Colantonio

Colantonio (Naples, v. 1420 - ??), né Niccolò Antonio, est un peintre italien de la première Renaissance, actif entre 1440 et 1470 environ, qui a été le maître d'Antonello de Messine.

Saint Jérôme retirant l'épine de la patte du lion, dans son cabinet de travail

Biographie

Colantonio a été actif à Naples sous le règne d'Alphonse d'Aragon et a été influencé par la peinture flamande et provençale découverte pendant sa formation à la cour de René d'Anjou entre 1438 et 1442.

Une source importante pour la connaissance d'Antonio Colantonio est la lettre adressée par le napolitain Pietro Summonte au gentilhomme vénitien Marcantonio Michiel, dans laquelle il dresse un tableau de la situation de l’art à Naples. Pour Pietro Summonte, il n'y eut aucun peintre important à Naples depuis le départ de Giotto, en 1334, jusqu'à l'émergence de Colantonio, « un homme si habile dans son art, que s'il n'y avait eu sa mort prématurée, il aurait réalisé de grandes choses. »

Pietro Summonte affirme que le jeune Colantonio, apprit son métier en copiant des tableaux flamands, particulièrement prisés à Naples. Il aurait en particulier copié un Saint Georges, avec tant de perfection que l’on n’aurait pas reconnu qu’il s’agissait d’une copie, « s’il n’avait volontairement peint un noisetier à la place d’un chêne. » 

Son Saint Jérôme dans son cabinet de travail (San Gerolamo nello studio) et son Saint François remettant la règle à ses disciples (San Francesco che dà la regola), tous deux au Musée Capodimonte de Naples faisaient partie d'un retable, aujourd'hui dispersé, commandé pour l'église franciscaine de San Lorenzo de Naples.

Le Saint Jérôme dans son cabinet de travail a été rapproché de l'œuvre de Barthélemy d'Eyck, en particulier « dans le motif des livres et des étagères[1]. » Le Saint François remettant la règle à ses disciples montre l’influence du milieu espagnol de la cour de Naples sur Colantonio, notamment « dans les pavements, où l'on reconnaît les typiques azulejos semblables à ceux (…) commandés pour la résidence royale de Castel Nuevo[1]. », mais aussi une convergence, dans la composition, avec Jean Fouquet.

Il reçut d'Isabelle de Chiaramonte, épouse de Ferdinand Ier de Naples, la commande du polyptyque de saint Vincent Ferrier (polittico di San Vincenzo Ferrer), pour l'église San Pietro Martire de Naples, « vraisemblablement comme ex-voto » après la défaite des barons rebelles ligués contre son mari[2].

Œuvres

Notes et références

  1. Gioacchino Barbera, Antonello de Messine, Gallimard, coll. « Maîtres de l'art », , 155 p. (ISBN 978-2-07-011586-0)
  2. André Chastel
  3. Etienne Vacquet, « Deux siècles et demi d’échange internationaux », L’Objet d’art, vol. n°77 Hors série Trésors des Princes d’Anjou,
  4. Liana Castelfranchi Vegas, Italie et Flandres : Primitifs flamands et Renaissance italienne, Paris, L’Aventurine, coll. « Arts et Culture », , N° 34
  5. Liana Castelfranchi Vegas, Italie et Flandres : Primitifs flamands et Renaissance italienne, Paris, L’Aventurine, coll. « Arts et Culture », , N° 38

Sources

Bibliographie

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