française.
Le maréchal Bertrand Clauzel fit placer les troupes du duc d'Orléans, avec le 2e léger, à droite de la route regardant Médéa, le bataillon de tirailleurs était à gauche. Le colonel Lamoricière, avec son dernier bataillon et quelques compagnies du 2e léger, également à gauche, mais un peu en avant sur les crêtes, pour empêcher de tourner le col de Mouzaïa. Le 2e bataillon des zouaves fut placer plus bas pour protéger la retraite.
Les Arabes arrivaient de tous côtés à la course. Le 17e léger soutint tout l'effort de l'attaque. Il fut chargé avec un grand acharnement dans le bois des Oliviers. Une compagnie de voltigeurs se vit en un moment environnée par plus de six cents cavaliers. Dans cette longue lutte d'une poignée d'hommes contre des centaines, les Français perdirent beaucoup de monde, mais pas un blessé ne fut abandonné. Le cheval du colonel Bedeau ayant été tué, celui-ci continuait, à pied, en boitant encore de sa blessure reçue lors du combat de l'Oued Nador, le visage inondé de sang par celle qu'il venait de recevoir, appuyé sur le fusil d'un de ses soldats mort dans l'action, le commandement de son régiment. Le 17e léger était exténué.
Le 15e léger et le 48e de ligne aidèrent le 17e à rejoindre le gros des forces. Cependant, à court de cartouches, ils durent aussi passer le fameux ravin, mais lorsque le commandant Renaud démasqua avec ses zouaves, leur feu, et leur position, en altitude, arrêta l'ennemi. Ravitaillé en poudre, les 17e et 15e léger et le 48e de ligne, accompagnés des zouaves disputèrent pied à pied le terrain, le ravin, sur un sentier étroit. Le commandant Renaud ramena son monde, mais avec une troupe décimée.
À peine les derniers soldats français avaient-ils passé le ravin que les Arabes s'y élancèrent derrière eux. Et, malgré le feu qui partit de tous les points de l'amphithéâtre formé par les troupes françaises, ils le traversèrent à la course. Les spahis rouges d'Abd el-Kader, les gens à burnous noirs de la province d'Oran, tout ce qu’il y avait de braves dans cette cavalerie mit pied à terre pour soutenir les réguliers et prendre part à cette lutte acharnée.
Les 2 camps se fusillèrent pendant près d'une heure d'assez près et sans bouger.
La fusillade allait toujours lorsque, subitement, vers cinq heures, les troupes d'Abd el-Kader repassèrent le ravin à toute vitesse, emportant bon nombre de morts et de blessés. Après cela, leurs tambours battirent la retraite, et ils exécutèrent leur mouvement avec assez d'ordre. Les troupes françaises restèrent en position jusqu'au coucher du soleil.
Bibliographie
- (fr) Léon Galibert, Histoire de l'Algérie ancienne et moderne.
- (fr) Alfred Villeroy, Histoire de mil huit cent quarante.
- (fr) Charles Gavard, Galeries historiques du Palais de Versailles, volume 5, page 508 et suivantes.
Notes et références
- Notes
- Références
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