Combat de la lande d'Izé

Le combat de la lande d'Izé fut un combat de la Chouannerie, opposant Républicains et Chouans en 1796.

Combat de la lande d'Izé

Informations générales
Date
Lieu Près du Val-d'Izé
Issue Sans vainqueur
Belligérants
Républicains Chouans
Commandants
Jean Humbert
• Joré †
Alexis du Bouays de Couësbouc
Toussaint du Breil de Pontbriand
Henri du Boishamon
Forces en présence
800 hommes[1]150 hommes[1]
Pertes
4 morts[1]1 mort[1]

Chouannerie

Coordonnées 48° 10′ 38″ nord, 1° 18′ 17″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France

Prélude

Après la déroute de la bataille du Rocher de La Piochais, au cours de laquelle les républicains eurent plusieurs centaines de morts, le général Jean Humbert arriva en renfort à Fougères avec 800 hommes afin de réorganiser les troupes. Le commandant Joré avait survécu à la bataille mais ses carabiniers étaient presque décimés et les survivants durent être incorporés dans d'autres troupes. Après avoir pris les dispositions nécessaires, Humbert repartit pour Vitré.

Henri du Boishamon en fut prévenu et voulut s'opposer au retour d'Humbert, mais les troupes de la division de Vitré étaient dispersées, il fut rejoint ensuite par Pontbriand qui n'avait lui aussi que peu d'hommes avec lui. Les renseignements de Boishamon annonçaient que Humbert passerait de nuit avec seulement quelques cavaliers, il s'embusqua alors et fit barrer la route par des cordes mouillées pour arrêter les chevaux, mais aucun cavalier n'apparut. Ce fut le lendemain qu'il apprit que Humbert venait seulement de partir avec toute sa troupe.

Alexis du Bouays de Couësbouc, qui entretemps était arrivé, voulut prendre position au Rocher de Malnoë. Il se heurta à l'opposition de Pontbriand et de Boishamon, ceux-ci estimèrent que la position était indéfendable avec si peu d'hommes. Surtout la vaste lande d'Izé se trouvait derrière eux et en cas de retraite, il était certain que la cavalerie républicaine les mettrait en pièces. Couësbouc finit par se ranger à leurs vues. Les chouans traversèrent la lande et Boishamon repéra une position plus favorable où la retraite était facile. Une petite pluie était tombée et les traces des chouans étaient clairement visibles.

L'embuscade

Jean Humbert, lorsqu'il arriva en haut du rocher de Malnoë remarqua immédiatement les traces de pas laissées par les chouans. Il détacha 400 hommes de sa troupe et les envoya suivre le chemin laissé par les chouans et poursuivit sa route avec le reste de la troupe. La première colonne fit route vers le château du Bois-Cornillé et s'éloigna beaucoup du général. Humbert précédait sa troupe accompagné de plusieurs officiers dont le commandant Joré et d'une soixantaine de hussards. Subitement ils furent attaqués par les chouans qui firent feu à moins d'une centaine de mètres. Le commandant Joré fut tué, ainsi que l'aide de camp du général Humbert et deux hussards, plusieurs soldats et chevaux furent également blessés. La colonne de fantassins républicains qui suivait la cavalerie envoya alors une décharge sur la position d'où venaient les tirs, un chouan fut grièvement blessé au flanc. Les assaillants cessèrent le feu et s'égaillèrent. Humbert rallia alors sa troupe, fit emporter les morts et regagna Vitré fort affligé de la perte de son aide de camp. Le chouan blessé ne put être sauvé et mourut le lendemain des suites de ses blessures. Le point positif pour les chouans, fut la mort du chef de bataillon Joré.

Pontbriand écrivit à propos de ce dernier:

« L'acharnement de Joré contre les royalistes était extrême, jamais il n'avait épargné un seul de ceux qui tombèrent entre ses mains, et souvent il s'était montré cruel envers les paysans qui ne portaient pas les armes, mais il avait des talents militaires, et son sang-froid égalait son intrépidité au combat. Il n'aimait pas la guerre qu'il était obligé de faire en Bretagne et disait souvent qu'il eût préféré faire quatre campagnes en pays découvert qu'une seule dans ce pays-ci, où on ne pouvait voir cent pas devant soi, où on était sans cesse exposé à tomber dans une embuscade, et où, souvent, vingt hommes pouvaient en attaquer deux cents sans danger. Sa mort fut heureuse pour les royalistes de Fougères et Vitré, parce qu'il commençait à bien connaître le pays, aussi se réjouirent-ils d'être délivrés de lui. »

Bibliographie

  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissemnet de Fougères,
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand,

Note

  1. Chiffres de Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan)
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