Combat d'Elakla
Le combat d'Elakla a lieu le lors de la guerre du Mali.
Date | |
---|---|
Lieu | Elakla, près de Tombouctou |
Issue | Victoire française |
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Djamel Okacha † Abou Iyadh † |
Inconnues 5 hélicoptères[1] 1 drone MQ-9 Reaper[1] | Inconnues 3 pick-up[1] |
Aucune | 11 morts[1] plusieurs prisonniers[2] 3 pick-up capturés[1] |
Déroulement
Le , les troupes françaises de la force Barkhane repèrent trois véhicules au comportement suspect dans le nord de la région de Tombouctou[1],[3]. Une opération est alors lancée, mêlant forces motorisées et héliportées[1],[3]. Des commandos sont envoyés sur zone, appuyés par cinq hélicoptères et un drone d'observation MQ-9 Reaper[1],[3]. Les appareils décollent à 13h13 à Bou Djebeha, à environ 200 kilomètres au nord de Tombouctou[2].
Une heure plus tard, un premier pick-up, probablement suivi par un drone MQ-9 Reaper, est repéré par les hélicoptères français[2]. Il est ensuite rejoint par deux autres véhicules[2]. Après une longue poursuite à travers le désert, deux pick-up s'arrêtent après avoir essuyé des tirs de sommation et leurs occupants se rendent[2]. Les commandos sont alors déposés au sol pour capturer les djihadistes, mais les hélicoptères arrivent au bout de leur autonomie et doivent rentrer à leur base pour se ravitailler[2]. Une partie des commandos se lance alors à la poursuite du dernier véhicule avec l'un des pick-up pris aux djihadistes[2]. Ils le poursuivent pendant plusieurs heures avant d'être relevé par un autre groupe de commandos auxquels ils transmettent les coordonnées du troisième véhicule[2]. Ceux-ci l'interceptent alors qu'il tente de se fondre dans un campement civil[2].
L'affrontement se produit dans une zone désertique près de la localité d'Elakla, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou[4]. Se sentant pris au piège, les djihadistes descendent de leur véhicule et ouvrent le feu sur les commandos en approche [1],[3],[2]. Les hélicoptères ripostent alors et neutralisent les djihadistes[1],[3],[2].
Pertes
Selon l'armée française, onze terroristes sont mis hors de combat et parmi les morts figure Djamel Okacha, considéré comme le numéro deux du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, et ses deux principaux adjoints[1],[3],[5]. Les trois pick-up sont saisis[1],[3].
Abou Iyadh, l'ancien chef du groupe djihadiste tunisien Ansar al-Charia, est également tué dans l'opération[6],[7].
La mort de Djamel Okacha est confirmée quelques jours plus tard par un autre chef djihadiste, Sedane Ag Hita, dans un document audio[8],[9]. Fin février 2020, Abdelmalek Droukdel, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), confirme officiellement la mort de Djamel Okacha et d'Abou Iyadh[6],[7].
La ministre française des Armées, Florence Parly, salue alors une « action spectaculaire » qui porte « un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel »[3].
Liens externes
Vidéographie
- [vidéo] France 24, « Quel est l'impact de la mort d'Abou al-Houmam sur la situation au nord du Mali ? », .
Références
- « BARKHANE : Neutralisation d’un important chef terroriste », Ministère des Armées,
- Laurent Lagneau, « Comment les forces spéciales françaises ont éliminé le chef d’al-Qaïda pour le Sahara », sur Zone militaire Opex360.com,
- AFP, « L'un des principaux chefs djihadistes au Sahel, Djamel Okacha, tué au Mali », La Libre.be,
- « Exclusif pour kibaru : Abou Al-Hammam a bien été abattu par les forces françaises, selon ses proches », Kibaru,
- « Mali: Paris annonce l’élimination du chef jihadiste d’Aqmi Yahia Abou Hammam », RFI,
- Madjid Zerrouky, « Mort d’Abou Iyadh, figure du djihadisme tunisien, l’un des derniers à avoir fréquenté Ben Laden », Le Monde,
- Camille Lafrance, « Le décès du leader djihadiste tunisien Abou Iyadh confirmé par AQMI », Jeune Afrique,
- « Mort de Yahya Abou Al-Hammam : Seydan Ag Hita sort de sa réserve », Kibaru,
- « Mali: Sidan Ag Hitta, chef terroriste, s’exprime dans un message », RFI,
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